chapitre 27

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Une semaine plus tard.

Je vais déjeuner chez mes parents pour fêter mon anniversaire en famille. La tension de la dernière fois est redescendu mais a eu le mérite de faire comprendre à ma mère d'arrêter de ce mêler de ma vie privée.

Mes parents m'accueil chaleureusement, ils m'accompagnent au salon où tout le monde est déjà présent. J'embrasse mes tantes, mes oncles, mes cousins et cousines. Étant tous dispersés au quatre coins du pays, nous nous voyons pour les occasions comme les anniversaires et les fêtes de fin d'année. Le Champagne cool déjà à flot.

- alors la vieille! Ça fait quoi d'avoir passé la vingtaine?

Me nargue mon cousin Killian, de cinq ans mon cadet.
En mon fort intérieur je pense:
J'ai embrassé une femme, mes sentiments à son égard son trouble, j'ai un collègue un peu trop collant, une meilleure amie qui m'a présenté un idiot histoire de me casé et une mère qui essai de faire de même en parlant de moi à ses copines qui ont un fils en âge de ce marier. Tout baigne cousin! Mais au lieu de ça je répond:

- c'est cool, j'ai passé une super soirée la semaine dernière avec des amis. Je passe un super moment aujourd'hui avec vous je ne pouvais pas rêver mieux. Je commence à avoir mal au dos, aux articulations et je ne vois déjà plus rien! Tout baigne

Je le dis très sérieusement de sorte que ma famille ne sachent pas comment réagir, puis je l'entends éclater de rire, contraste total avec le froid venant des autres membres de ma famille.
Killian est le seul à ne pas avoir changé son comportement depuis que je suis aveugle, tandis que l'attitude des autres avec moi est différente, la différence est subtile mais je ressens comme une forme de mal-être en ma présence.

À la fin du repas je m'isole dans le jardin un verre de vin à la main. Je n'ai pas trop le moral ces derniers temps. Depuis ma conversation avec Alicia dans ce snack, elle ne m'a plus donné signe de vie et ne vient plus les matins au carrefour.

- ça va ma puce?

C'est la voix de ma mère, j'étais tellement absorbée par mes pensées que je ne l'ai pas entendu arriver

- oui... oui pourquoi?
- tu n'as pas beaucoup parlé aujourd'hui, quelque chose te préoccupe ? Tu as des soucis au travail? C'est ton patron?
- non t'inquiète maman le boulot ça va

Elle reste silencieuse à côté de moi.
Je finie par lâcher

- je me suis disputé avec une amie
- avec Évy?
- non, Alicia, tu te rappel je t'en ai parlé au début de l'été.

Elle fait mine de réfléchir un moment

- ah oui oui ça y est je m'en souviens, ne t'inquiète pas ma chérie je suis sûr que ça va s'arranger... c'est à cause d'un homme?

Je ne peux m'empêcher de rire, si elle savait

- non pas du tout
- pourquoi tu ne l'inviterai pas à la maison un de ces jours?
- je ne pense pas que ça soit le bon moment
- c'est si grave que ça?
- disons que je n'ai pas été très correcte avec elle
- c'est à dire?
- c'est compliqué, j'ai pas vraiment envie de rentrer dans les détails
- d'accord ma chérie, je comprends, je suis sûr que ça va s'arranger. Lucie t'as dis qu'on était passé cette semaine avec ton père?
- oui elle a même ranger les courses, merci encore
- tu as de la chance d'être tombé sur une auxiliaire de vie aussi formidable
- oui c'est vrai, c'est grâce à toi et papa toute seule je n'aurais pas pu faire les démarches

Histoire d'une Vie ( Interrompu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant