Harry, Louis, Niall, Liam et Zayn étaient arrivés en Amérique dans la nuit. Simon avait décidé à la dernière minute de troquer une arrivée discrète contre un départ bruyant. Lorsque les One Direction avaient quitté l'Angleterre, des centaines de fans s'étaient réunies dans l'aéroport en espérant une photo, un autographe ou même rien que voir leurs idoles. Le chaos avait envahi l'aéroport pendant des heures mais à leur arrivée à New-York, c'était le calme qu'ils avaient retrouvé. Un calme reposant.
Leurs bagages avaient été directement livré à l'hôtel et alors que les One Direction devaient, sous les ordres de M. COWELL, s'y installer dès leur arrivée, ils avaient néanmoins réussit à influencer Paul, leur garde du corps, qui leur avait finalement permis d'avoir un peu de temps libre. Les garçons, épuisés par les derniers évènements, avaient voulu prendre un café dans un restaurant ouvert 24h/24h. New-York est la ville qui ne dort jamais ; ils savaient qu'ils trouveraient un endroit tranquille pour se poser et parler, un endroit public, sans public.
Les cinq jeunes hommes et leur garde du corps s'étaient dépêchés de trouver un restaurant vide, pressés par le froid mordant de l'hiver qui s'était considérablement installé à New-York. Néanmoins, lorsque Niall s'apprêta à pousser la porte d'un petit café qui lui paraissait bien chaleureux, Paul protesta :
- Il y a du monde à l'intérieur.
- Il y a UNE fille et elle doit faire 50 kilos. Elle t'intimide vraiment, monsieur-muscle ?
- Très marrant, Louis, bougonna-t-il. Allez, entrez !
Une fois à l'intérieur, Paul alla s'asseoir seul près du comptoir alors que les garçons choisissaient par reflexe une table éloignée des fenêtres.
- J'ai cru qu'il nous lâcherait jamais, dit Harry en s'asseyant.
- Tu abuses, répondit Liam. Paul est super sympa avec nous.
- Oui, je ne dis pas le contraire, continua le bouclé, mais c'est juste que... il y a un point que je voudrais éclaircir avec vous et... seulement avec vous.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Niall tout en regardant la carte des pâtisseries du café.
- On est d'accord qu'on ne dit rien à Mindily ?
- Sur le procès ? Evidemment qu'on ne dit rien, confirma Zayn en insistant auprès de ses amis.
- Alice a assez galéré pour lui cacher toute la semaine que le procès était en cours. Mais maintenant, c'est fini ! On n'en parle plus, ok ? Elle ne doit pas savoir que Zayn et moi, on a témoigné, insista encore le cadet du groupe.
- Bien sûr ! dirent Liam, Louis et Niall en cœur.
- Bon, je vais voir Paul pour lui parler un peu, souffla le métis. On n'est pas les seuls à quitter notre famille...
Niall sourit. Zayn était vraiment un gars attentionné. Silencieux et mystérieux. Un brin rebelle mais malgré tout terriblement attentionné envers ses proches.
Le métis traina les pieds jusqu'au comptoir. Ses pensées s'étiraient sur la dernière semaine qu'ils avaient passée. Zayn repensait à la matinée où Harry leur avait dit qu'il voulait aller voir la police pour affirmer que l'homme qu'ils avaient relâché été bien l'agresseur de Mindily et qu'il l'avait vu la suivre. Il se souvint de la fierté de Louis lorsqu'il avait compris que le plus jeune du groupe, son meilleur ami, gagnait en confiance. Zayn se souvint des efforts qu'ils avaient dû faire pour se rendre tous les cinq dans un commissariat sans attirer les paparazzis. Il se souvint aussi de l'officier dire au bouclé que son unique témoignage serait malheureusement trop léger. Puis Zayn entendit sa propre voix raisonner dans sa tête et mentir. Il avait juré l'avoir vu, il s'était rangé du côté de son ami. Il l'avait soutenu. Le métis avait déclaré à la police, sous le regard incrédule d'Harry, qu'il avait vu l'homme lui aussi. Tout de suite, l'officier avait appelé son supérieur. Les garçons avaient pu lire sur le visage du policier une expression soulagée qui traduisait « enfin on va pouvoir enfermer ce salop ! »