Just a soulmate meeting / jikook

Chapitre 19

- Je ne sais pas quoi vous dire... Je ne pense pas que j'ai vraiment besoin de vos blabla à vrai dire.
- Je comprend totalement ce que vous voulez dire Jimin. Vous savez, c'est ce que tout le monde se dit quand ils commencent une thérapie . Mais en vérité ils en ont besoin. On ne s'en rend pas forcement compte.
- La psychologie n'est pas quelque chose que j'apprécie franchement... Ce que vous faites n'est pas vraiment un traitement. Vous êtes juste curieuse et fouiller dans la vie des gens est un vrai passe temps. On ne vous a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut Mme. Hautchner ?
- C'est un point de vue. Une approche peu avantageuse cependant.
- Alors... Qu'est ce que ma vision sur votre travail vous évoque ? Suis-je un névrosé ? Une personne sans jugeote ? Un débile dégénéré en quête d'attention sous son air agressif ?
- Je dirais plutôt que vous avez été fragilisé à cause de votre expérience de vie. Vous avez peur de souffrir et par conséquent vous vous renfermez sur vous même. Vous êtes en colère contre tous ceux qui veulent vous aider car vous pensez qu'ils ne sont en faites que des fauteurs de trouble. Vous n'arrivez plus à contrôler vos sentiments vous vous sentez coupable. Vous pensez que tout est votre faute, pas vrai ?
- Ça c'est ce que vous en tirez de mon dossier, non de mon point de vue sur votre métier d'imposteur.
- Effectivement, cela proviens de votre dossier. Et si je puis me permettre, Jimin, nous sommes ici pour dialoguer sur votre dossier, non de mon métier.
- Je vous répète que je n'ai rien à dire. Tout allait bien.
- Bien. Commençons par là alors. Vous dites que tout allait bien avant que les services sociaux ne débarq-
- Non.
- Non ?
- C'est avant quand débarque Jungkook que tout allait bien.
- Bien. Jungkook... C'est le garçon qui a parlé de votre cas ?
- Oui...
- Que pouvez vous me dire à son sujet, comment vous le percevez ? Si j'en comprend vos dire il est la cause de ce débordement. Il est donc coupable ?
- Je vivais convenablement avec mes frères et ma mère. On s'en sortait très bien. Je ne voit pas le mal dans notre manière de vivre.
- Vous détournez le sujet, très bien... Jungkook est un sujet tabou pour vous, je comprend... Alors revenons sur ce « tout allait bien ». Vous considérez votre situation familiale normale ?
- Non, elle ne l'était pas mais ça n'empêche pas qu'elle était bonne. La normalité n'est pas un critère pour une bonne situation.
- Donc c'était une bonne situation ?
- Oui.
- Vous contiez rester comme ça encore longtemps ?
- Tout allait s'arranger Madame, Loevan et moi gérions la situation.
- Vous voulez dire que vous gériez la dépression de votre mère ?
- Ma mère était en bonne voie.
- D'après le bilan médical elle est atteinte de dépression sévère. Elle ne prenait pas ses médicaments, elle ne travaillait pas et ne sortait même pas de-
- Ça allait venir. Il lui fallait du temps, c'est comme tout.
- Jimin...votre mère n'allait pas réussir à s'en sortir comme ça... ce n'est pas de votre faute, je sais que vous aviez fait de votre mieux. Mais ce n'était pas suffisant vous comprenez. Elle avait besoin d'un encadrement spécifique que l'on trouve seulement en hôpital psychiatrique.
- Ils ne peuvent pas comprendre en hôpital psychiatrique.
- C'est leur métier, Jimin. Ils en sont capable tu n'as juste pas confiance.
- Peut être. Je peux partir ?
- Déjà ?
- ...
- Très bien... Vous pouvez partir... On se revoit mardi prochain. Prenez soin de vous !

Jimin quitta la salle que sa psychologue et lui avaient emprunté au lycée pour leur petite heure de bavardage. Il n'aimait vraiment pas cet échange. Il se sentait comme une proie. Une crevette soigneusement décortiquée pour en manger la chair écrevisse qui se mouvait sous cette fine pellicule. Mme. Hautchner essayait de la lui retirer avec ses belles paroles. Elle voulait l'atteindre à l'intérieur. Chaque rendez vous étaient là pour lui retirer sa pauvre enveloppe mais Jimin évitait toujours de tomber sur les sujets qui fâchent. Ceux qui portent le nom de faiblesse.

Le blond en voulait toujours au monde pour ce qui lui arrivait. Ça faisait 2 semaines et il n'avait toujours pas eu le droit de voir qui que ce soit comme membre de sa famille. Jimin se sentait tellement seul. Même les soirées où il s'épuisait sous les corvées ménagères lui manquait. Il n'avait plus l'impression de vivre sa vie. Ce n'était pas la sienne. Heureusement que ses amis le soutenait. Ils étaient toujours là pour lui et ne manquaient pas une occasion pour le faire sourire ou encore rire aux éclats.