Chapitre 3

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Sasha

-Aidez-moi! Je t'en supplie... Laisse-moi sortir...

-Tais-toi!

- Non!

C'est pas possible. Je n'ai pas fait ce cauchemar depuis presque deux ans et voilà qu'il revient. Je hais la vie où du moins celui ou celle qui décide ce qu'il nous arrive. Je me demande ce qui lui est passé par la tête lorsqu'il a décidé pour moi.

Je ne veux pas ouvrir les yeux, je sais que je ne suis pas à la maison. Le lit ici est beaucoup plus confortable et il règne dans la pièce une odeur très agréable qui me détend un peu. Je me sens calme alors que je viens de faire le cauchemar qui me hante depuis des années. Il est celui qui m'a réveiller un nombre incalculable de fois, qui m'a fait faire de telle insomnie qu'il m'arrivait d'avoir peur de ne serait ce que de fermer les yeux même en plein jour. Je ne suis pas comme les autres, la plus part des gens lorsqu'ils font des cauchemars ou des rêves les oublient au matin, et surtout ils ne font jamais le même cauchemar. Moi c'est différent lorsque je fais un cauchemar je peux être sûr qu'il va être là chaque nuit jusqu'à ce que mon subconscient en forme un autre à partir de mes souvenirs les plus douloureux , c'est une boucle qui jamais se terminer. Celui que je viens de faire était le plus récurrent il y'a quelques années et celui qui me terrifie le plus, c'est le pire d'entre tous, celui qui utilise mes souvenirs les plus douloureux. Il pouvait m'empêcher de dormir des nuits entières où je me recroquevillais sur moi même et pleurais comme une madeleine attendant impatiemment que le jour se lève. Pendant quelques temps je n'ai même plus voulu dormir tellement j'avais peur. J'en ai fait des insomnies à cause de lui, et voilà qu'il est de retour à cause de... de cet homme.

Je sais que je suis chez lui. Je ne suis pas idiote; il a du me retrouver puis m'emmener avec lui alors que j'étais inconsciente. Je crois qu'on peux dire que c'est kidnapping. Je ne veux pas ouvrir mes yeux, je sais ce qui m'attends et je ne le veux pas mais je le fais quand même, je ne veux plus une faible petite chose qui attends que ça se passe. Je prends en main les rênes de ma vie. Et toi qui m'a enlever de la seule maison que j'ai jamais eu, je te jure que je te ferais vivre un enfer. Sauf que quelques choses me dit que peut-être pas, alors me vient une nouvelle idée m'enfuir. Une nouvelle fois.

Le soleil est éblouissant, la chambre est grande j'aperçois une commode sur lequel est posé une télévision et un tableau au dessus de ma tête représentant la mer. Dans le coin se trouve un fauteuil à coter d'une bibliothèque rempli à ras bord et d'un miroir doré en pied qui je dois le dire est magnifique. Les draps sont d'un blanc éclatant, un peu trop même. Une grande vitrée se situe à ma gauche et éclaire l'ensemble de la pièce, je crois même qu'il y a une terrasse.

C'est quand j'essaye de me lever que je la sens pour la première. Ils m'ont perfuser, les connards. Je dois dormir depuis longtemps car je sens que mon corps est faible, en tout cas encore plus qu'avant. J'arrache la perfusion et tente de me lever mais je m'aperçois bien vite que ça sera plus compliquer que prévu vu qu'à peine lever j'ai la tête qui tourne ce qui m'oblige à me rasseoir. Après avoir attendu quelques minutes je retente ma chance et j'arrive enfin à rester sur mes pieds sans vaciller. Je sais que je ne devrais pas, je me vais haïr pour ça, mais je m'approche du miroir et ce que j'y découvre et pire que ce j'avais imaginé. Mon corps est encore plus laid et repoussant qu'avant, je suis encore plus maigre, mes côtes ressortent à un point qu'on pourrait facilement imaginer qu'elles peuvent à tout moment transpercer ma peau; d'ailleurs elles pourraient réellement le faire! Je suis faible et pitoyable.

- Bon reprends toi! Tu ne vas pas rester devant ce miroir ou dans cette chambre toute la journée!

Il faut que je trouve autre chose à me mettre que cette fichue robe de malade. Il y a deux portes, j'imagine qu'il y a un dressing vu que la maison a l'air grande. J'ouvre la porte à ma gauche et je découvre un immense dressing, rempli de vêtement pour homme; cependant la partie à droite du dressing est complètement vie. J'aperçois au fond une salle de bain, parfait. J'imagine que c'est pas dérangeant que je prenne un t-shirt un jean et des sous-vêtements. Et si oui?

Tu m'appartiens...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant