Surnaturels Tome 3 : Hécatombes. [Publié chez INCEPTIO EDITIONS]

Bonus 1 : Morsure lénifiante. [Lacolline]

/!\ Pour fêter les 5 ans de Surnaturels, comme promis sur Instagram, voici donc le bonus tant attendu ! Du point de vue d'Apolline, bienvenue dans ce nouveau PDV inédit 😏 N'oublie surtout pas la pitite étoile jaune si le bonus t'as plu 🥺💚

Ce bonus prend place juste après que les métamorphes et les Surnaturels se soient décidés à déménager au Noctis, donc un peu après la « révélation Edden. »

Bonne lecture ! 😘 /!\

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Je foule le couloir, la rage au ventre. Mes mains sont serrées autour du sac que je porte en direction de ma future chambre. Je viens de me faire remballer par Kierân, mais le pire, c'est que je ne peux pas lui en tenir rigueur. J'ai été affreuse avec lui. Depuis la mort de ma sœur, celle d'Ethan et cette putain de révélation au Cœur de Réturis, je ne sais plus où donner de la tête. Je ne sais plus à qui en vouloir. Je suis perdue dans une colère de plus en plus forte. Aujourd'hui, je l'ai recrachée sur Kierân alors qu'il a pourtant de terribles choses à gérer de son côté. Il vient d'apprendre que son premier-né est encore en vie et cherche un moyen de tous nous buter jusqu'au dernier, mais il garde contenance. Ce n'était pas juste de ma part de lui reprocher son manque de lucidité vis-à-vis de la traîtrise d'Aaron. Je n'ai pas été mieux à l'encontre d'Edden.

- Souris un peu.

Je relève la tête vers Bastian.

- Quoi ?

- Si Cassie pouvait te voir, elle te dirait de sourire.

Je m'arrête en plein milieu du couloir. Bastian fait de même. Lucie ne tarde pas à nous rejoindre lorsqu'elle constate que plus personne ne la suit.

- Et où veux-tu que je trouve la force de sourire ?

Le Séducteur semble surpris par ma réponse.

- Tu as un mental d'acier. Je ne me fais pas de soucis pour toi.

Ma gorge se serre.

- Vu tout ce qu'on a traversé dernièrement et ce qui nous reste encore à subir, même la plus forte des personnes est susceptible de craquer.

- Si tu as besoin de parler à quelqu'un, Apolline, je suis là, me propose Lucie.

Ce n'est pas la première fois qu'elle m'offre son aide. Le problème, c'est que j'ai ma fierté. Je ne peux pas me permettre de l'abandonner alors que c'est pratiquement tout ce qu'il me reste. Lucie a déjà beaucoup à faire de son côté. Je secoue donc la tête.

- Je vais bien.

Les yeux marron de l'Aimante virent au jaune. Elle s'inquiète trop.

- J'irai bien, rectifié-je. Il me faut juste un peu de temps.

- Et peut-être un peu d'aide, sourit Bastian.

Son regard est rivé derrière moi. Je n'ai pas le temps de me retourner. Quelqu'un passe un bras autour de mes épaules et articule près de mon oreille :

- Ne repousse pas la main que l'on te tend, princesse.

Mon corps entier frissonne à son contact. Sa voix grave si particulière suffit à redonner à mes sens la vitalité qui leur manquait. Néanmoins, je camoufle le sourire qui me démange et rétorque :

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler ainsi.

Il me vole mon sac, le jette sur ses épaules d'un air nonchalant et recule un peu pour m'observer d'une lueur joueuse.

- Cesse de renier tes origines et suis-moi, dit-il en avançant vers l'une des portes du couloir.

Je lâche un gros soupir et croise les bras sur ma poitrine.