chapitre 11 dimanche

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J'en profite pour faire la grasse matinée, je n'ai pas très bien dormi suite à ma dispute avec ma mère. En rentrant chez moi après les avoir quittés je n'ai pu m'empêcher de ressasser la conversation. Ça me blesse qu'elle veuille se mêler de ma vie comme elle le fait au lieu de me soutenir. Je sais qu'elle agis en pensant bien faire mais merde c'est ma vie. Je l'ai est appelée un peu plus tard dans la soirée en m'excusant d'être partie comme une voleuse, nous n'avons pas abordé le sujet de la dispute, comme si rien ne c'était passé.

Le dimanche ce passe tranquillement, je commande sur internet le livre braille que j'ai inondé il y a quelques jours.
En fin d'après-midi je me prépare pour retrouver Évy, j'appelle un taxi, le temps de me changer, de prendre une bouteille de Champagne pour fêter la nouvelle que mon amie veut m'annoncer, de descendre dans la rue et le taxi est déjà là. Je n'avais pas envie de prendre les transports en commun ce soir. Je lui indique l'adresse et reste silencieuse le temps du trajet. Vingt minutes plus tard je suis arrivée.
Mon amie m'accueille chaleureusement en me prenant dans ses bras.

- salut ma belle, comment ça va?
- ça va, la routine
- entre on a beaucoup de choses à ce raconter.

Effectivement cela faisait plusieurs semaines que l'on se donne très peu de nouvelles, entre la fin de sa formation et la vie qui fait son oeuvre le temps passe rapidement. Évy habite un appartement en location, un f2 bien aménagé.
On s'installe dans le salon, notre soirée commence en douceur Évy ouvre la bouteille de Champagne.

- alors raconte quoi de neuf?

Je lui parle de ma dispute d'hier avec mes parents, ma rencontre avec Alicia et le comportement étrange d'Alexandre depuis quelques temps.

- ah merde pas cool pour tes parents mais je comprends, ta mère s'inquiète
- ah non tu ne vas pas t'y mettre toi aussi!
- non non t'inquiète, chelou ton collègue mais je suis sûr qu'il est pas méchant, à mon avis il veut te brancher mais ne sais pas y faire
- oui peut-être mais il ne m'intéresse pas du tout
- d'accord madame je suis bien toute seule
- Évy je ne vais pas me mettre avec le premier venue juste pour vous faire plaisir
- mais c'est pas le premier venue ça va faire deux ans que tu le connais et de ce que tu me racontes à chaque fois ce mec à l'air charmant
- je te le présente si tu veux
- non merci j'ai d'autres projets.

Elle ne me laisse pas l'interroger et enchaîne l'air de rien

- en tout cas je suis contente que tu ai fait une nouvelle rencontre ça te change de tes parents et de moi. C'est cool de voir qu'il y a encore des gens sympa dans ce monde.
- oui je trouve aussi en général les gens m'ignore et passe leur chemin
- elle fait quoi dans la vie?
- conseillère en images
- c'est cool elle va pouvoir te relooker

Je manque de m'étrangler

- quoi? Pourquoi?
- tes tenues ne sont pas très originales si tu vois ce que je veux dire. plus classique tu meurs !

Je fais mine de bouder

- oui et bien depuis que je suis aveugle je ne vois pas l'utilité de m'attarder sur mes fringues.
- peut-être mais les autres te voient si tu veux trouver un mec va falloir mettre le paquet
- excuse moi mais risquer de tomber en robe c'est un peu plus délicat que d'être en pantalon... et on ne me regarde plus comme avant Évy, alors à quoi bon

Je suis un peu démoralisée. Évy me prend dans ses bras pour me réconforter.

- tu es magnifique Olivia n'en doute jamais. Je sais que ça n'a pas été facile pour toi ces dernières années et que t'es tombée sur quelques idiots mais ça ne veut pas dire qu'ils sont tous pareils

Ses paroles ne me remontent pas le moral, elle ajoute :

- d'ailleurs si j'étais lesbienne tu serais mon style, brune, grande, bien foutue hum

Évy réussi à me faire sourire, je rentre dans son jeu:

- ah oui et qui te dis que tu ne l'es pas?
- parce que j'ai déjà essayé!

Je reste interloqué:

- sérieux? Mais tu ne me l'as jamais dit! C'était quand? Avec qui?

Mes questions la font rire:

- c'était au début du lycée on ne se connaissait pas encore, une fille de ma classe me faisait du rentre dedans et je me suis dis pourquoi pas.
- et..... c'était comment?
- ah ça t'intéresse?
- oui un peu, je ne suis pas aussi coincé que tu peux le penser.
- je constate en effet. C'était mieux que ce que je m'étais imaginé. J'avais déjà couchée avec des mecs et j'avais peur que ça soit un peu trop ...comment dire ....un peu trop ennuyeux tu vois.

Je fronce les sourcils

- nan je ne comprends pas ce que tu veux dire.
- ben trop fleur bleue quoi où on ce touche à peine, où ça reste des caresses toutes douces etc mais en fait pas du tout, ça a été torride. On a passé la nuit à faire l'amour mais malgré tout je préfère les hommes, j'aime leur côté viril, leurs poils
- tout ce que je déteste! Dis je dans une grimace
- quoi c'est vrai? Tu n'aimes pas les poils chez les hommes?
- non je trouve ça repoussant
- tu abuse moi ça m'exite, tu es peut être lesbienne?

Je hausse les yeux au ciel et bois une gorgée de Champagne

- ne raconte pas n'importe quoi j'aime les hommes... imberbe

On éclate de rire.
La soirée continue dans cette même euphorie, les bouteilles s'enchaînent, on rit beaucoup ça me fait du bien de lâcher prise et de me déconnecter de mes soucis.

- et toi alors quel est cette nouvelle que tu voulais m'annoncer?

Elle ce lève un peu chancelante et d'un ton solennel m'annonce:

-tu as devant toi une vétérinaire fraîchement diplômée, et en prime mon patron de stage m'a embauché, je suis super contente

Elle se rasseoi à mes côtés pour trinquer

- félicitations je suis très fière de toi
- et c'est pas tout
- ah oui?
- tu verrais son adjoint Xavier il est trop sexy

J'éclate de rire mon amie ne changera jamais

- c'était donc sa ton autre projet.

Histoire d'une Vie ( Interrompu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant