Chapitre 17

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  Cela faisait déjà un moi que l'enterrement de ma grand-mère avait eu lieu. Ça avait été difficile pour tout le monde. Je faisais mon deuil difficilement, mais désormais j'arrivais à penser à nos souvenirs avec un sourire aux lèvres l'espace d'un instant, puis je me remettais à pleurer. C'était déjà un beau progrès de pouvoir penser à elle sans pleurer pendant quelques secondes. L'enterrement était très douloureux, et pour la première fois de ma vie, je vis une larme couler sur la douce joue rasée de mon père. Fly avait été beaucoup présent durant cette période, mes ces deux dernières semaines il m'ignorait totalement. La dernière fois que je l'avais vu il avait beaucoup maigri, alors que moi j'avais grossis ( la nourriture me réconfortait dans les périodes sombres de ma vie) . Tout était différent, j'avais eu besoin de lui et il avait été là, mais maintenant que je me sentais mieux il avait disparu. Il ne répondait quasiment plus à mes messages ou alors très brièvement, ce que je détestais. Je savais qu'il me cachait quelque chose, et j'avais besoin de savoir ce que c'était. Mais je ne pouvais pas l'obliger à m'avouer cet éloignement soudain s'il ne voulait plus me parler.  Ces derniers jours j'avais carrément arrêter de l'appeler, s'il avait besoin de temps ou d'être éloigner de moi alors je lui laissais de l'espace, mais il me manquait.  Je vivais mal cet éloignement, cela m'inquiétait, ne plus avoir de ces nouvelles me rendait anxieuse et à chaque fois que mon téléphone sonnait j'espérais secrètement que se serait lui, mais j'étais prise d'une immense déception à chaque fois que je voyais un autre nom que le sien s'afficher sur mon écran.  J'essayais de plus en plus de faire face à mes émotions, et la colère que j'éprouvais en ce moment était très utile pour cela.  Pourquoi ne pas tout simplement m'expliquer ce qu'il se passait ? Pourquoi ne plus vouloir me parler maintenant que j'étais... Attachée à lui ? Est ce qu'il voulait rompre avec moi mais n'avait pas le courage de le faire ? J'étais perdue, je ne savais plus quoi penser, et les films dans ma tête se succédaient laissant tous place à l'incompréhension. La sonnerie de mon téléphone me sortie de mes sombres pensées, encore une fois j'espérais que ce serait lui. Mais je finis par abandonner l'idée qu'il puisse un jour me rappeler. J'attrapai mon téléphone sur ma table de nuit, puis le retournais. Le prénom qui était affiché était ... Non ! Impossible ! Comment osait-il m'appeler après plus d'une semaine d'absence totale, est ce que se serait pour me quitter ? Oui, je voulais qu'il m'appelle, mais maintenant que je commençais à me faire à l'idée que je n'entendrais plus la perle douce et sucrée qui se formait dans sa gorge lorsqu'il parlait, il prenait enfin la peine de se rappeler que j'existe ! Maintenant la colère avait laissé place à de la peur. J'avais peur de ce qu'il allait pouvoir me dire. En prenant trop de temps pour réfléchir ou anticiper cet appel, la sonnerie de mon téléphone cessa avant que je ne puisse décrocher. 

     « Et merde Élie ! » Je me tapais le     front en parlant à voix haute. Je sursautais lorsque mon téléphone     se remit à sonner. C'était encore lui, j'attendis quelque sonnerie     avant de décrocher à temps cette fois-ci.

   

     « Élie ? »

   

     « Oui ? »  J'avais répondu sèchement     alors que sa voix rocailleuse paraissait douce et gentille ce que je     redoutais encore plus.

   

     « Je te dérange pas ? »     

   

     « Si justement j'ai pas mal de travail en ce     moment et j'imagine que toi aussi. » J'étais en colère, et     je ne voulais surtout pas qu'il pense que tous ces jours j'avais     attendu avec impatience ses appels.

   

     « Qu'est ce que tu veux dire ? »

   

T'aimer, puis m'envolerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant