chapitre 74

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Les quelques jours avant le départ passe à une vitesse hallucinante, nos valises ce font en un rien de temps. Je ne prends que le minimum, tandis qu'Alicia veut emporter tout son dressing. Je réussi à la dissuader de nous encombrer d'un surplus de valises.
Je préviens Lucie que durant mon absence, il sera inutile qu'elle vienne, mes parents passeront une fois par semaine pour s'assurer que tout est en ordre. D'ordinaire je ne leur aurait pas demandé ce service mais en vue des circonstances avec mon ancien collègue, je préfère être prudente. Comme explication pour l'installation d'une alarme, je leur ai menti en prétextant des cambriolages dans le quartier.
Tout est prêt pour passer des vacances de rêve.

Je jour du départ nous nous réveillons aux  aurores pour ne pas rater l'avion. Durant le trajet pour nous rendre à l'aéroport Alicia me fait part de son excitation.

- Je suis heureuse de partager ce moment avec toi ma belle, tu y a déjà été?
- Non ça sera une première pour moi et toi?
- Il y a très longtemps, quand j'étais mannequin, j'y ai passée trois semaines paradisiaques mais je n'y suis jamais allée pendant la période du carnaval. J'ai vraiment hâte d'assister à ce spectacle.
- Ça va être grandiose
- J'en suis sûr mon amour
- C'est ta collaboratrice qui vas gérer tes clients en ton absence?
- Non je lui ai accordé quinze jours de congés
- Mais nos vacances ne durent qu'une semaine.
- Je sais mais une semaine seule me fera du bien. Jessica est super mais par moments un peu collante.

Je lève un sourcil intrigué par ce qu'elle vient de dire.

- Ah oui?
- Ne fait pas cette tête, je t'ai déjà dis qu'il ne ce passera rien. Me réconforte t'elle en me carressant la main du bout des doigts.

Une fois à l'aéroport nous enregistrons nos bagages, notre avion décolle dans une heure, c'est un vol direct d'une douzaines d'heures. Nous nous y sommes préparés, magazines, livres, ordinateurs ainsi que des écouteurs seront nos fidèles compagnons de route. Une fois installée dans l'avion, je laisse le siège côté hublot à Alicia. Après avoir parlé des protocoles de sécurité, les hôtesses commencent leur ronde pour nous servir des rafraîchissements. Comme il est encore tôt nous somnolons les premières heures de vol. Vers midi les hôtesses repassent dans les couloirs, deux choix de menus nous sont proposés, végétariens ou carnivores. Pour des repas de compagnie aérienne c'est plutôt bon.

- Évy ne c'est pas moqué de toi en choisissant cette compagnie, si l'hôtel est aussi bien choisis ça va être vraiment génial.

Je souris en imaginant ce que seront nos vacances, plage de sable fin, fête, samba. Mes premières vacances depuis que je suis aveugle.

Le reste du voyage passe beaucoup moin rapidement, les courbatures ce font ressentir et l'ennui aussi. Pour nous dégourdir les jambes nous faisons des aller-retour dans les couloirs tout comme d'autres passagers.

- Tu as déjà fait l'amour à dix milles mètres d'altitude? Me demande Alicia tout bas une fois réinstallé à mes côtés.
- Jamais et je ne m'y tenterais pas. Ça n'a rien de discret de s'enfermer dans les toilettes devant des centaines de gens.
- Qui te parle de le faire dans les toilettes.
Me dit-elle.

Je sens qu'elle place un magazine sur mes jambes et commence à me caresser par dessus mon pantalon. Je sens ses doigts à travers le tissu me frôler. J'essaie de garder un visage aussi neutre que possible, ses doigts experts continue de me caresser et je fais de mon mieux pour ne pas onduler.
Au bout d'un certain temps je chuchote.

- S'il te plaît arrête
- Tu en es sûr?

Bien sûr que non! J'ai envie qu'elle continue mais la peur de nous faire prendre est bien trop grande

- Oui je suis sûr
- D'accord comme tu veux. Elle retire aussitôt sa main
- Tu aimes jouer avec mes nerfs n'est-ce pas?

Ele ce rapproche de mon oreille et me susurre.

- J'adore ça mon amour. Elle conclue en me mordillant le lobe de l'oreille. J'ai des frissons sur tout le corps, elle est vraiment douée pour me faire tourner la tête.

Le pilote annonce l'atterrissage imminent, nous remballons nos affaires et attachons nos ceintures. Le vol c'est déroulé sans perturbations, j'entrelace mes doigts à ceux d'Alicia et les embrassent. L'atterrissage est un peu brusque, quelques à coup en font crier certains. Quand l'appareil s'immobilise enfin la plupart des passagers applaudissent. Je n'ai jamais compris cette forme de gratitude. Pourquoi remercier le pilote d'être arrivé vivant? Pourquoi personne n'applaudit le conducteur de train, ou le chauffeur de bus dans ce cas? Cela me laisse dubitative.

Quand le signale pour pouvoir ce libérer de sa ceinture ce fait entendre, je me lève et laisse sortir Alicia pour récupérer nos valises dans les rangements au dessus de nos têtes. C'est à ce moment que je reçois un violent coup sur le sommet du crâne qui me fait vaciller, je me retiens  de justesse à un fauteuil.

- Eh vous pourriez faire attention! Tonne Alicia. Je comprends qu'elle engueule le responsable.
- Sorry? L'homme n'a pas l'air de comprendre ce qui c'est passé.
Alicia lui répond en anglais.

- Vous pourriez faire attention! La porte du compartiment à bagage que vous venez d'ouvrir à violement tapé la tête de ma compagne.

Le passager est confus et s'excuse de sa maladresse. Je suis un peu sonnée.

- Ça va Olivia?
- Oui ne t'en fais pas, plus de peur que de mal. J'ignorais que tu parlais anglais.
- Il y a encore beaucoup de chose que tu ignores sur moi ma belle.
- Tenez c'est ma carte de visite, j'ai un restaurant à Rio vous serez les bienvenue, pour m'excusez mademoiselle. Nous répond le passager en anglais.

L'incident une fois clos nous nous affairons à prendre nos bagages et sortons de l'appareil.

La température extérieure et l'humidité nous saisissent dès la sortie de l'avion. En partant ce matin il ne faisait pas plus de dix degrés et l'air était sec. Ici, il en fait au moin vingt de plus et l'air est humide, pesante. Je me sens déjà moite, heureusement nous avions prévu le coup et allons nous changer dans les toilettes de l'aéroport. Une tenue bien plus légère me fait déjà me sentir mieux, mais la fatigue du voyage cumulé au très peu d'heure de sommeil de la nuit dernière me donne quelques vertiges.
À moins que ça ne soit le coup sur la tête.

Histoire d'une Vie ( Interrompu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant