Histoire d'une Vie ( Interrompu)

chapitre 84

Je n'ai pas eu de nouvelle lumière éblouissante, nous nous amusons une bonne partie de la nuit et rentrons au petit matin encore alcoolisé. Le lit de l'hôtel nous accueille, moelleux, frais, idéal pour recharger nos batteries. Je plonge rapidement dans un sommeil de plomb. À peine ai-je le temps de sentir le corps d'Alicia contre moi que je m'endors le sourire au lèvre.

J'émerge doucement de cette nuit trop courte.

- Bonjour marmotte. Me dit Alicia
- Marmotte? Quel heure est-il?
- Je plaisante, il est 11h, j'ai demandé au service d'étage de nous apporter le petit-déjeuner en chambre.

Je me redresse légèrement, mes muscles sont endoloris.

- Tu as bien fait, j'ai mal partout. Je me plains
- Ça mérite un massage
- Hum quel bonne idée, ça va toi?
- Je suis en pleine forme
- Comment tu fais? On arrête pas depuis que nous sommes arrivées, nos nuits sont courtes. Tu te drogue ma parole!

Ma remarque la fait éclater de rire.

- Si tu savais!! D'ailleurs tu feras attention sur la table basse à ta gauche il y a mon rail de coke pour tout à l'heure.

À ses mots je l'entends s'éloigner. D'abord amusée, je suis enclins aux doutes, alors que mon corps me fait payer les excès de ces derniers jours, Alicia ne semble pas affecté par nore rythme de vacance. Quand je pense ne pas être vue, je tâte discrètement le lieux dit. Elle ne m'aurait pas annoncé une tel info de but en blanc! Ou alors si pour que ça passe comme une plaisanterie alors que c'est la vérité. Sur la table basse mise à part nos téléphones et quelques papiers je ne sent rien. Son rire me vient de loin et elle me saute dessus en quelques secondes.

- Alors comme ça tu pense vraiment que je me shoot
- Je... je ne sais pas ....c'est vrai que ....que tu m'as mis le doute

Elle me caresse les bras et continue en riant.

- Tu vas vraiment finir par me vexer, j'ai juste plus l'habitude que toi de faire de courte nuit et d'avoir de grosse journée, depuis le temps je te l'aurai dis si je me droguais
- Pardon je voulais pas te vexer
- C'est rien... j'y peux rien si tu es une petite nature.

À ses mots, je tente de me dégager pour la faire basculer et lui montrer la petite nature que je suis mais elle a pris les devants et ma déjà emprisonnée les poignets. Une lutte acharné commence. Elle réussit à me voler un ou deux baisers tandis que je tente de reprendre le dessus. Elle est trop forte ce matin pour moi.

- J'abandonne tu as gagné

Son étreinte ce relâche aussitôt, sa bouche ce dépose tendrement sur la mienne.

- C'est la coke qui me rend si forte. Me glisse t'elle à l'oreille
- Ne plaisante pas avec ça! Tu sais que je vais vraiment finir par le croire
- C'était trop tentant, promis je ne le referai plus.

Alicia s'allonge sur moi, la tête sur ma poitrine.

- Je te propose une journée un peu plus reposante que ces derniers jours. On passe la journée à l'hôtel à profiter et je réserve pour cet après-midi le service de massage pour toutes les deux quand pense tu?
- Je suis partante.
- D'accord, je vais appeler tout de suite.

Pendant qu'elle est au téléphone, j'en profite pour me lever et me dirige vers la salle de bain.

- L'accueil me propose le service de massage en chambre ou dans la salle dédiée, que préfère tu?

Je réfléchis quelques secondes pesant le pour et le contre.

- Dans la chambre. Dis-je en rentrant dans la douche.

Elle me rejoint quelques instants plus tard.

- Ils viendront en fin d'après-midi
- C'est parfait

Alicia pénètre à son tour dans la douche à l'italienne, ses lèvres viennent épouser le creux de mon cou, ses bras fond le tour de ma taille et m'enveloppe d'une chaleur réconfortante.

- Je me sens bien avec toi. Me dit-elle tout bas comme un secret, comme si prononcer ses mots étaient le risque que tout s'arrête.
- Je suis heureuse avec toi Alicia, j'aime la vie à tes côtés.

Être ici dans ses bras me fait prendre conscience de la chance que j'ai. Nous restons un moment dans cette position à savourer l'instant. La douche une fois terminé, Alicia va chercher le petit-déjeuner laissé devant notre porte. Nous l'entamons sur le balcon, c'est la première fois que nous en profitons.

- Tu es encore plus sexy avec ton bronzage. Me dit Alicia
- Je ne serais jamais aussi sexy que toi

Je ne touche pas à mon café devenue froid par trop d'attente et me rabat sur le jus de fruits, les viennoiseries sont très croustillantes, c'est un vrai régal.

- Quel plaisir la vie à l'hôtel tout est prêt il n'y a plus qu'à profiter. Dis je
- Tu as raison, c'est très appréciable

Elle fait le tour de la table pour me rejoindre et s'installe sur mes jambes.

- piscine?
- Ok

Aussitôt dis, aussitôt fait, ses pas nous mènent au bord du bassin.

- C'est cool il y a peu de monde, les gens doivent être en train de manger il est midi passé
- Ou de dormir
- Tu va pouvoir dormir sur un transat si tu y tiens tant.

Je lui répond d'une grimace, ne sachant pas si elle m'a vue, je souris de ma bêtise.

- Je vous voit madame Morel caché moi cette vilaine tête. Est-ce vraiment de votre âge? Me rétorque Alicia.

Pour toute réponse je lui tire la langue ce qui à pour effet de l'attirer à moi.

- Range moi cette langue ou je vais la dévorer toute cru

Rien que de l'imaginer mon coeur palpite.

- Ose. Je lui lance d'un air de défi.

Elle attend quelques secondes avant de ce décider, peut-être regarde t'elle autour de nous pour être sûr de n'être vue par peu de monde ou peut-être cherche t'elle à me juger pour savoir si j'en ai vraiment envie. Dans les deux cas cette attente fais monter le désir en moi, si elle ne ce décide pas des à présent, c'est moi qui vais lui dévorer la langue.

Avant que je ne puisse continuer le file de ma pensé, elle réduit encore l'écart entre nous, je peux la sentir tout près de mon visage, ses mains frôlent mes hanches, elle reste là immobile, guettant une réaction de ma part, un geste de recule ou au contraire un signe d'encouragement?
Cette attente m'électrise, je me mord la lèvre, c'est le moment qu'elle choisit pour mettre sa main derrière ma tête et venir m'embrasser sauvagement. Notre échange est passionné, j'en redemande avidement oubliant que l'on puisse nous voir. C'est elle qui met fin au baiser la première en me mordant la lèvre.