Chapitre 6

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Tout aurait pu se passer à la perfection, une semaine des plus banales, puis mon père serait arrivé et les cris qui auraient résonné dans le château aurait été des cris d'extases, ce qui aurait laissé libre cours à mes propres activités sexuelles avec Erin. Sauf que les seuls cris que j'entendais pour le moment était des cris de rage. Visiblement, j'étais abonnée à la vie de merde. Mon père sortit du bureau de Caïus en claquant la porte et partit dans les jardins. Je restais assise par terre devant la porte. Le Roi ouvrit et me regarda.

-Remet toi debout. Tu es la fille d'un Roi, pas une serpillère.

Je me remis donc sur mes jambes et lissa les plis de ma jupe avant de le regarder.

-Entre. J'ai à te parler.

Je fis exactement ce qu'il m'avait dit. Il transpirait la haine par tous les pores de sa peau, mais visiblement pas contre moi. Il s'assit face à moi, à son bureau, et m'étudia du regard. Je me sentis toute petite, et regardait obstinément ailleurs en rosissant légèrement.

-Tu ne m'apporteras donc que des problèmes.

Je reposais mes yeux sur lui, mais il était concentré sur ses papiers.

-Après avoir longuement discuté avec ton père.

-Discuter discuter...

Il me fusilla du regard et je me tus.

-Je disais. Après avoir discuté avec ton père, nous avons décidé que tu irais continuer tes études en Australie.

J'ouvris de grands yeux.

-Sérieux ?

-Bien sur.

-Et... Je peux quand même savoir ce qu'il s'est passé... ?

-Rien.

-Ca parait pas rien alors que vous avez engagé un branle-bas de combat dès l'instant où j'ai croisée ce vampire.

-Ce n'est rien.

-Est ce que...Je suis sa Tua Cantante... ?

Caïus serra la mâchoire et j'en déduis que j'avais tapée dans le mille. Je frissonnait légèrement. Je ne savais pas tellement ce que ça voulait dire mais être le "quelque chose" d'un vampire était rarement une bonne nouvelle.

-Alors... Il va essayer de me vider de mon sang à la première occasion... ?

-Non. Nous l'avons renvoyé en Roumanie.

-Et l'Australie... ?

-Il n'ira pas te chercher là bas.

-Dis moi que vous allez le tuer en mesure préventive...

Il me regarda et je remarquais dans son regard, au milieu de la haine dominante, ce que j'aurais pris pour de l'inquiétude si ça n'avait pas été Caïus Volturi face à moi.

-On ne peut pas le tuer sans raison apparente.

-Vous voulez pas revenir à l'époque où vous ếtiez méchant et tuiez sans raison juste le temps de le tuer... ?

-Non.

-Juste quelques secondes et après vous redevenez juste, promis...

Il se leva.

-Non on ne peut pas.

Je soupirais doucement.

-Tu devrais rejoindre ton père. Il est furieux.

-Voilà une excellente raison de ne pas le rejoindre.

Il esquissa un léger sourire.

-Pas contre toi.

Whatever people say I am, that's what I'm notOù les histoires vivent. Découvrez maintenant