Chapitre 10

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Je m'assis par terre et regardait autour de moi. Tous les meubles que je venais d'acheter étaient enfin monté et à leur place. J'avais mis de vraies plantes à pousser, et les fausses étaient posées à leur place. J'avais rangée mes livres, mes vêtements, ma vaisselle. J'étais arrivée il y a a peine cinq heures, et j'étais déjà rendue à m'activer de tout côté pour ne pas ressentir le poids de la solitude. Bien sur, j'avais l'habitude de ne pas communiquer au quotidien, ne pas me confier, ne pas avoir d'amis. Mais maintenant, dans cet appartement à l'autre bout du monde, je ressentais le manque des présences. Mon père n'était pas dans la cuisine, je ne sentais ni son odeur, ni n'entendait ses pas sur le plancher grinçant. Je ne sentais pas l'odeur de vieux livres, n'entendait pas les voix des Rois discutant ou des pages qui se tournent. Et sans pouvoir me retenir, les larmes dévalèrent mes joues. Je pleurais pendant une heure, assise par terre comme un petite fille. Je pleurais la présence et la sécurité chaude de Paul. Je pleurais le regard qui me surveillait de Caïus. J'essuyais mes joues et reniflait, me calmant doucement. J'avais faim. Je retirais les dernières traces d'humidité avec les manches de mon pull et me remit debout. Fallait que j'aille faire les courses. J'y allais souvent avec mon père, mais j'allais surtout à la minuscule épicerie de la Réserve. Au château, les humains faisaient à manger, et je mangeait après eux, seule, ou avec Félix. Je n'avais donc aucune idée de quoi acheter, mais je devrais me débrouiller. Je partis donc au magasin pas loin et prit un chariot avant de déambuler dans les rayons. Je me contentais de ce que je connaissais en premier lieu, et prenait quelques trucs au hasard. J'irais chercher sur Internet comment les cuisiner. Le caissier me reluqua comme un bout de viande et je levai les yeux au ciel avant de payer et partir sans lui accorder une parole. Jamais Caïus n'aurait laissé ce garçon en vie si il avait su. Je soupirais. Il n'était pas là. Je rangeais mes affaires et m'allongea sur le canapé avec une salade et de la musique. J'avais un mois et demi encore à combler avant de rentrer dans mon école. J'irais sans doute visiter des musées, trouver des librairies et des cafés où trainer. Déposant mes affaires dans l'évier, je partis me coucher.

Whatever people say I am, that's what I'm notOù les histoires vivent. Découvrez maintenant