L'assaut

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Point de vue d'Erinn

Nous sommes sur le point d'être parachutés sur l'Irak. J'ai promis à Laure de ramener tout le monde à la maison mais je dois surtout le faire pour Andrine.

Andreï fait les cents pas. Il s'est toujours inquiété pour sa sœur et je sais qu'il ne rentrera pas en France ou en Russie sans Riley.

J'ai mis mon parachute et me suis assurée que toutes les sécurités étaient fiables et en place. La grande porte s'ouvrit. L'air me fouetta le visage alors que je m'apprêtais à me jeter dans le vide. Ce n'est pas le moment de reculer, alors j'ai pris mon élan et ai sauté. La sensation du vide sous moi est assez agréable mais pas au-dessus de l'Irak. Je finis par ouvrir mon parachute et essais de le diriger malgré le vent.

Lorsque je touche le sol, je me détache et m'assure que tout le monde a pu atterrir sans problème. Ils sont tous là. Une jeep militaire s'approcha de nous et le conducteur nous fit signe de monter. Il portait l'enseigne de l'armée royale et Andreï le connaissait donc nous sommes montés.

La jeep nous emmena directement au quartier général. Les garçons sont allés dans leur tente pour se reposer alors que je suis allée avec les filles passer en revue nos sections. Nous étions quatre, donc il y en avait. Quatre cents hommes seront-ils suffisant pour nous permettre de récupérer Riley ?

Après la revue je suis allée dans ma tente vérifier mes armes. Keziah s'est jointe à moi pour vérifier nos fusils d'assaut. Elle et moi avons donné nos ordres à nos lieutenants pour que nous puissions rester en embuscade avec les tireurs d'élites. Andreï et Mathilde commanderont la première attaque, exécutée par la France et la Russie. Léo s'occupera de coordonner la seconde vague, menée par l'Autriche, l'Irlande et la Grèce. La Bavière et l'Espagne se déploieront sur les ailes et empêcheront les lâches de s'enfuir ou couvriront la retraite.

Il faisait déjà nuit. Keziah et moi avons décidé de nous reposer nous-aussi avant le grand assaut de demain. Je finis par m'endormir sur la poitrine de Keziah.

Je suis réveillée le lendemain matin par Mathilde qui était déjà en tenue.

M : "Levez-vous. Nous devons y aller."

Je hoche la tête et avale deux barres de céréales. Je passe mon équipement de combat et prends mon fusil. J'aide Keziah à faire de même puis nous vérifions une dernière fois nos sections.

Nos lieutenants sont plus déterminés que jamais et savent ce qu'ils doivent faire. Keziah, Léo et Mathilde, viennent nous dire au revoir. Nous fondons dans un câlin de groupe car cela pourrait être la dernière fois.

E : "Le prochain câlin que nous ferons, Riley sera parmi nous !"

Elles hochèrent la tête et nous crions ensembles le crédo des royalistes.

"POUR LA FRANCE : LE ROY ET LA GLOIRE !"

Toute l'armée, alignée devant nous, hurla la même chose.

E : "Mathilde, ne fais rien de stupide. Riley t'aime."
M : "Je ne me pardonnerai jamais de l'avoir trahie !"
E : "Elle t'aime et t'a déjà pardonnée. Riley peut être dure et sans pitié mais je sais qu'elle a bon cœur. Elle finira par pardonner Kelley aussi. Reviens-nous Mathilde..."

Elle posa son front contre le mien puis s'éloigna pour aller retrouver ses hommes.

Je suis montée dans une jeep avec Keziah et nous sommes parties pour les hauteurs. Une fois sur la colline, nous nous sommes séparées. Elle est partie vers le Nord-Est et moi dans la direction opposée. Les autres snipers se dispersèrent en arc de cercle. Je me suis baissée puis ai rampé pour me mettre en position sans alerter les soldats de Daech dans le camp. Ils étaient là. En train de faire un cours. D'après ce que je pouvais voir dans ma lunette, ils apprenaient à comment... Bien exécuter quelqu'un...

Hum.

J'ai pris connaissance de mon environnement de tir et ai vérifié que l'EI n'avait pas posté des snipers contre nous. Je vis Keziah chercher la même chose. Derrière moi, la poussière que faisaient nos armées en approche, commençait à m'arriver aux narines.

E : "C'est toujours magnifique quand l'échiquier est en place."

Midi.

L'assaut est lancé.

Nos mitrailleuses et nos chars sont lancés. Je vois Andreï et Mathilde courir avec leurs hommes vers l'entrée du camp. Ce spectacle n'avait pas grand chose de moderne. Cela ressemblait davantage à un siège de l'époque napoléonienne qu'à une attaque du XXIème siècle.

Ludwig et Javo se séparent autour du camp. Ils sont sans pitié avec les personnes qui cherchent à s'enfuir par le côté.

Je me concentre sur les mouvements dans le camp, cherchant n'importe quel ennemi debout. Ma lunette tombe sur un homme tenant un sabre derrière la tête d'Andreï. Il ne peut pas le voir car il est de dos en train de se battre avec un autre soldat ennemi. J'appuie sur la détente et l'homme s'écroule en même temps que l'autre. Andreï se retourna rapidement en regardant l'homme que je venais d'abattre. Il leva les yeux à l'endroit où j'étais postée. Il savait que c'était moi parce que je suis la seule à tirer à cet endroit, en plein dans le cou.

Alors que je cherchais Mathilde et Léo à travers ma lunette de visée, je vois un ennemi se prendre une balle en pleine tête. C'est le tir signature de Keziah.

Il est temps de changer de poste. Je rampe pour reculer puis cours vers une autre position en contre bas de la colline.

Léo envoie la seconde vague qui frappe de plein fouet la dernière résistance du camp. Je reste concentrée me préparant à couvrir la retraite. C'est Andreï qui l'a ordonnée, donc je suppose qu'ils doivent avoir trouver Riley.

J'aperçois le signal que j'attendais. Le drapeau bleu et or de la France royale légitimiste. Ils ont définitivement trouver Riley. Tous les snipers redescendent vers les Jeep à l'exception des tireurs de garde.

La détonation d'une bombe m'empêche de me réjouir. Les rochers s'effondrent sur le camp et achevant les blessés et les potentiels survivants.

Les jeeps nous ramenèrent au quartier général. Les médecins se précipitèrent vers nos soldats blessés. Le médecin en chef courut vers Riley.

Dieu merci elle est vivante et nous aussi.

Attendez une minute.

Où est-elle ?

La guerre des mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant