La guerre des mondes

Une belle rencontre

Comme je l'avais dit, je ne me suis pas éternisée. Les grandes foules me rendent nerveuse. Andreï a dormi chez moi et je lui ai fait du café quand je me suis levée.

A : "Bonjour."
R : "Salut. Je dois voir les filles aujourd'hui. As-tu quelque chose à faire ?"
A : "Je vais aller m'entraîner un peu je pense. Je dois garder le rythme. Je peux vous rejoindre pour le déjeuner si tu veux."
R : "Je t'enverrai notre emplacement."
A : "Entendu."

J'ai fini ma tasse puis me suis préparée. Vers 10h, Mathilde m'appela pour me dire qu'elles étaient toutes au centre commercial. J'ai raccroché et ai dit au revoir à mon frère avant de partir.

Quand je suis arrivée au centre, les filles m'attendaient déjà devant un magasin Nike.

M : "C'est parti !"

Mathilde nous traîna dans des magasins trop... féminin à mon goût. Elle voulait essayer des robes, des jupes et pleins de vêtements qui laissaient peu de place à l'imagination. Léo regarda Keziah et Erinn en souriant, puis suivit Mathilde dans un autre magasin. J'ai soupiré en pensant d'avance que ça n'allait pas me convenir mais Erinn et Keziah connaissent parfaitement mes goûts. Elles m'ont tirée vers un magasin qui proposait du sportwear ou des produits plus masculins.

R : "Je ne sais vraiment pas quoi regarder..."
E : "En dehors de ton uniforme, tu as vraiment du mal." dit-elle en riant.

J'ai pris un sweat noir et blanc et une paire de jean, puis suis allée payer. Mathilde et Léo nous rejoignirent et se précipitèrent vers le rayon de football, à la recherche de crampons.

E : "Mathilde tu n'as pas besoin de nouveaux crampons, tu nous bats déjà toutes facilement."
M : "Sauf Riley. Mais elle refuse de jouer régulièrement."
R : "Parce que ce n'est pas un sport dans lequel je pourrais exceller."

Mathilde me tira la langue puis s'approcha de la caisse. Au moment où elle était sur le point de payer, une voix se fit entendre derrière elle.

"Son prix est le mien."

Mathilde se retourna et devint blanche.

R : "Mathilde ? Tu as vu un fantôme ?"
M : "C'est-C'est-C'est..."
L : "Après C, c'est la lettre D."

Mathilde ne répondit pas et pointa du doigt la personne qui venait d'entrer. Nous avons toutes suivi son doigt et quand nous avons vu de qui il s'agissait, nous avons compris pourquoi elle venait de mourir intérieurement.

Elle venait tout simplement de voir son idole. La seule, l'unique, Laure Boulleau.

Mathilde lâcha la boîte qu'elle avait dans les mains, attirant un peu plus l'attention de Laure sur nous. Elle sourit et s'approcha de notre petit groupe. Elle ramassa le carton et le tendit à Mathilde.

LB : "Jolis crampons. Comment t'appelles-tu ?"
M : "Ma-Ma..."
R : "...Thilde." finis-je pour mon amie.

Laure sourit d'amusement à la réaction de Mathilde, qui était toujours incapable de bouger. Léo essaya de l'aider.

L : "Laure c'est un véritable honneur de rencontrer une joueuse telle que vous ici. Vous êtes l'idole de Mathilde. Elle suivait chacun de vos matchs et nous force à regarder votre émission."
LB : "Et bien ça me fait énormément plaisir d'entendre cela. Je pense que ces crampons sont de meilleure qualité." dit-elle en prenant une autre boîte et en l'échangeant avec celle que Mathilde voulait acheter.
M : "Je ne peux accepter que vous payez pour moi..."
LB : "Nous sommes chez Nike, j'ai des réductions." chuchota-t-elle en faisant un clin d'œil.

Laure paya les crampons et les tendit à Mathilde, qui était plus rouge que jamais. Je lui ai donné un coup de coude pour qu'elle réagisse en conséquence.