T'aimer, puis m'envoler

Chapitre 29

    L'état de Fly ne va pas en s'améliorant, bien au contraire, il souffre. Depuis qu'il a dormit chez moi à cause de sa migraine, on ne s'est pas revu, et il me manque, je suis vraiment inquiète. Il ne sort pas de chez lui et il est obligé de rester dans le noir constamment. Il ne se lève pas pour manger de ce que me dit sa mère au téléphone. Il ne veut pas que je le vois dans cet état, c'est pour ça que je ne vais pas lui rendre visite. Mais c'est difficile pour moi aussi. Sa mère me téléphone tous les jours. Son appartement a été remis en location, il ne pourra plus y habiter. Ça m'a fait bizarre de savoir que je ne retournerais jamais dans ce petit trois pièces où nous avons partagé tellement de choses lui et moi. J'essaie de lui envoyer des message, mais il ne répond jamais. Et lorsque je demande à sa mère de me le passer, elle me dit qu'il dort. Mais j'en ai marre, j'ai envie de le voir, j'ai besoin de sentir sa peau sur la mienne. Il m'a fait promettre d'être là pour lui, et dans ces moments là il ne veut même pas me voire ni me parler, alors qu'est ce que je suis censé faire moi ?. Je lui ai aussi envoyé un message pour lui communiquer les résultats de mon oral blanc. J'ai eu dix-sept sur vingt, et je suis fière de moi, j'aurais aimé qu'il le soit aussi. J'aurai aimé qu'il daigne au moins répondre à mon message. Aujourd'hui on est samedi, la semaine a été très longue et j'étais impatiente d'être à aujourd'hui. J'ai décidé d'aller voir Fly qu'il le veuille ou non.  Mes parents sont d'accord pour m'emmener et ainsi ils rencontreront la mère de Fly. Elle est si gentille avec moi et compréhensive. Je ne dis et pense que du bien d'elle, ce qui a donné envie à mes parents de rencontrer cette femme formidable. J'essaie de me faire la plus jolie possible mais en restant simple. Ma tenue est ordinaire (jean, haut manche longue et Basquettes), je laisse mes cheveux détachés car il préfère quand ils sont comme ça, et je me mets juste une pointe de mascara car il me trouve plus jolie sans far à paupière. Une fois que je suis prête, nous partons. Le trajet me semble interminable. La mère de Fly est la seule au courant que nous venons, je veux faire la surprise à Fly, même si ça va l'énerver au début. Je regarde le paysage et je me demande comment j'en suis arriver là. Être amoureuse du mec le plus beau que j'ai jamais vu, mais que je vais perdre dans peu de temps. À cette seule pensée les larmes montent et une que je ne pouvais pas retenir coule sur ma joue. Je l'essuie vivement.  Si je veux que ma surprise soit réussi il faut que je sois forte. Mes parents se garent et une boule de stresse vient se loger au creux de mon estomac. J'ai peur de la façon dont il va réagir. On descend de la voiture et mon père lit mon inquiétude sur mon visage. Il me prend par les épaules et me dit :

     « Je suis sûr qu'il sera content de te voir. »     Je lui répond avec un sourire. Je les remercie tous les deux     silencieusement de m'accompagner. C'est important pour moi qu'ils     soient là.

   

     « Allez c'est partis. » J'ouvre le petit     portillon et toque à la porte. Je préfère ne pas sonner au cas où     Fly dort. La petite brune cinquantenaire nous ouvre. Son visage     fatigué s'illumine et elle me prend dans ses bras.     

   

     « Merci d'être venue. Il a besoin de toi. »     Je souris. Lorsqu'elle relève la tête je vois des larmes     remplirent ses yeux gris.     

   

     « Je peux aller le voir ? » Je suis     impatiente.     

   

     « Oui, il ne dort pas mais il est très fatigué     et a très mal à la tête. »     

   

     « D'accord. Et  où il se trouve. »     

   

     « Il est dans sa chambre, la deuxième porte au     fond du couloir. » Je lui souris et j'ai hâte. Je ne prête     plus attention à personne, mon seul objectif maintenant c'est     d'arriver le plus vite possible dans sa chambre. Lorsque je suis     dans le couloir j'entends mes parents discuter avec la mère de Fly.     Je me hâte dans ce couloir qui me paraît interminable. Je toque et     entend un gémissement. Pour moi c'est le signal que je peux entrer.     Je ne suis jamais venue dans cette pièce. Lorsque je rentre, il n'y     a aucune lumière. Seules quelques rayons du soleil qui passent à     travers les volets me guide jusqu'au lit de l'homme que j'aime. Je     m'allonge à ses côtés. Je sens son souffle chaud qui me caresse     le visage et maintenant je me sens mieux. La boule de stresse est     partie, et plus aucune inquiétudes ne m'habitent. Je pose ma main     sur son visage et caresse sa joue avec mon pouce.