Chapitre 11

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Ce soir j'oublierais tout, je ne penserais à rien, je m'amuserais, et je profiterais de mes amis. J'en avais besoin, besoin de rire comme avant, danser n'importe comment, manger n'importe quoi, et surtout transpirer et avoir mal aux jambes. Mais j'avais hâte, hâte d'arriver à cette soirée. Le trajet m'avait parut très long, mais une fois arrivée, j'étais prête. 

     La mère de Milo se gara en double file, juste le temps pour nous de descendre. Devant l'immense bâtisse de Clémence, nous pouvions entendre la musique forte, ce qui me procura un doux frisson, c'était un sentiment de bien être, j'étais à ma place, et je m'amuserais ! Personne ne pourrait gâcher cette soirée, j'avais besoin de ça, voir du monde et rire, être comme avant tout simplement, ne pas me soucier du regard des autres, c'était ça que j'aimais. Clémence vînt nous dire bonjour avec son entrain habituel, la voir m'avais donné un regain d'énergie. Nous dûmes dire bonjour à tout le monde, ce n'était pas une partie de plaisir pour moi, mais je n'allais pas commencer à me plaindre, alors que la soirée avait à peine démarrer pour nous. 

     J'étais impatiente, je ne tenais plus en place. Il y avait une vingtaine de personnes, des amis ou alors au contraire des personnes que je ne connaissais absolument pas. Je pris un verre d'Ice tea ( ma boisson préférée, je n'aime pas le coca surprenant) qui était  disposé sur une grande table avec le reste des boissons et de la nourriture. Je ne boirais pas d'alcool ce soir, pas comme mes camarades pour la simple et bonne raison que se soir je n'aurais pas besoin de cela pour m'amuser, et je voulais profiter à fond et me souvenir de tout.

     La soirée se déroulait pour le mieux, je dansais, chantais, criais, riais ; mais je voulais plus. Je sentais qu'il me manquait quelque chose pour que ma soirée atteigne son apogée, mais je ne comprenais pas, car j'avais tout ce qu'il me fallait. Je décidai d'ignorer ce manque permanent qui me brûlait la poitrine. Vers deux heure du matin, essoufflée et ayant beaucoup trop chaud, je décidai de sortir pour prendre l'air. Une fois dehors, les fumeurs me regardèrent passer, mais je décidais de les ignorer et ensuite j'étais allée m'asseoir sur l'une des marche de l'entrée de la maison de Clémence. Je m'étais un petit peu isolée de la soirée pour pouvoir respirer, je sortis mon téléphone de ma poche, il n'affichait aucun message, je m'en doutais car tous mes amis ou presque étaient présents à cette soirée alors personnes ne me parlerait par message. Néanmoins, voyant mon téléphone vide, je repensais à Fly. Il n'avait pas essayé de me contacter depuis la gifle et je le comprenais d'une certaine façon, et même si j'ignorais pourquoi, je pensais qu'il l'aurait fait ainsi j'avais été déçue, il est vrai que pendant la journée d'immersion ou du moins à certains instants je pensais qu'il se passait quelque chose de spécial entre nous, puis tout a dérapé et cette idée a quitté mon esprit. Je ne savais pas non plus pourquoi je tenais autant à m'expliquer avec lui, c'était ridicule, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser.

     J'entendis des pas sur le gravier, quelqu'un se rapprochait petit à petit de moi, je tournai la tête et aperçu Killian. Il prit place à mes côtés, passa son bras autour de mes épaules et me dit

     « Tout va bien El ? »

   

     « Oui, je me suis juste     une peu éloigner pour... Respirer. »

   

     « Je te comprend, c'est     vrai qu'il fait chaud là-bas ! Mais écoutes, je te connais     assez pour voir que tu ne vas pas très bien, et la larme qui coule     sur ta joue en ce moment même m'indique que j'ai raison. »

   

     Je n'avais même pas sentie     qu'une perle salée ruisselait sur ma joue, je l'essuyai vivement du     revers de la main et me mis à sourire.

   

     « Ne t'inquiète pas Ki'     ça va, c'est juste que cela fait plusieurs jours que je pense à     Fly, c'est tout. »

   

     « Oui, je suis au courant     de ce qui s'est passé, et je pense que tu auras l'occasion de     revoir Fly bien assez tôt pour lui dire tout ce que tu penses. »

   

     « Je voulais essayer de     le contacter, mais je n'ai pas réussis, je n'ai pas eu le courage     de m'excuser, et surtout je ne pense pas le revoir étant donné que     les seules fois où nous nous sommes vu n'était qu'un concours de     coïncidences et circonstances. Mais bon assez parler de ça,  je ne     vais pas t'embêter plus longtemps, et te gâcher ta soirée. »

   

      « Hey Elie, tu ne gâche     rien du tout !  Tu es la seule personne que je connaisse qui     soit toujours de bonne humeur et qui sait redonner le sourire à une     personne. Tu caches tes émotions continuellement à tout le monde,     alors il est normal  que toi aussi tu ais besoin de réconfort à     certains moment. » Il n'avait pas tord, avant je refoulais     toujours mes émotions, je restais gardienne de ce que je voulais     montrer, mais depuis quelques temps je n'arrivais pas à le faire.     

     Je lui fis un énorme câlin, il l'avait bien mériter, car m'entendre me plaindre n'est sans doute pas chose facile et agréable pour lui. Nous avons toujours été proche tout les deux, on s'amuse toujours ensemble et parfois lorsque l'on manque tous deux d'affection on en donne à l'autre pour le réconforter un peu. Depuis qu'il est entré dans ma vie en seconde, on ne s'est plus trop quitter, c'est un très bon ami. 

      Mais Killian relâcha notre étreinte, un peu tôt. Nous entendîmes une silhouette s'approcher de nous. Killian tenait toujours ma main dans les siennes, un contact affectueux que j'appréciais beaucoup venant de lui. Il avait l'habitude de me réchauffer lorsque j'avais les mains froides.  Il me regarda en souriant, je lui rendis son sourire avec ce que j'avais de plus radieux à ce moment là, il est vrai que parler avec lui m'avait fait beaucoup de bien. La silhouette se rapprocha encore puis s'arrêta nette devant nous, je pus distinguer deux personnes en effet, la première était Milo, et je ne voyais pas la deuxième personne derrière lui, je souriais toujours, mais lorsque Milo fit un pas sur le côté, je pus discerner les traits physiques du second homme, et maintenant je n'avais plus d'yeux que pour lui.

T'aimer, puis m'envolerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant