Est-ce qu'il devait vraiment savoir ? Est-ce que ça n'aggravera pas les choses ? Zayn, assit dans sa voiture garée en face du LONDON PALACE, hésitait. Il ne savait pas comment il avait fait pour en arriver là. Il attrapa son portefeuille posé sur le siège passager. Doucement, il en sortit deux photos, mais une seule l'intéressait.
Pourquoi avait-il prit cette photo ? Au fond de lui, il le savait. Il voulait simplement qu'Alice sache que quelque part quelqu'un possédait cette photo et gardait un œil sur elle. Il aurait été prêt à parier qu'elle pensait que c'était Louis qui possédait cette photo. Mais pourquoi lui ? Pourquoi lui avait-il laissé un simple mot la remerciant ? Pourquoi voulait-il garder un œil sur Alice ? Se rassurant, Zayn conclut rapidement que ce n'était pas de l'amour. Non, il était vacciné contre ça. Zayn était le bad boy qui accumulait et accumulait encore les conquêtes, sans aucun attachement. Voilà, ce qu'il était. Mais alors pourquoi voulait-il aider la jeune femme... ?
Ignorant ses questions qui l'amèneraient incontestablement à une conclusion qu'il refusait d'admettre, le métis rangea la photo, vérifia que la rue pavée était déserte puis rejoignit l'hôtel en courant. Les cuisines étaient à nouveau désertes, comme lors de leur séjour sauf que là, ils n'étaient pas présents pour entourer Alice. Elle était réellement seule. Entre les deux fermetures exceptionnelles de l'hôtel, Lily Allen y avait séjourné durant quelques semaines avec des amis à elle et Alice avait été à nouveau forcée à se rendre invisible.
Le jeune homme traversa les cuisines de l'hôtel accompagné du bruit stressant que faisaient ses chaussures sur le sol. Il n'y avait aucun autre son. Le silence. Oppressant. Zayn poussa la porte de sortie et tomba nez à nez avec Louise qu'il avait failli bousculer.
- Zayn ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Vous ne deviez pas faire la promotion de votre album ? demanda la vieille femme en saluant le métis.
- Euh... si. Mais il y a eu des complications et... Il faut que je vous parle, Louise, finit par trancher le garçon.
- Euh... oui, bien sûr, répondit-elle surprise. Viens, nous allons nous assoir.
La vieille femme attira deux tabourets qu'elle rapprocha d'un plan de travail. Puis ils s'installèrent silencieusement jusqu'à ce que Louise prenne la parole :
- Que se passe-t-il, Zayn ?
- Eh bien, on était aux Etats-Unis hier encore et on a reçu un coup de fil de Simon disant qu'on rentrait pour une urgence, commença-t-il puis il soupira. La grand-mère de Liam est décédée...
- Oh, le pauvre chéri. Comment va-t-il ?
- Je ne sais pas trop. Je crois qu'il se sent responsable de ne pas avoir était présent à ses côtés. Il ne nous parle pas vraiment, en fait. Il est à la maison avec les garçons là. Je l'ai ramené très tôt ce matin, il était venu voir Alice.
- Voir Alice ? Mais... Que lui a-t-il dit ? l'interrogea Louise à qui Alice n'avait rien dit de cela.
- Je ne sais pas. Il n'a rien voulu me dire. Il a simplement affirmé qu'il était à présent certain qu'elle ne viendrait pas mais... je ne comprends pas de quoi il voulait parler et il ne veut rien me dire !
- Ce n'est pas grave, laisse lui un peu de temps. Tout finit par se savoir tôt ou tard.
- Tout finit par se savoir tôt ou tard ? répéta Zayn. Vraiment ?
- Zayn, je t'en prie. Ne recommence pas avec ça. Ce ne serait bon pour aucun de vous deux...
- Louise, elle m'a dit ce matin qu'elle savait que je venez vous voir.