глава 𝟷𝟼

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Pdv Irina

Mes yeux rencontrent une lumière blanche aveuglante. Je me rends compte que j'ai une perfusion puis j'aperçois Adrian, les mains jointes devant son visage, comme s'il réfléchissait ou priait.

- Adrian...

- Irina, moya lyubov' tu vas bien ?

- Oui... comment je suis arrivée là ?

- Quand je suis venu dans la salle de bain, tu m'as regardé et tu t'es évanouie. Comment tu te sens ? me demande-t-il en embrassant mes mains.

- Bien, ne t'en fais pas.

Le médecin entre dans la chambre :

- Mlle Rybakov ! Comment vous sentez-vous ?

- Bien docteur.

- Avez-vous ressenti une douleur avant votre perte de connaissance ?

- Effectivement, j'avais la sensation de recevoir une piqûre dans le ventre.

- Je comprends mieux maintenant. Faisiez-vous d'importants efforts ?

- Non.

- Bon, docteur, qu'a eu ma compagne ? demande Adrian.

- Je suis navré de vous annoncer cela mlle mais vous avez subi une fausse couche.

- Co...comment ça ? demandai-je choquée de cette nouvelle.

- Vous avez malheureusement perdu votre bébé.

Adrian me regarde, je ne saurais déceler le regard qu'il m'adresse ; est-ce de la peur, de la tristesse ou pire, de la colère ? Quand Adrian est en colère, il vaut mieux courir... et vite !

- Docteur... je... je ne peux pas avoir de bébé, je n'étais pas enceinte...

- Sans vous offenser, le diagnostic est sans appel : vous avez subi une fausse couche. Vous n'aviez pas de retard dans votre cycle menstruel ? Aviez-vous des nausées ou des vomissements ?

- Je n'avais rien... aucun retard, j'étais en plein forme !

- Je vois. Rassurez-vous, cela est fréquent chez les femmes mais la cause de votre fausse couche m'est encore inconnue.

- J'ai reçu un violent coup au ventre lorsque je voulais séparer deux personnes qui se battaient... avouai-je.

- Cela me semble plus cohérent. Nous vous gardons en observation mais si tout se passe bien, vous pourrez sortir demain matin. Passez une bonne journée !

Le médecin quitte la chambre. Un silence pesant règne dans la pièce. C'est comme si le ciel venait de nous tomber sur la tête. J'attendais un bébé...

- Adrian, je te jure que je ne savais pas ! Je... je voulais pas que ça arrive... dis-je au bord des larmes.

- Trésor, ne pleure pas s'il te plaît pas... j'aime pas te voir comme ça, me souffle-t-il en essuyant avec ses pouces.

- Je ne m'en suis même pas rendue compte... quel genre de femme je suis ?

- Ne te dénigres pas s'il te plaît... c'est un peu de ma faute aussi, à cause de cette bagarre, tu t'es pris un coup.

- C'est pas ta faute Adrian, c'est la mienne...

- T'es sonnée par la nouvelle donc tu te dénigres comme ça mais quand on va rentrer à la maison, ça sera du passé.

~ ellipse d'une semaine ~

Pdv Adrian

Conversation au téléphone :

- Ça fait une semaine qu'elle n'est plus la même maman, je ne sais pas quoi faire... elle ne sourit plus, elle mange peu, elle reste cloîtrée dans notre chambre et elle ne parle même plus...

- Moy syn, laisse-lui du temps ! Ce n'est pas facile pour elle... pour toi, je sais que tu surmontes ça très rapidement, je te connais tu es mon fils mais pour Irina, ça va être un peu plus compliqué.

- Ça se trouve, elle ne ressent plus rien pour moi...

- Tu plaisantes j'espère ! Cette femme t'aime à en mourir ! Écoute, j'ai une amie qui est psychologue, je pense qu'elle se sentira mieux !

- Spassiba maman pour tes conseils, j'irai lui en parler. À plus !

Après cette conversation au téléphone avec ma mère, je décide d'aller voir Irina mais à ma plus grande stupéfaction, je retrouve Tamara poussant le portant rempli de vêtements d'Irina :

- Tamara, que faites-vous avec les vêtements d'Irina ?

- Mademoiselle Irina m'a ordonné de ramener ses vêtements dans la chambre du 2ème étage.

- Où est-elle ?

- Dans votre chambre, elle va remonter d'autres affaires toute seule.

Qu'est-ce qui lui prend ? J'entre dans notre chambre et la retrouve dans le dressing entrain de plier ses pulls :

- Tu... tu peux m'expliquer ce que t'es entrain de faire ? demandai-je en m'adossant contre le mur.

- J'ai décidé de m'en aller... m'avoue-t-elle.

- Sans rien me dire ? Tu t'en vas de notre chambre sans explication.

- Pozhaluysta Adrian, ne complique pas les choses, c'est déjà difficile de faire ça...

- Irina, dis-je en prenant ses épaules afin que ses yeux verts me regardent, explique-moi ! Qu'est-ce qui se passe ?!

- Il se passe que je veux que notre histoire s'arrête ici !! crie-t-elle les yeux remplis de larmes. Je peux plus être avec toi...

- Non, tu peux pas dire ça !! dis-je hors de moi. Tu m'aimes, JE t'aime Irina !

- Adrian, je t'aime à en mourir... je veux te rendre heureux... mais en restant avec moi tu pourras pas l'être... dit-elle en pleurant.

- Non, tu dis n'importe quoi Irina... tu m'as promis que tu ne partiras jamais, ne brise pas cette promesse !!

- Je ne la briserai pas... je reste dans cette maison mais on ne peut pas être ensemble...

- Ne me dis pas ça je t'en supplie Irina, je n'ai jamais supplié une personne, ne me fais pas ça !!

- Je ne peux pas te rendre heureux Adrian... j'ai perdu notre bébé par MA faute !! Si on se marie plus tard et que tu voudras faire des enfants, je veux pas enchaîner des fausses couches pour au final te décevoir...

- On peut avoir des enfants Irina, le médecin l'a dit ! Ne te tracasse pas pour ça...

- Il a juste dit ça pour me rassurer !! Je ne peux pas porter d'enfants Adrian... je peux pas te rendre heureux, il vaut mieux qu'on ne soit plus ensemble.

Pour la première fois de ma vie, je me mets à genoux devant elle.

Pour la première fois de ma vie, je supplie quelqu'un.

Pour la première fois de ma vie, je sais qu'à ce moment là, j'ai su ce qu'était le véritable amour.

NDA : et voilà le chapitre 16 qui est publié avec un léger retard ! désolée, j'étais plongée dans les études pour préparer mon oral de français... qui n'aura pas lieu !

Trop contente !

Merci pour le soutien, j'espère que ça vous a plu !

xoxo.

𝚃𝚞 𝚖'𝚊𝚙𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎𝚗𝚜Où les histoires vivent. Découvrez maintenant