Chapitre 2

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Dans le hall m'attendait mon autre oncle Aro, accompagné de ses deux gardes, les jumeaux Jane et Alec, et mon père, un peu retrait et apparemment pressé de mettre fin à ce simulacre de joie au plus vite. Marcus m'adressa un sourire et partit dans la bibliothèque, tandis qu'Aro s'approchait.

-Ma très, très chère Aiden. Marcus m'a dit que tu avais eu ton diplôme, tu as toutes nos félicitations.

Je lui souris. Il avait toujours fait preuve de politesse avec moi, et me demandait souvent comment j'allais et comment se passait mes études. Je n'ai jamais su s'il était juste courtois ou si le fait que je sois sa nièce l'intéressait un temps soit peu, mais je savais qu'il cherchait un moyen de connaître mon pouvoir. Mes deux parents le savait, ainsi que Carlisle, mon médecin attitré pour lequel j'avais une grande sympathie, et son ami Eleazar, grâce auquel je pouvais contrôler ce don. Caïus avait refusé que je le dise à Marcus, et ce dernier ne s'en était jamais offusqué, il connaissait ses raisons, et semblait d'accord avec. Moi même je ne les connaissait pas, et c'est une des rares choses que j'aurais voulu que mon père me dise. Aro non plus n'était au courant de rien, ni de mon pouvoir, ni des raisons qui lui gardait ce secret. Il prit ma main avec un sourire, et finit par se détacher de moi au bout de quelques secondes, toujours son sourire crispé au visage.

-Toujours rien...

Mes pensées étaient infranchissable pour lui, et cela semblait l'agacer depuis toujours. Il repartit en ruminant, suivit par les jumeaux et me laissant seule avec mon père. Caïus me regarda d'un air neutre et partit vers ses appartements, moi le suivant. Il s'assit sur un canapé et je m'assis face à lui. Pas un seul mot ne fut échangé pendant un court moment, le battement seul de mon coeur suffisant à rendre l'atmosphère pesante. Nous étions raide comme des piquets, et cela serait le cas tout le long de cet entretien.

-Aiden.

-Mon Roi.

Il n'avait jamais tiqué à cette appellation, malgré l'aspect solennel de la chose, que je ne donnait même pas à mes oncles.

-Je suppose que je dois te dire félicitations.

-Vous le pouvez.

Il eut un air dédaigneux.

-Félicitations.

Je hochais la tête pour le remercier.

-Que compte tu faire pour l'année prochaine?

-Je vais partir en faculté. Mais j'ai besoin d'argent.

Je ne lui avais jamais réclamée quoi que ce soit et l'aspect demandeur de ma phrase le surpris.

-Tu me demande de t'aider.

-Je veux partir en Australie.

-Tu resteras à Forks si ton père est incapable de te payer une université.

-Si vous m'aidez à partir je ne reviendrais plus au château.

Il tiqua.

-Je n'ai jamais rien demandé de tel.

-Vous n'avez jamais demandé le contraire non plus.

Il fronça les sourcils.

-Si je fais ça ton père me tuera.

-Vous avez peur de Paul maintenant?

-Ton père est suffisamment bête pour refuser de venir au château juste parce que j'ai envoyé sa fille chérie loin de lui.

-Qu'est ce que ça peut faire?

Le blond vrilla ses yeux dans les miens.

-Même si je n'apprécie pas ton père, cette stupide imprégnation me force à le voir au moins une fois par mois. Sa visite n'est pas encore venue, et si il ne vient pas, cela pourrait avoir des conséquences assez fâcheuses pour toi.

Whatever people say I am, that's what I'm notOù les histoires vivent. Découvrez maintenant