chapitre 68 après agression

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Je sors de l'ascenseur à mon tour, tous les étages sont disposés de manière identique, je me dirige vers les toilettes et tente d'appeler.

- Il y a quelqu'un?
- Heu oui moi

Je me tourne en direction de la voix.

- Ah bonjour Mme Morel, je suis Sophie, la secrétaire de Mr Duval. Je suis surprise de vous trouver à l'étage de la Direction. Vous aviez rendez-vous?

Après un court silence où je devine qu'elle me détail, elle ajoute.

- Quelque chose ne vas pas? Vous êtes toute pâle.

J'ai la tête qui tourne et me maintiens au lavabo pour ne pas tomber.
La secrétaire ce précipite vers moi pour me soutenir.

-Madame Morel vous allez bien?
-Oui.. oui ça va ...j'ai eu un vertige, ça va passer merci.
- Vous êtes sur?
- Vous voulez bien m'accompagner jusqu'au 1ère étage s'il vous plaît?
- Évidemment, mais vous ne voulez pas vous reposer un peu avant? Manger quelques choses au moin? J'ai des biscuits dans mon bureau.
- Non je vous assure ça va passer, je vais me rafraîchir un peu.

Je devrais lui parler de ce qu'il vient de m'arriver dans l'ascenseur mais j'ai peur qu'elle mette ma parole en doute, qu'elle minimise les faits et surtout qu'il recommence. C'est tellement facile de disparaître pour lui, alors que moi, moi qui me croira. Qui croit les victimes ? Surtout sans preuve, surtout aveugle. Je doute qu'il n'ait pas prévu un plan pour justifier son absence à l'heure des faits.

Si je suis accompagnée il ne tentera rien.

Sophie m'accompagne jusqu'au première étage, je prétexte de me sentir encore faible et que je vais rentrer chez moi, celle-ci comprend tout à fait. Après avoir récupérées mes affaires, j'abuse encore de sa gentillesse pour sortir avec moi du bâtiment le temps d'appeler 8un taxi.

Quand celui-ci arrive je la remercie et donne l'adresse d'Alicia au chauffeur. Elle ne doit sûrement pas être présente mais après ce qu'il c'est passé dans l'ascenseur je me dis qu'avec un peu de chance, il ne connait pas son adresse et je me sentirais plus en sécurité chez elle. J'ai eu très peur, j'ai sentie qu'il pourrait me faire du mal. Je me rend compte que j'ignore tout de cet homme que je pensais être quelqu'un de gentil malgré nos divergences ces dernières semaines. Sans aller jusqu'à le traiter comme un ami, je le percevais au moins comme un collègue sincère et bienveillant. Loin de la, je me suis trompée sur toute la ligne. Comment j'ai pu ne rien remarquer toutes ces années?

Arrivée chez Alicia, je m'enferme à double tour. Je l'appelle mais seule le bip de son répondeur me répond. Je décide de ne pas insister. C'est peut-être mieux qu'elle n'ait pas répondu. Elle reprend tout juste le travail sur le terrain et je ne voudrais pas la perturber. Je vais attendre qu'elle rentre ce soir pour lui en parler. Elle doit sûrement travailler avec Jessica ce qui m'inquiète quelque0m peu mais elle m'assure qu'il ne ce passera jamais rien avec elle. Pour l'instant j'ai d'autres préoccupations que cette fille.

J'appelle la secrétaire de Mr Duval, elle me dit de ne pas m'inquiéter pour le travail. Elle à prévenue celui-ci que j'étais souffrante mais m'informe que je doit tout de même revenir au bureau avant la fin de la semaine pour signer les derniers papiers, je la remercie et raccroche.

Durant le reste de la journée je me pose milles questions et au final je ne sais toujours pas comment me défendre face à Alexandre. Alicia rentre aux alentours de 20h, elle est surprise de me voir mais également très heureuse. En ce rapprochant elle comprend que quelque chose ne va pas. Quand elle est devant moi je la prends dans mes bras et la serre de toutes mes forces, n'y tenant plus, je laisse éclater ma tristesse et éclate en sanglots. Elle ne comprend pas ce qui ce passe et essaie de me réconforter de son mieux.

Après quelques minutes je réussi à me calmer et lui raconte tout, l'odeur qui me suis partout, l'altercation dans l'ascenseur. Elle est folle de rage et a envie de le tuer. Je ne l'ai jamais connu aussi énervée même devant sa mère.

- Pourquoi tu ne m'en a pas parlé avant?
- Je n'étais sur de rien, j'ai pensée que cette odeur venais de mon imagination.

Je baisse la tête complètement abattue.

- J'aurais dû t'écouter, tu avais raison depuis le début pour Alexandre, tu as tout de suite vue qu'il était néfaste
- Je ne le sentais pas ce type c'est vrai, mais je de là à imaginé qu'il irait jusque là. Il faut aller porter plainte Olivia, leur raconter ce qui c'est passé
- Mais je n'ai aucune preuve, aucun témoin, je n'ai même pas pris la lettre braille qu'il avait fait.
- c'est pas grave, il faut essayer. On verra bien
- D'accord mais pas ce soir, je n'en ai pas la force. J'irais demain
- Tu es sûr? Tu ne préfères pas y aller quand c'est encore frais dans ta tête ?
- Toutes ces émotions mon vidé moralement.
- D'accord mon amour, demain j'irai avec toi
- Merci Alicia
- Je n'aime pas qu'on te fasse souffrir.

Je n'ai pas beaucoup d'appétit ce soir mais Alicia me force à manger un minimum, elle réchauffe une pizza surgelée et peu de temps après le dîner nous allons nous coucher. Je suis complètement lessivée, j'ai la sensation d'avoir couru un marathon.
Je m'endors difficilement pendant qu'Alicia travaille sur son ordinateur. Durant la nuit je me réveille en sursaut trempée de sueur, Alicia me réconforte et me demande ce qui ce passe.

- J'ai rêvé que j'étais poursuivie mais que je ne pouvais me cacher nul part, il était partout
- Putain je vais le tuer ce mec. Je suis là mon amour, rendors toi tu es en sécurité ici. Demain on installera une alarme chez toi. Je te conseille de ne plus retourner à ton travail, il te reste peu de jours. Tu as déjà donné ta démission ça ne changera rien.
- mais ne plus y retourner ça voudra dire qu'il à le dessus sur moi
- Olivia tu n'es pas en sécurité là-bas, il peut t'isoler comme il le souhaites, la preuve.

Je soupire, je sais qu'elle a raison.

- Dans quelques jours tu commences un nouveau travail, une nouvelle vie. On va trouver un moyen pour qu'il te laisse tranquille
- D'accord

Je sais qu'elle a raison, je me rendors dans ses bras, plus apaisée que la veille.

Histoire d'une Vie ( Interrompu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant