La guerre des mondes

Des rencontres inoubliables

Un mois plus tard. Nous sommes dans l'avions pour la Tournoi du TOP 10 en Suède. Durant les dernières semaines j'ai pu m'entraîner avec les meilleures joueuses de France et cela était très impressionnant.

Laure et Louisa ont également été invitées à se joindre au voyage en tant que mentor de Mathilde et moi. Erinn, Keziah et Léo nous accompagnent à leurs frais. Aucune des trois ne voulait manquer l'occasion de pouvoir voir leur idole.

J'étais plus qu'heureuse de pouvoir jouer avec Mathilde. Nous avons un peu discuté de ce qu'il s'est passé entre nous et nous avons définitivement enterré la hache de guerre, à condition qu'elle n'oublie plus jamais qui je suis.

Quant à Andrine, nous avons gardé secret ce qu'il s'est passé entre nous. Nous avons une relation un peu étrange car nous nous comportons comme un couple mais la seule différence ce que nous n'en sommes pas un. Mais cela me permet de pouvoir gérer ma vie militaire et aristocratique, sans oublier de garder mon cœur ouvert.

Lorsque l'avion atterri, nous récupérons nos bagages et le bus nous conduit à notre hôtel. Nous le partageons avec deux autres équipes : Les Pays-Bas et... Les Etats-Unis...

Louisa s'approcha de moi quand elle vit la colère envahirent mes yeux.

LN : "Riley ! Je sais à quoi tu penses mais tu dois rester concentrée. Fais-le pour tes amies, fais-le pour moi. Contrôle-toi. Ne la laisse pas te déstabiliser !"

Je hoche la tête et me dirige vers notre panneau d'affichage avec l'attribution des chambres et notre planning. Nous avons entraînement demain matin à 14h et le petit-déjeuner est à 8h. Le Tournoi ne commence pour nous que dans trois jours. Diacre nous laisse une journée de repos et nous permet d'aller assister au match d'ouverture entre deux cadors du football mondial : les Pays-Bas et les Etats-Unis.

Je regarde ma chambre et prends ma clé. Je suis jumelée avec Eugénie, donc c'est très bien. Lorsque j'arrive à ma porte, je glisse ma clé puis commence à m'installer.

ELS : "Ne la laisse pas te déconcentrée Riley."
R : "Louisa m'a déjà fait la morale." dis-je en riant.
ELS : "Bon mentor !"

Je saute sur mon lit et Eugénie vient directement s'allonger à côté pour regarder un film.

ELS : "Je ne sais pas ce qu'il se passe dans ta vie mais tu sembles beaucoup moins stricte que lorsque je t'ai vue pour la première fois."
R : "Je commence à apprendre la vie."
ELS : "Continue à apprendre tu auras bientôt une interro." rit-elle.

Nous avons regardé le film puis nous sommes descendues dîner avec le reste de l'équipe. J'ai envoyé un message aux filles pour qu'elles viennent nous rejoindre. C'était l'occasion pour Keziah de rencontrer Danielle Van de Donk et pour Léo de voir Pernille Harder. Je savais que l'équipe de Suède dînait avec nous ce soir, alors il y avait une chance pour qu'elle vienne soutenir sa petite-amie.

Dans l'ascenseur nous avons croisé Shanice. Elle nous parla du match d'ouverture qui lui rappelait la finale perdue... Eugénie la prit par l'épaule pour la consoler et nous nous sommes dirigées vers la grande salle. Quand je suis entrée je n'ai pu m'empêcher de sourire. Léo discutait avec Pernille et Keziah avec Danielle. Je ne m'étais donc pas trompée.

J'ai vu Mathilde dire quelque chose à Laure puis attraper Léo et Keziah par le bras. J'ai compris. Elle voulait faire une photo souvenir de nous avec nos idoles. J'ai saisi Louisa par le bras pour la traîner sur le groupe de la photo.

E : "Je suis tellement jalouse... Andrine n'est pas là..."
A : "Qui a dit que je n'étais pas là ?" cria Andrine en franchissant la porte de la grande salle.
LN : "Que fais-tu ici ?"
AH : "La Norvège ne joue pas alors nous avons décidé de venir soutenir nos amies." dit Ada en entrant à son tour.

Erinn était figée sur place alors Andrine lui prit la main et l'entraîna vers nous. Wendie prit la photo et recommença plusieurs fois avec nos portables.

PH : "Que diriez-vous d'un dîner juste entre idoles et fans ?" proposa Pernille alors que Magdalena hochait la tête à côté d'elle.

Mes amies me regardèrent pour avoir l'autorisation de ne pas dîner avec la France comme le doit le protocole de la noblesse.

R : "Quelle est notre table ?" dis-je en souriant.

La joie s'empara des filles, qui sautèrent partout.

R : "Assez ! Un peu de dignité mesdemoiselles !" Dis-je sèchement.

Je ne m'étais pas rendue compte que mon côté autoritaire avait pris le dessus...

Les filles s'arrêtèrent immédiatement tandis que Pernille et Danielle se figèrent sur place.

Louisa nous sortit de ce malaise et nous proposa d'aller chercher notre dîner.

Nous nous sommes donc dirigées ensemble vers le buffet. Nous avons discuté de tout et de rien jusqu'à ce que Pernille me demande d'où je venais. Louisa me frotta le dos pour me détendre et que je puisse lui avouer mon identité. Étrangement, ni Pernille, ni Magdalena et ni Danielle n'ont été étonnées ou dégoûtées. Il est vrai qu'elles vivent toutes les trois dans une monarchie royale.

ME : "Qui allez-vous soutenir lors du match d'ouverture ?"
R : "Je soutiens tout le monde sauf les Etats-Unis !"

Louisa soupira à côté de moi et me gifla l'arrière de la tête. Je n'ai pas l'habitude que quelqu'un me touche, en dehors de mes supérieurs. Personne n'ose le faire à cause de mon rang et de mon grade.

LN : "Je le referai autant de fois que cela sera nécessaire !"

Tout le monde me regarda confus. Je me suis concentrée sur mon assiette. Lotta Schelin entra, s'approcha de nous et j'ai laissé tomber ma fourchette sur le sol.

LB : "Et bien qu'est-ce qu'il t'arrive Riley ?"

Rien ne sortait de ma bouche mais mes yeux ne quittaient pas Lotta.

LN : "Je crois qu'elle est impressionnée par Lotta."

Lotta gloussa et me tendit la main pour me saluer.

LS : "Ça ne vous dérange si je me joins à vous ? Je n'ai pas arrêter d'entendre parler de Riley comme la future Louisa Nécib."
LB : "Elle n'a pas besoin de plus d'égo Lotta." plaisanta Laure.

J'ai jeté un regard aux filles, qui vivaient leur meilleure vie et honnêtement je ne pouvais pas me plaindre non plus.

Soudain je sentis mon corps se raidir. Andrine me lança un regard inquiet mais discret. Un bruit énorme se fit entendre juste après.

Ah ! Voilà les Américaines...