Chapitre 5

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J'étais partie de la table avec une affreuse nausée, je sentais la bille montée dans ma gorge, et sans le vouloir des larmes de tristesse et colère s'étaient mises à couler sur mes joues. Je me sentais si mal que j'étais surprise que mes jambes tiennent encore debout et avancent à toute vitesse. Même si mon souffle manquait, je continuais de marcher rapidement, je ne savais pas où j'allais, tout ce que je voulais c'est être loin de lui. A un moment donné j'avais cru être assez loin de tout le monde, alors je m'étais arrêter pour reprendre ma respiration qui était devenue trop irrégulière, je m'étais accroupie et mes sanglots devenaient douloureux. J'avais essayé de me calmer. C'était sans succès, j'étais sous le choc de l'avoir vu, je ne m'y attendais pas ! Je me mis à avoir froid sans aucune raison, comme si j'étais dénudée de toutes forces intérieures. Je m'étais assise sur un bout de trottoir pour reposer mes jambes qui venaient de faire ce qui m'avais sembler être un marathon.

    Soudain, j'avais sentie une main sur mon épaule, je m'étais levée, et j'avais reculé de trois pas au moins. Lorsque j'avais vu d'où provenait la main en question, mes jambes s'étaient mises à trembler, je pensais que mon « invincibilité » de ces dernières années aller faire ses preuves dans un moment où j'en avais le plus besoin, mais non... C'était comme si tous les sentiments que j'avais tout fait pour ne pas ressentir et souffrir m'étaient revenus en pleine figure. J'avais mal, un mal intérieur que je ne pouvais plus repousser, je l'avais déjà fait tant de fois, que mon corps refusait de subir à nouveau toute cette violence pour la seule petite personne que j'étais. Celui qui venait de me toucher était l'inconnu, le serveur, je ne savais même pas comment il s'appelait, mais pour l'instant c'était le moindre de mes soucis. La peur pouvais se lire très facilement sur mon visage et à ce moment là j'étais si vulnérable que même à moi cette fois-ci je me faisais pitié.

    Je voulais m'éloigner encore plus de lui, cette seule distance ne me suffisait pas pour me calmer, alors j'avais recommencer à marcher, moins vite cette fois, alors il avait eu le temps de me rattraper et se mettre devant moi :

« - Hey... Attends ! »

     « Enlève toi de mon     chemin s'il te plaît ... » Ma voix était suppliante et     n'avait plus aucune contenance, j'étais si vulnérable...

   

     « Non, écoutes moi ! »     Son ton était autoritaire, il m'avait ordonné de l'écouter, et je     ne savais pas pourquoi, mais je m'étais tus, mon corps n'avait plus     de force.     

   

     « Je suis désolé pour     la soirée, désolé pour toi de ce qui s'est passé, mais aussi de     mon attitude si déplacée. Je n'ai pas arrêté de repenser à toi     ces dernières semaines, alors j'ai tout fais pour essayer de te     contacter, j'ai vu qu'une fille qui me suivait avait posté une     photo de toi dans sa story Instagram, alors je lui ai demandé de te     faire passer mes excuses. Mais aujourd'hui, les circonstances font     que je peux te le dire en face, alors voilà vraiment je suis     désolé. »

   

     « Quoi ? Tu te     sentais coupable ? Tu voulais soulager ta conscience ? Et     bien je vais te dire, tu n'aurais jamais eu à t'excuser si tu ne     t'étais pas comporter comme un connard avec moi ! Bordel mais     je comprend pas ! Tu te sens pris de remord alors tu donnes tes     excuses à une fille pour me les faire suivre, mais tu es quel genre     de type en fait ? Tu es pire que ce que je pensais. »

   

     « Écoutes, je ne sais     pas ce qu'il m'a pris se soir là, j'étais si énervé qu'il ai pus     te toucher ou lever la main sur toi, je ne sais pas pourquoi je t'ai     dis ça, j'étais paniqué je ne savais pas pourquoi tu étais     revenue me voir alors je pense que j'ai eu un peu peur, je suis     ridicule ! Je m'en veux tellement ! »  Il était     déboussoler, et avait l'air sincère mais je ne comprenais toujours     pas pourquoi il avait défendu Joris auprès de moi, cela n'avait     pas de sens ! Il s'était avancé vers moi mais j'avais encore     reculé d'un pas.     

T'aimer, puis m'envolerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant