« El demonio »💀

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(New-York, 4 ans plus tôt, le mardi 10 Décembre 2016.)

(PDV El demonio)

Je suis mourant, je vais partir

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Je suis mourant, je vais partir. Que voulez vous c'est ainsi. J'ai tout de même bien vécu et mon secret est resté bien gardé. Mon bras droit et je peux même dire mon ami Sergio veillera à ce que les choses prennent leurs places après mon départ.

Ce n'est pas vraiment un cadeau que je lui fait mais je sais qu'il comprendra et qu'il fera de son mieux comme il l'a toujours fait. Il ne m'a jamais déçu ce cher Sergio.

Je suis « El demonio » l'homme le plus craint de toute la côte est des États Unis. J'ai survécu à un nombre incalculable de fusillades, règlements de compte, braquages et j'en passe et c'est cette saleté de cancer qui va m'emporter.

Ma vie n'a été rythmée que par la perte des gens que j'aimais. Ils sont presque tous morts à vrai dire, il en reste du côté de mon père en Italie mais je n'avais pas vraiment de lien avec eux et puis il y a elle.

C'est de ma faute, mon ambition je l'ai payée chère, trop chère. Et aujourd'hui je me meurs repensant à eux, mes fantômes à moi. J'ai suivi les dignes pas de mon père et quoi ?? Suis-je fière ??

Pas vraiment mais quand on commence on ne peut plus s'arrêter, c'est une drogue dure. Je suis né entouré de truand, j'ai grandi dans leurs ombres. J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence avec ce besoin de plaire à mon père par tous les moyens. Lui ne répondait qu'au code de la violence. Il était chef de la mafia calabraise, c'était un homme impressionnant et terrifiant.

Avec lui on ne pouvait pas parler il était de ceux qu'il ne fallait surtout pas contredire et j'avais du mal à m'imposer et à me faire prendre au sérieux.
Il était arrivé en Espagne suite au grande vague migratoire fuyant l'Italie et y avait installé ces activités faisant la navette entre la botte, la France et l'Espagne. Il partait souvent et on ne savait jamais vraiment quand on le reverrais et surtout si on le reverrais. Mon enfance a été bercée par ses allers retour sans fin et tous ses gardes autour de chez nous armés jusqu'au dents.

Et quand il était la personne n'osait faire quoique se soit sous peine de subir son courroux. Ma mère l'aimait mais elle aussi était terrifiée par lui. Elle le servait, lui obéissait au doigts et à l'œil et nous disait de bien nous tenir. Elle craignait sans arrêt qu'il nous mette une raclée. Elle nous aimait mais n'aurait jamais pu faire barrage à notre père. Cette femme a dû vivre un enfer à ses côtés. Il l'avait rencontrée à son arrivée en Espagne et avait succombé à cette beauté catalane enfin c'était une fille de gitan tzigane. Et elle avait échappée à sa famille pour l'épouser. Mais elle s'effaçait et acceptait tout sans broncher y compris les infidélités à répétition de son époux.

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