Chapitre 32

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   Je n'ai pas envie de sortir du lit aujourd'hui. C'est le jour où je vais voir Fly entrer à l'hôpital. Je suis nerveuse à l'idée de le voir. Ça fait un petit moment que l'on ne s'est pas vu. J'espère que ça lui fera plaisir que je sois là, et qu'il n'a pas changé d'avis sur ma présence. J'ai hâte de le voir ceci dit, je n'ai pas envie de le voir dans un lit hospitalier, cela me rappelle ma grand mère et à cette idée mon cœur se sert. Elle me manque terriblement, et me dire que je vais également perdre Fly me fait monter les larmes aux yeux. Je ne veux pas reperdre un être qui m'est chère. 

     « Élie !! »

   

     « J'arrive. » Ma mère m'appelle de l'étage     du dessous. Je revérifie mon portrait dans le miroir avant de     descendre, mais je traîne les pieds. Oui j'ai envie de voir l'homme     que j'aime, mais je ne veux pas qu'il aille à l'hôpital. Je sais     que c'est pour son bien, mais je n'arrive pas à me faire à l'idée     que désormais dès que je le verrais ce sera dans une chambre où     il sera branché avec des fils ou même perfusé. Je veux le voir en     pleine forme et pas faible branché sur des machines. Je veux être     là pour lui jusqu'à la fin, mais je sais que l'homme que je     verrais dans ce lit aux draps blancs, entre les murs tristes et sans     couleurs, aux couloirs sans vie, aux salles d'attentes pleines     d'espoirs, et aux salles d'opérations pleines de désillusions, je     sais très bien au fond de moi que cet homme sera différent de     celui que j'ai connu. Je descend et je vois parents avec un air dur     et triste sur le visage.     

   

     « Qu'est ce qu'il se passe ? »

   

     « Écoutes Élie, on sait ta mère et moi que     c'est compliqué pour toi en ce moment. Mais on ne veut pas que tu     perde de vue tes études. On trouves que tu ne fais aucun effort     pour améliorer tes notes. »     

   

     « C'est juste qu'en ce moment je suis     préoccupée... mais ça va s'arranger et puis j'ai eu quand même     dis-sept à mon oral blanc d'anglais. »     

   

     « Tu dois penser à toi aussi en ce moment. »     Ma mère hausse le ton, ce qui m'énerves d'avantage. Je n'ai pas     envie de me prendre la tête avec eux, mais là ils me reprochent     des choses et ce n'est pas vraiment le moment.

   

     « Je suis désolée mais je ne suis pas     d'humeur... »

   

     « Mais ce ne sera jamais le bon moment dans ces     cas là car on sait tous que ça ne va pas aller en s'améliorant ! »      Les larmes me montent très vite.     

   

     « Vous n'avez pas le droit ! » J'ai     crié cette phrase parce que ça me fait du bien d'exploser au lieu     de tout garder pour moi, cela me fait extériorisé mais le moment     n'est pas bien choisit, et je suis si en colère contre eux.

   

     « Si Élie, on a le droit ! Nous sommes tes     parents et il est de notre devoir de te remettre sur le bon chemin     lorsque tu t'égares ».

   

     « Mais je ne suis pas en train de m'égarer, je     soutiens l'homme que j'aime dans la maladie ! J'ai l'impression     que vous ne comprenez rien ! »

   

     « C'est toi qui ne comprend pas, Élie tu     t'enfermes dans un monde où seul Fly compte parce qu'il est malade.     Mais un jour, il partira loin de toi, et ce jour là tu feras encore     moins d'effort. »     

T'aimer, puis m'envolerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant