Chapitre 7

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Les poings tremblant, je me relevais de table cachant mes yeux qui commençait à picoter.

« - Excusez-moi je n'ai plus faim
- Mais tu n'as rien mangée
- ça lui fera perdre du poids elle en a besoin »

Rejoignant mon lit, j'enfonçai ma tête dans l'oreiller avec comme toujours mon ami m'la musique.

Quelques larmes solitaires s'échappèrent de mon âme malade. La porte s'ouvrît soudainement sur une grande silhouette qui était ma mère.

Je me relevais et me mis en tailleurs. Elle s'asseye sur le bord de mon lit et posa la paume de sa main sur la mienne.

Je restai immobile n'ayant pas l'habitude du toucher physique avec ma génitrice.

« - Est-ce que ça va ? Je veux dire par rapport à...
- Ma dépression ? Ça s'est pas empiré de ce que je vois, j'ai encore un rendez-vous avec la psy la semaine prochaine. »

Elle resta silencieux puis dit a nouveau.

« - Tu ne veux toujours pas nous dire ce qui s'est passé ? »

Je me figes telle une statue et serre les genoux contre ma poitrine.

Pourquoi elle s'occupe de moi ?

Continue à faire comme si j'existais pas

Je tournais la tête de droite à gauche en signe de négation. Alors qu'elle allait se relever elle se tourna vers moi.

« - Dit moi... »

« - Est-ce que tu aimes les filles ? »

Mon cœur se mit à battre rapidement dans ma cage thoracique prêt à sortir.

Pourquoi elle me demande ça

« - Non »

Elle souria tristement avant de chuchoter à voix basse.

« - Tu sais, c'est ta vie, je ne vais pas t'interdire d'aimer »

Sur ceux, elle referma la porte derrière elle.

Quoi

Elle vient clairement de me dire qu'elle était pour

Une petite étincelle d'espoir s'allume au fond de mon cœur meurtrie. Je souriais doucement puis retombe sur mon oreiller, dormant paisiblement sans savoir qu'une autre personne était entrain de penser à ma petite personne.

6h45

J'ouvris les yeux, doucement, j'étais nerveuse et ne voulait pas retourner en cours pour une raison inconnue.

Une boule au ventre se forma, je soupirai en sentant les larmes être à deux doigts de s'enfuir.

Avec le peu de conviction qu'il me restait, je fis ma toilette et part directement m'habiller. Mon regard croisa les ustensiles à maquillage que je n'avais plus utilisée depuis de nombreux mois.

Pourquoi pas

Je m'asseyais en face de mon pire ennemie, ce ramassis de glace, reflétant mon fantôme. Je décide seulement de faire un long trait d'eye-liner.

Je souriais plutôt satisfaite du résultat et de l'avoir fait du premier coups.

« - bonjour dis-je avec une voix encore ensommeillé
- bonjour
- bonjour ! Dit ma sœur d'une voix enthousiaste, mais fausse »

Je m'assois à côté de ma sœur et bois mon chocolat chaud avec d'autre sucrerie tandis que ma sœur se contentait d'un bol de céréales avec fruits à volonté.

Jumelles [J.Jk] RÉÉCRITURE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant