Si peu...

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(Retour au point de vue de Riley)

Je me réveille avec de violentes douleurs dans le corps. J'ai souvent été battue et torturée mais cette souffrance était nouvelle. Des médecins s'acharnent sur moi.

Je vois plusieurs bandages sur tout mon corps. Je regarde autour de moi et je constate le nombre important de blessés et d'agonisants. Soudain une voix familière m'arriva aux oreilles.

R : "Andreï ?"

Mon frère se tourna vers moi surpris. Quand il me vit redressée, il courut vers moi. Il tomba à genoux en prenant ma main. Même dans un moment pareil, il réussit à garder la dignité que nous impose notre rang.

Tout le monde s'approcha de moi.

R : "Depuis combien de temps suis-je ici ?" demandais-je.
E : "Vous êtes restée cinq jours dans le coma mon commandant. Les médecins ont dit que plusieurs organes ont été touchés mais aucun n'était vital, d'où le fait que vous soyez réveillée maintenant. En revanche, vous auriez sûrement du mal pour respirer."

J'ai hoché la tête et mes yeux se sont voilé. Erinn comprit mes pensées et sortit un téléphone satellite. Elle me le tendit après quelques minutes.

"Allô ?"

Cette voix m'avait manquée.

R : "Salut mon cœur."
EO : "Oh mon dieu Riley ! Tu vas bien ? Où es-tu ? Tu rentres quand ? Erinn va bien ? Andrine me rend folle. Kelley est avec moi. Oui je sais mais c'est une longue histoire." cria Erin.
R : "Je n'ai pas beaucoup de temps, je veux juste te faire savoir que je vais bien et que je serai bientôt de retour."
EO : "Je t'attendrai. Prends soin de toi."
R : "Toi aussi."
EO : "Et Riley ?"
R : "Oui ?"
EO : "Je t'aime."
R : "Je t'aime aussi mon amour."

Je pouvais la voir sourire malgré la distance. J'ai raccroché et rendu le téléphone à Erinn. Soudain une pensée me traversa l'esprit.

R : "Où est Mathilde ?" hurlais-je affolée.

Tout le monde autour de moi se regarda.

R : "Où est-elle ! Ne me dites pas qu'elle est morte !"

Personne n'osait parler alors mon frère le fit pour les autres.

A : "Mathilde est entrée avec moi et la première vague. Elle était donc la plus enfoncée dans le camp..."

R : "Non non non non !" dis-je se secouant la tête.

Je sais pertinemment que les premiers entrés sont les derniers à sortir.

A : "Je t'ai cherchée un peu partout dans ce foutu camp, tu étais au milieu de cadavres dans une cellule mais je te passe les détails. J'ai ordonné la retraite et essayé de faire sortir tout le monde. Quand les jeeps commencèrent à partir, j'ai compris que Mathilde était encore là-bas. Nous avons voulu y retourner mais un des ennemis se fit sauter."
L : "L'explosion fut trop forte et une partie des remparts entourant le camp s'effondrèrent. Toute la section de Mathilde et une partie de la mienne, ont été ensevelies là-bas."
A : "Nous avons essayé de retourner les chercher mais l'armée n'a pas voulu et nous sommes surveillés."
R : "Nous devons aller les chercher !"
E : "Vous êtes grièvement blessée, vous ne pouvez pas retourner là-bas !"
R : "Depuis quand abandonnons-nous les nôtres ?"

Tout le monde soupira autour de moi.

K : "Personne ne nous suivra Riley."
R : "Alors nous irons, nous. Je n'ai besoin de personne qui ne veut pas y aller. Qui est avec moi ?"

Ils hochèrent tous la tête sans hésitation.

Andreï m'aida à me lever et à me préparer. J'ai pris un fusil d'assaut, beaucoup plus fort que mon sniper. Des grenades, un couteau long, mon épée et un pistolet.

Comme Andreï l'a dit, l'armée ne nous a pas autorisé à entraîner d'autres personnes. Mais elle nous a permis d'utiliser les jeeps encore intacts, pour ramener les éventuels survivants. Nous sommes donc montés dedans et avons roulé vers le camp. 

Quand nous sommes arrivés, j'ai vu l'éboulement de terrain et mon cœur se serra en pensant à Mathilde coincée en dessous.

Mes blessures me faisaient terriblement souffrir mais je m'en fichais à ce moment-là.

Je regarde rapidement les pierres pendant que les garçons surveillent nos arrières.

R : "Il va falloir dynamiter tout ça !"
J : "Es-tu folle ?"
R : "C'est le seul moyen d'ouvrir une issue !"
C : "Riley, au-delà du fait que cela risque de nous tuer, nous n'avons pas de bombe à disposition."
R : "Nous avons des grenades. En les plaçant juste ici, sous le rocher de soutien, nous pourrions ouvrir une brèche."

Je sentis une grosse hésitation de leur part.

R : "Si vous souhaitez partir allez-y. Mais laissez-moi vos grenades."
A : "Hors de question que je parte. Et c'est aussi le cas pour les autres !" cria Andreï.

Ils me passèrent tous leurs grenades et je les ai placées dans le trou sous les rochers. Nous nous sommes tous éloignées le plus possible, sauf Christian. Il était le plus rapide d'entre nous alors c'est lui a qui a allumé les mèches.

Lorsque la craquement de la mèche principale retentit, Christian courut et se jeta sur nous. Nous nous sommes bouchées les oreilles pendant que notre bombe improvisée explosait, projetant les rochers en l'air.

Nous avons ressenti l'onde de choc, qui ouvrit certaines de mes blessures. Je n'ai pu m'empêcher de saigner, mais je me suis mise à courir vers la brèche avant que quelqu'un ne remarque la tache de sang sur mon armure.

J'ai braqué mon fusil et ai ouvert la marche. Nous avons croisé plusieurs corps des deux camps. Ils étaient tous morts.

Nous avons fouillé chaque recoin et chaque sous-sol sans succès. Nous étions en train de faire demi-tour, vaincus, lorsqu'un bruit attira mon attention dans la pénombre. Une petite voix implorait de l'aide.

R : "Mathilde !" hurlais-je en faisant se retourner tout le monde.

J'ai couru vers l'endroit d'où provenait les pleurs. Mathilde était bloquée sous deux énormes blocs de pierre. Je n'avais pas la force d'essayer de les bouger mais tous les autres associèrent leurs efforts pour les faire rouler. Mathilde hurla de douleur quand ses jambes furent enfin libérées.

Elle était si faible... Il fallait nous dépêcher de rentrer au quartier général avant qu'elle ne meurt dans les bras d'Armand. Sur le chemin vers la Jeep, nous avons secouru trois autres survivants.

Les hommed démarrèrent les jeeps et nous sommes parties.

Quatre sur plus de mille personnes entrées pour moi...

La guerre des mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant