Harry enfila rapidement sa veste puis regagna le salon où se trouvait son meilleur ami.
- Bon. fit le plus jeune
- Tu es sûr que tu ne veux pas que je t'accompagne ?
Soupirant, le bouclé se laissa soudainement tomber dans le fauteuil qui faisait face au canapé.
- Je ne suis plus très sûr, Louis...
- Mais si ! C'est bien ce que tu t'apprêtes à fait, je t'assure ! Tu ne veux vraiment pas que je vienne avec toi ?
- Non. Merci, Lou mais... La seule personne dont j'aurais besoin là, c'est Alice et on a dit qu'on n'irait pas la voir donc... Je vais m'en sortir tout seul, dit Harry en se forçant à sourire.
- Tu as raison. Je suis sûr qu'Alice t'aurais été une grande aide moi aussi... On peut laisser tomber si tu veux. Les gars comprendront, ajouta le plus âgé.
- Non ! Non, non, surtout pas ! On garde notre surprise.
- D'accord, fit Louis en se levant.
Harry se leva à son tour et son aîné le pris dans ses bras. Il avait besoin de courage.
Le bouclé quitta l'appartement qu'il partageait avec son meilleur ami puis rejoignit sa voiture. Il se mit au volant de son véhicule, le démarra puis sortit un morceau de papier de la poche de son manteau et le déposa sur le tableau de bord. Il avait, il y a quelques minutes à peine, inscrit sur ce morceau de papier des informations tout à fait banales mais qui allait probablement changer sa vie à tout jamais.
*
Alice. La jeune femme s'apprêtait à sortir mais elle passa devant l'un des miroirs de sa suite.
Son reflet. Son image. Son apparence. Qu'est-ce qu'ils diraient si ils la voyaient aujourd'hui ? Qu'est-ce que ses parents penseraient ? Seraient-ils fiers ? La jeune blonde baissa la tête. Non, ils ne seraient pas fiers. Elle n'avait pas tenu ses promesses.
« Mais... Qu'est-ce que... ? Encore un autre ? » pensa-t-elle. La jeune femme tira sur un petit bout de papier coincé derrière le grand miroir et le déplia :
Encore un autre. Le reflet de la belle retrouva un mince sourire ce qui l'interpella.
Une seconde d'hésitation. Puis elle projeta son sac à main à travers la pièce et enleva ses bottines.
La jeune femme alla dans son dressing et attrapa une boite, elle en sortit les chaussures qu'elle laissa quasiment tomber au sol. Puis, elle revint dans le salon et fourra tous les morceaux de papier qui trainaient sur une commode et regagna ensuite sa chambre. Confortablement installée dans son lit à baldaquin, elle vida le contenu de sa boite à chaussure sur ses draps blancs. Des photos, des mots... de ses plus proches amis. De ses seuls amis.
Alice fouilla dans le tas de papier afin de récupérer sa première trouvaille. Un petit papier qu'elle avait découvert il y a plus d'un mois en revenant de la 315 après avoir joué le même morceau de piano pendant des heures. Il était là, par terre, juste devant la porte, elle avait marché dessus. Un mot. Une fois qu'elle l'eut trouvé, la jeune femme le relut à voix haute. « Tu trouveras toutes ces choses que l'on s'est dîtes. Et toutes ces choses que l'on aurait voulu te dire. »
