Chapitre 39

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Je me réveille avec difficulté ce matin. Je me suis endormie tard pour pouvoir écrire l'éloge, mais je n'aime pas ce que j'ai écrit alors peut être que je ne le lirais pas et que je dirais ce qui me convient le moment venu. Il est sept heure, je dois me lever pour aller voir une dernière fois Fly au funérarium. Je m'habille d'un simple survêtement pour le moment, je mettrai la robe seulement cet après midi lors de la cérémonie. J'attache mes cheveux en un rapide chignon, je me brosse les dents et nous y allons. Lorsque nous arrivons, il y a pas mal de monde. Je me sens de suite oppressée. Beaucoup de personnes que je ne connais pas pleure l'homme que j'aime. Je détaille tous ces gens qui ne font que me regarder se demandant sans doute qui je suis. Je me presse vers la pièce où Fly est installé. Il y a quelques personnes que j'ai déjà vu et d'autres que je ne connais pas. Je vois Solange et Anaëlle en train de parler à un grand homme brun, et je me dirige vers elles. Anaëlle a lâché un sourire polie lorsqu'elle m'a vu, et Solange m'a serré dans ses bras encore une fois. La perte de son fils est très dure pour elle, elle l'est pour tout le monde d'ailleurs. Lorsque presque tout le monde sort de la pièce, je me précipite presque au chevet de Fly. Il n'a pas changé depuis hier. Je m'effondre lorsque je prend conscience que c'est la dernière fois que je le vois.  Je ne veux pas le quitter et je monopolise l'espace. Je passe beaucoup de temps à le regarder tout simplement, il est si beau et il a l'air si paisible. Je l'aime. Je l'aime tellement. Je sens des bras qui m'entourent, je me retourne et vois mes parents. 

     « La fermeture du cercueil va bientôt voir     lieu. » Ma mère me caresse le dos en signe de soutient.

   

     « Tu veux que l'on reste ? Zoé et Milo nous     on appeler, ils sont réveillé, on peut peut être aller prendre le     petit- déjeuner avec eux ? » Me propose mon père.     

   

     « C'est gentil à vous deux, mais j'ai envide de     rester si ça ne vous dérange pas ? »     

   

     « Non bien sur, on reste avec toi. » Leur     sourire me fait beaucoup de bien.     

Le grand homme brun qui parlait tout à l'heure avec Solange et Anaëlle prend la parole et tout le monde se tait pour pouvoir l'écouter. 

     « Il reste cinq minutes pour que vous lui fassiez     un dernier adieux. »

   

     « Cinq minutes ?! » Je m'exclame. Il     ne me reste seulement cinq minutes pour lui dire en revoir ?     

Mon père hoche la tête pour me dire oui. Il prend un air désolé. 

     « Mais comment je vais pouvoir lui faire mes     adieux en seulement cinq minutes ? »

   

     « Fais au mieux ma chérie, nous serons là     quoiqu'il advienne. » Je les remercie en fermant mes yeux     pleins de larmes. Mes yeux me brûlent, j'ai pleuré sans cesse ces     derniers jours. Je m'approche de Fly doucement. Chacun fait son     dernier adieux à sa façon. Lorsque c'est enfin mon tour, je     m'approche de son visage et dépose un délicat baiser sur ses     lèvres, et je lui chuchote.

   

     « C'est le dernier baiser que je peux te donner     mon amour. » Une de mes larmes tombe sur son visage alors je     l'essuie en lui caressant la joue avec mon pouce. Ensuite je me     recule, et celui que j'imagine être le maître de cérémonie     s'approche avec d'autres hommes assez grands.     

Je vois que toutes les personnes présentent reculent, certaines sont sorties de la pièce. Lorsque les hommes procèdent à la fermeture du cercueil et que je vois le visage de Fly s'éloigner de plus en plus pour disparaître dans ces quatre planches, mes jambes faiblissent et je m'écroule presque. Mon père me rattrape à temps et me demande si je vais bien et je lui fais non de la tête, il faut que je sorte. Mon monde vient de s'écrouler. L'homme que j'aime est enfermé dans une boîte et je ne le verrai plus jamais, je suis loin d'aller bien. Une fois dehors, je respire à nouveau. Je me jette pratiquement dans les bras de mon père qui resserre son étreinte. Je pleure, encore. Je suis brisée. Je m'excuse auprès de Solange lorsqu'elle sort de ne pas avoir pus rester et elle me serre dans ses bras. 

     « Tu as déjà fait beaucoup pour cette famille     Elie. »

   

     « Ne dites pas n'importe quoi tout ce que j'ai     fait c'est aimé votre fils. »     

   

     « Oui, et tu lui a aussi redonner de l'espoir et     à moi aussi. J'ai cru que tu pourrais arriver à le convaincre de     reprendre son traitement, mais c'était son choix et tu as réussis     à nous le faire comprendre et je ne te remercierai jamais assez     pour ça. Mon fils n'a jamais aimé aucune femme à part toi, et je     suis contente de te connaître. Je pense même avoir eu de la chance     que mon fils aime une fille comme toi. Tu lui as redonné de la joie     alors qu'il ne pouvait plus rire, tu as su lui donner ce dont il     avait besoin, c'est à dire quelqu'un pour le soutenir et l'aider à     se battre pour le temps qu'il lui restait. Il t'a aimé plus que     tout sois en sure et n'en doute jamais. Je suis fière que tu fasses     désormais partie de notre famille. Je veux, et Gabriel aussi     l'aurait voulu, que tu te battes pour ce que tu veux et que tu     n'abandonnes pas. Poursuis tes études, retourne au lycée dès que     possible, aujourd'hui mon fils n'est plus et c'est très     regrettable, mais la vie fait que toi tu es restée alors profites     en. »

   

     « Merci Solange de me dire tout ça. J'ai aimé     votre fils, et je l'aime encore, je l'aimerais toujours. Mais sa     perte est tellement douloureuse que je ne sais pas si un jour je     pourrais m'en remettre, je ne vais pouvoir reprendre les cours de ma     vie normale, rien ne sera plus jamais pareil. »

   

     « Évidemment, mais tu dois te battre et si tu ne     le fais pas pour toi au départ, fais le pour lui car sa vie s'est     arrêté mais la tienne continue. » Je la serre une dernière     fois dans mes bras et la remercie pour tous les mots qu'elle a eu     envers moi. C'est une femme merveilleuse. Je la regarde s'éloigner,     elle est vraiment courageuse.     

                Mes parents décident de s'arrêter dans une grande surface pour acheter des viennoiseries pour le petit déjeuner. Ma mère m'incite à descendre pour venir avec elle alors j'ouvre ma portière et la suis. Nous entrons dans le magasin et certaines personnes me dévisagent sûrement à cause de mon apparence. Nous prenons ce dont nous avons besoin et partons à la caisse. Lorsque je tourne la tête, je crois le voir, c'est lui, il est revenu pour moi. Ma mère me secoue le bras, mais je ne veux pas le quitter des yeux. 

     « Elie ! » Je me retourne enfin. « Est     ce que tu veux venir avec moi pour prendre des trucs pour le petit     déj ? » Soudain je regarde partout autour de moi, je     suis dans ma voiture. Je ne dormais pas, j'avais les yeux ouverts     face à ma vitre. Ce n'était qu'un rêve... Pourtant il était là,     son regard dans le mien. Ses yeux étaient ouverts et leur bleu     magnifique me transcendait. Je me remet à pleurer. Finalement elle     descend seule.     

Nous rentrons à la maison vers dix heure. Milo et Zoé me serrent dans leurs bras et je suis contente de les retrouvés.  Je monte dans ma chambre, et me pose sur mon lit. Je ferme les yeux et finis par m'endormir. Zoé vient me réveiller pour que je me prépare car la cérémonie est dans moins d'une heure. Je me frotte les yeux et lui fais un énorme câlin.

  Désormais il est grand temps pour moi d'aller enfiler ma robe.

T'aimer, puis m'envolerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant