chapitre 67

113 15 6
                                    


Je dois rapidement trouver une solution et le calmer sinon ça risque de dégénérer.

- Alicia? Mais c'est juste une amie, on ne parle pas de toi quand on mange ensemble, je...

Nouveau coup sur la paroi de l'ascenseur.

- ÇA SUFFIT!! ARRÊTE DE TE FOUTRE DE MA GUEULE!! J'ai bien vue sa façon de te regarder, de te toucher, elle le fait exprès, elle me nargue je ne le supporte plus. 

L'ascenseur s'immobilise, il a du appuyer sur le bouton stop. Je ne sais pas quoi dire, il devient fou et délire complètement. Le silence ce fait quelques secondes. Je suis dans le coin de l'ascenseur n'osant pas bouger. Sa voix s'adoucit, il s'approche de moi, j'essaie de reculer mais je suis déjà contre la parois.

- Comment tu peux me faire ça Olivia, j'ai été gentille avec toi non? Cette femme ta pervertie mais il n'est pas trop tard. Je sais que je te rendrai heureuse et au fond de toi tu le sais aussi

Sa main frôle mes cheveux je sursaute et détourne le visage, j'ai peur de ce qu'il pourrait me faire.

- J'ai pensé que tu finirais par venir vers moi... avec le temps, que tu aurais besoin de moi, tu étais si fragiles, si innocente quand je t'ai vue la première fois.

Ne pas pleurer, surtout ne pas lui montrer que j'ai peur de lui. J'essaie d'être à nouveau maître de moi, de mes émotions, je relève les épaules, je dois cassé cette image de la femme fragile qu'il a de moi et lui montrer que je ne suis pas comme ça, je dois absolument le calmer.

- Je te remercie pour ce que tu as fait pour moi ici mais ...

Il a un rire diabolique et continue de parler sans m'écouter.

- J'ai été très patient avant de mettre mon plan à exécution. C'était simple il fallait juste que je me rende indispensable à tes yeux pour que tu comprennes que tu avais besoin de moi. Que tu remettes en cause ta capacité à avancer toute seule. Et pour ça je me suis dis qu'il fallait que je te fasse douter de toi.

Il s'approche encore un peu. Son corps est à présent collé au mien. Mon corps ne me répond plus, la peur me paralyse.

- Tu ne t'es pas dis que tu n'avais pas de chance qu'un piéton te rentre dedans quand tu rentrais chez toi? Ou encore qu'une voiture vienne à tout allure quand tu traverse au passage piéton? À ton avis pourquoi tu as si peur de traverser hein? C'est grace à qui à ton avis Olivia? J'avais pensé à tout, j'ai même changé de parfum pour ne pas que tu me reconnaisse.
Mais aujourd'hui je veux que tu sache que tout ça, c'était moi! J'ai su à ta réaction quand je suis rentré dans cette ascenseur que tu avais reconnu ce parfum

Je n'en crois pas mes oreilles. Il est complètement fou!

- tous... tous ces accidents c'est toi qui les provoquaient? Et cette odeur que je sens par moment en ville, c'est.... c'est toi, tu me suis. Mais pourquoi tu me fais ça putain t'es complètement dingue!!

Il plaque ses bras de chaque côté de ma tête et avance son visage tout près du mien de sorte que je puisse sentir son haleine et surtout cette odeur boisé et de cèdre.

- DINGUE! TU ME TROUVE DINGUE! Non Olivia je ne suis pas dingue, je veux que tu sois à moi, je veux que tu es besoin de moi et crois moi bientôt ça sera le cas.

Je suis paniquée, seule face à lui je ne fais pas le poid et il le sait. Malgré  ma tétanie je me force à trouver une solution pour m'extraire de ces griffes.
Je n'ai pas ma canne comme l'autre jour et de toute manière il est beaucoup trop près de moi pour que je puisse me défendre.
Je ne peux pas appeler à l'aide, ça ne servirai à rien surtout à l'heure du déjeuner. Il n'y a plus personne dans les bureaux.
Il a bien choisi son moment pour m'isoler. Il y a bien la lettre posée sur mon bureau, un curieux pourrait ce dire qu'un entretien à la pause déjeuner n'est pas normal. Mais elle est en braille et donc crypté, personne ne peut la lire. Il a vraiment pensé à tout dans les moindres détails.

Ma seule chance et de lui montrer que j'ai du caractère, que je ne suis pas celle qu'il s'imagine. Que malgré ses tentatives d'intimidation je ne serais jamais à lui, je ne serais jamais la personne docile et fragile qu'il s'imagine. Je tente le tout pour le tout. Je le repousse de toutes mes forces et réussi à le faire reculer. Je le sens un peu perplexe il ne s'attendait pas à cette réaction de ma part. C'est ma chance.

- Écoute Alexandre je n'aurais jamais besoin de toi! n'y de personnes d'autres tu m'entends! Alors maintenant fait repartir cette ascenseur et je ne porterai pas plainte contre toi pour harcèlement.

Je le sens vexer il n'a pas eu ce qu'il voulait mais très vite il ce reprend et c'est la voix pleine de mépris qu'il me dit.

- Comme tu veux Olivia je t'ai laisser une chance, tu trouve que je suis dingue? Tu n'as encore rien vue!

L'ascenseur repars, je souffle discrètement.

- Je te conseil de faire attention à toi Olivia les rues peuvent être... dangereuses
- Tu ne me fait pas peur, je vais porter plainte contre toi et....

Il ne me laisse pas finir ma phrase.

-HAHAHAHA mais qui te croira ma pauvre tu t'es vue? Tu va passer pour une folle

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et il part me laissant seule.
Je suis encore sous le choc, mes mains tremblent, je ne sais même pas à quel étage nous sommes. Il a raison sur un point qui me croira? Je n'ai aucune preuve de ce qui vient de ce passer. Je n'ai jamais parlé de mon ressenti en ville sur le fait de me sentir suivi.
Je me suis laissée berner pendant toutes ces années à penser qu'il agissait par gentillesse, je n'ai rien vue venir.

Histoire d'une Vie ( Interrompu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant