Adios 💔

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(Aéroport JFK New-york, jeudi 07 mai 2020).

(PDV Serena)

Allez, allez, respire ma belle !!! Tu ne dois surtout pas flancher, pas maintenant

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Allez, allez, respire ma belle !!! Tu ne dois surtout pas flancher, pas maintenant. Plus que quelques minutes et tes petites fesses seront posées dans cet avion.

Les talons de mes bottines claquent en rythme sur le sol froid de l'aéroport et je pourrais presque donner l'air d'avoir une démarche assurée mais intérieurement je lutte pour que mes jambes ne se dérobent pas. J'ai pourtant l'habitude des plans tordus et des missions à risque mais là la tremblote est à deux doigts de s'emparer de moi. Je n'arrive plus à penser. Mon cerveau est en mode automatique, mon cœur arraché en mille morceaux comme un paquet de confettis et cette colère qui me bouffe. Elle me brûle  comme si mon corps était en pleine combustion spontanée.

POURQUOI ???? Pourquoi a-t'il tout gâché ?? Je lui ai pardonné tant de choses. J'ai acceptée cette part d'ombre en lui rien ne m'empêchait de l'aimer mais je n'aurais jamais imaginée qu'il pourrait un jour me faire autant de mal. Il y a bien un moment ou ça doit s'arrêter. On ne peut pas pardonner indéfiniment. Si ??? Non !!! Je ne le peux pas tout du moins je ne peux plus. J'ai une raison évidente maintenant, je serais si stupide de rester. Cette raison me donne le courage de partir loin de lui, me mettre en sécurité ... de nous mettre en sécurité. Voilà c'est de ça dont j'ai besoin, partir tout recommencer ailleurs. Oublier, tout oublier ... enfin essayer.

Il ne s'agit plus que de moi à présent.
Dans un geste machinal je vérifie que tous mes papiers soit bien dans ma pochette. Je n'ai plus vraiment le temps de retourner à l'appartement et il est hors de question de louper ce vol. Partir, il faut que je parte loin, je quitte New-York avec juste un sac besace en cuir contenant mon porte feuille, une pochette, un petit carnet, mes papiers d'identité et cette lettre que ma mère m'avait donné, la seule chose qui me reste d'elle hormis quelques photos, je quitte cette foutue ville avec le stricte minimum. J'ai aussi une petite valise avec mon ordinateur, quelques vêtements, un nécessaire de toilette et surtout une grosse dose de courage. Voilà tout ce que j'emporte de ma vie ici.

J'entends aux hauts parleurs le dernier appel pour l'embarquement. Voilà que de nouveau cette fichue tremblote se remet à me menacer comme un poison qui revient par vague. Ça n'est pas du tout comme ça que j'avais prévu de découvrir le pays natal de ma mère, l'Espagne. Non dans mes rêves c'était avec lui, à mes côtés partageant la magie des paysages catalan à bord d'un magnifique cabriolet scindant la route jusqu'à l'océan.

Nos éclats de rires auraient transpercés l'horizon et nous aurions fait l'amour là sur la plage en savourant au goulot un merveilleux cognac hors d'âge et en imbibant nos deux regards d'un soleil couchant en feu. Tout ça paraissait si beau dans ma tête. Nous aurions été heureux j'en suis persuadé. Avec détails j'avais imaginé ce scénario ... avec lui !  Mais tout ça n'a jamais été qu'une illusion, malheureusement sa vision des choses était quelques peu différente. Mon âme de romantique et mon ego en on pris un coup je dois dire. Arrrfff va au diable Adrian VARGAS, que les rêves restent aux rêves.

La MariposaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant