Chapitre 14

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Vladimir me réveilla en détachant ma ceinture. Son ami, j'avais appris avec Marcus qu'il s'appelait Stefan, avait mon sac sur l'épaule. JE me levais et les suivit hors de l'appareil. Vladimir prit ma valise et me guida d'une main dans le dos jusqu'à la voiture que j'avais louée.

-Tu conduis Princesse ?

Je pris les clés et m'assit derrière le volant. Ils mirent les sacs dans le coffre avant de s'asseoir dans l'habitacle, Vladimir à mes côtés. Il alluma la radio et posa sa main sur ma cuisse. Sans trop y penser, je me mis à chantonner. C'était la musique préférée de Klaus, alors à force de l'écouter, je finissais par la retenir. Tout le long de la route, je fredonnais sous les yeux amusé de Vladimir. Quand je rentrais dans Volterra, je me tus. JE me mis à appréhender la suite. La réaction de Caïus.

Vladimir m'indiqua de me garer à l'entrée de la ville. Il y avait un chemin couvert qui menait à la place. Ils mirent des lunettes de soleil et des gants avant de sortir. Marche après marche, j'avais l'impression d'aller à l'échafaud. LA main de Vladimir dans le bas de mon dos me brûlait et en même temps me rassurait. On entra dans le château. Les habitants avaient dû sentir la présence des Roumains car personne ne traînait dans les couloirs et la réceptionniste nous guida à la salle du trône. Les deux portes s'ouvrirent et on marcha jusqu'au centre de la pièce. LEs trois Rois étaient assis sur leur siège, nous regardant. Une bonne partie des gardes étaient contre les murs autour de nous. Et moi, petite humaine au milieu, Vladimir à mon côté, et Stefan à son autre côté. A part eux deux qui étaient très détendu, tout les Volturi étaient crispé, n'attendant qu'un geste pour se ruer sur nous. Aro se leva.

-Mes...

-Lâche la.

Le Roi grogna et fusilla Caïus du regard. Mon père regardait Vladimir, et si ses yeux pouvaient tuer, j'aurais son cadavre à mes pieds. Mon âme soeur me poussa doucement pour que je rejoigne mon père. JE montais les marches et me mis derrière son trône. Alors, il se leva et alla prendre Vladimir, qui souriait, par le cou.

-Ravale ton sourire.

-Si tu me tue, ta fille meurt avec moi.

Caïus tira sur ses cheveux pour lui arracher la tête, tandis qu'un vertige me prenait. Aro, Marcus et Félix furent à mes côtés en un instant mais je repoussais leur aide. En un an et demi, j'avais eu le temps d'apprendre à détester être assisté, même dans le besoin. Caïus se tourna vers moi et Vladimir en profita pour prendre le dessus sur lui, à deux doigts de lui arracher la tête à son tour. Tous les gardes se mirent en position d'attaque en voyant leur roi en mauvaise posture, mais Vladimir ne semblait pas vouloir bouger. Il regarda simplement Aro.

-Nous battre ne sers à rien. Dans tous les cas, que je meurs ou que Caïus meurt, Aiden sera blessée. L'heure est à la discussion.

-Jamais je ne la laisserai avec toi !

Aro réfléchit.

-Nous pourrions avoir la paix.

-Mon frère !

Vladimir lui arracha la tête pour le faire taire, mais Aro empêcha les gardes d'intervenir. Il chargea deux gardes subalternes de ramener le corps et la tête du Roi dans sa chambre et alla se rasseoir sur son trône, suivi. La salle se vida d'une partie de ses membres, ne laissant que la garde rapprochée. Félix retira la cape de mon père de ses épaules et me la tendit. Je le regardais avec de grands yeux et Vladimir ricana doucement.

-Ce n'est peut être pas obligatoire...

-Aid, c'est ton rôle.

-Ouais...

Aro la prit et la posa doucement sur mes épaules avant de l'attacher. Le velour était lourd, très lourd. Je me sentais écrasée, comme si tout le poids des responsabilités qui incombait à celui qui la portait d'habitude venait de me frapper. Mon oncle me tendit sa main et je la pris, grimpant les petits escaliers, et m'asseyant sur le bord du trône. J'étais affreusement mal à l'aise. Tout le monde me regardait, et j'avais l'impression qu'ils attendaient quelque chose de moi, sans savoir quoi. Je sentis les larmes me monter aux yeux et rentrait légèrement ma tête entre mes épaules. La cape de mon père sentait l'encre, et les pastels. Les pastels...

Avant que je me pose vraiment la question de pourquoi, Vladimir reprit doucement la parole pour me ramener avec eux.

-Vous avez tenté de me priver de mon âme soeur. Vous me l'avez ôté pendant un an et demi. Vous transgressez vos propres lois et je pourrais me servir de votre crime contre vous pour la récupérer.

Je frissonnais légèrement sur le trône de mon père.

-Mais. Aiden vous aime. Et même si par votre faute, elle a une vie et un compagnon maintenant, je ne tiens pas à vous faire de mal. Vous êtes la famille de mon âme soeur, et elle ne peut être heureuse sans vous. Je veux qu'elle soit heureuse et avec moi de son plein gré. Je n'exige pas sa présence immédiate. Mais je veux un contrat qui établit un âge auquel elle devra me rejoindre si ce n'est pas déjà fait.

Whatever people say I am, that's what I'm notOù les histoires vivent. Découvrez maintenant