Chapitre 34

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Ils retournèrent tout les deux en Roumanie dans le silence le plus complet. Vladimir tentait bien de la faire parler, lui demander comment allait les membres de sa famille, qu'est ce qu'elle voulait manger en rentrant, qu'est ce qu'elle comptait faire après sa mort, elle ne faisait que hausser les épaules. Il finit par abandonner et la laissa s'enfermer dans la serre dès qu'ils furent arrivé. Quand a lui, il alla reposer son manteau dans sa chambre avant d'aller se balader dans les couloirs du château. Voir Aiden comme ça lui brisait le coeur, malgré tout, elle restait son âme soeur. Il n'osait imaginer la douleur qu'elle ressentirait à l'instant où il mourrait. Il monta sur une tribune en hauteur de la serre, et la vit rempoter des fleurs. Il songea que au moins elle ne serait pas seule. L'idée folle d'avoir un enfant avec elle, pour attenuer sa douleur, lui avait traversé l'esprit il doit l'avouer, mais il doutait fortement de son accord, et le reste des Volturi l'avait découragé de ça. Ses propres enfants à lui lui manquait trop pour faire un choix entre ceux qu'il allait rejoindre, et ceux qu'il pourrait avoir en restant en vie. Et puis laisser un bébé vampire à Aiden, alors qu'elle était encore jeune, ne lui paraissait de toute manière pas une bonne idée. Il se voilait encore la face en pensant qu'elle finirait par se remettre de sa perte. Il partit dans la bibliothèque, et observa les tableaux sur les murs, des oeuvres qu'au final, il n'avait pas regardé depuis des siècles. Pourtant, Valentina était très bonne peintresse, elle avait représentée sa famille avec beaucoup de réalisme. De tête, elle avait peint ses trois frères, puis avait fait un autoportrait d'elle peu après sa transformation, et enfin, le tableau de mariage de ses parents, dans la serre, devant l'autel. Son coeur se serra de douleur en revoyant le visage parfait de sa femme. Elle était magnifique, mes ses souvenirs n'était plus aussi exacte qu'avant. De visage, Crina ressemblait beaucoup à Aiden. Leur visage était fin, le nez un peu pointu, la peau pâle. Des yeux clairs, la bouche rosée, de taille moyenne et assez fine. Mais Vladimir eu un pincement au coeur en remarquant que comparé à ce qu'il pensait, sa femme avait les cheveux noirs comme la nuit, et pas blonde platine, comme Aiden. Peut être que finalement, il se fourvoyait, que l'image de la femme qu'il aimait était biaisé. Il essaya de se rappeler des qualités de Crina, mais toute celles qui lui venait était celle d'Aiden. A part son amour inconditionel, il ne se rappelait finalement plus si bien de la femme de son passé qu'il ne voulait l'admettre. Septique, le doute s'insinua dans son esprit. Prenait-il vraiment la bonne décision. Peut être qu'il s'accrochait à Crina depuis tellement longtemps qu'il n'avait pas correctement interrogé ses sentiments pour la jeune blonde. Pourtant, il avait passé des semaines entières à réfléchir, à peser le pour et le contre, savoir laquelle il devait abandonner. Crina n'aurait jamais acceptée qu'il se sacrifie au prix d'un bonheur certain, et qu'il gâche la vie d'une enfant; Crina aurait considérée Aiden comme une enfant. Elle l'aurait adorée, ça il en était sûr, elle voyait le meilleur en chacun. Quelques jours avant la venue des Volturi, et son décès, elle lui avait prédit que si Caïus trouvait son âme soeur, alors il trouvera la sienne aussi. Quand il lui avait demandé ce qu'elle voulait dire, elle lui avait simplement répondit avec un petit sourire qu'elle avait été voir une voyante et que c'était sa réponse. Il avait juste rit avant de l'embrasser en lui répondant qu'il ne croyait pas à ces bêtises. Elle avait secouée la tête, parce qu'elle le savait bien, mais était redevenue sérieuse en lui prenant la main. Il avait oublié cet épisode pendant des siècles, mais maintenant ses paroles lui revenait pur comme du cristal.

"Vladimir, ne te hâte pas de me rejoindre. Le feu meurt si on ne l'entretient pas."

Il se rappelle avoir rit, sans prendre cela au sérieux et sans comprendre, et l'embrasser avant de le promettre sous sa demande. Maintenant, prit d'un énorme doute, il se précipita sur des livres sur l'histoire celte dans la bibliothèque et les feuilleta rapidement avant de se figer sur une page. Sur une page normalement emplit d'écriture, dans un livre qu'il n'avait ouvert depuis la mort de sa femme, il trouva une page, avec noté le prénom d'Aiden de la douce écriture de Crina. En dessous, un dessin de lui et ladite jeune blonde en train de danser dans la serre. Aiden portait une des dernières robes qu'il restait de sa femme, une magnifique robe venu tout droit d'Italie, où ils avaient passé leur lune de miel... Crina avait insisté pour venir dans ce pays et acheter cette robe... Vladimir se laissa tomber dans un fauteuil, son cerveau réfléchissant à mille à l'heure sans pourtant rien saisir. Comment Crina, et Valeria si il en croyait la petite signature en bas du dessin, avait pu connaitre Aiden et en faire un dessin, d'un événement jamais arrivé, et des siècles avant la naissance même de la jeune fille. En bas de la page, on pouvait lire la phrase que Crina lui avait répétée, mais sous le mot feu, on pouvait lire Aiden, Aidan, Aódan, petit feu . C'est le moment que choisit Aiden pour rentrer dans la pièce, alors il ferma précipitamment le livre, et le cacha derrière son dos en se tournant vers elle.

-Ou-oui... ?! Tu cherche quelque chose ?!

Elle haussa un sourcil.

-Tout va bien ?

-Bien sûr...

Elle secoua la tête, sans répondre, avant de prendre un livre et ressortir. Vladimir se détendit, et rouvrit le livre. Il ne comprenait vraiment rien.

Whatever people say I am, that's what I'm notOù les histoires vivent. Découvrez maintenant