*Avertissement : chapitre sensible !*
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé... J'étais à la conférence de presse avec les joueuses de l'OL et je me retrouve dans une sorte de cave ligotée à une chaise. Une horrible douleur frappe ma tête et je sens un liquide visqueux couler le long de ma tempe. J'ai baissé les yeux et j'ai vu mon nouveau maillot lyonnais taché de sang.
Je me souviens à présent des trois hommes à l'écart...
J'ai regardé autour de moi et j'ai alors compris où j'étais. Dans une salle du bâtiment de thérapie de conversion... Je ne suis pas sûre de sortir vivante d'ici mais je sais que si je le fais je ne sortirai pas indemne.
Un homme en blouse blanche est entré dans la pièce et s'est assis en face de moi.
?? : « Bonjour Commandant. Je suis Ivan, le médecin du cabinet. Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? »
R : « Parce que vous m'y avez amenée de force ? » dis-je sarcastiquement.
I : « Non. Vous êtes ici parce que vous nous avez forcé à vous y amener. Votre comportement nuit gravement à la société et à ce que représente l'homme dans sa nature. »
R : « Quel comportement ? Vous délirez ! Je n'ai commis aucune faute ! »
I : « Vous vous découvrez des penchants homosexuels. Ce qui est tout simplement une insulte aux institutions de Dieu. »
R : « Et votre connerie elle est aussi une insulte ? »
I : « Il n'y a pas de mal à commettre des erreurs. Je suis là pour aider à apprendre d'elles et à vous montrer comment revenir sur le droit chemin. C'est pour votre bien Commandant. Vous avez perdu de votre superbe. Fréquenter des femmes et des personnes étrangères au monde de la noblesse vous rend faible ! »
R : « Allez vous faire foutre ! »
I : « Il me semble plus qu'urgent de commencer la thérapie. »Il se leva et ouvrit la porte. Deux autres hommes sont entrés. L'un deux me déshabilla en me laissant en sous-vêtements. L'autre enroula des files de cuivre autour de mon torse. Je sais pertinemment ce qu'ils vont me faire... Le cuivre est un excellent conducteur électrique...
Une batterie est déposée à mes pieds et les bornes sont reliées au fil de cuivre. Des capteurs sont également posés sur moi. Le médecin alluma un projecteur et fit défiler des images. L'ordinateur sonna plusieurs fois quand des images de femmes apparaissaient. A chaque fois, je recevais une décharge électrique, provoquant une sensation atroce dans mon corps et me laissant des brûlures.
L'opération a duré près de vingt minutes. Après quoi, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Mes mains furent suspendues au plafond. Un des hommes me frappa avec ses poings et un autre avec une barre de fer. Chacun d'eux me frappa une fois à chaque fin de phrase du médecin.
I : « Vous n'êtes pas née pour vous détourner de la nature ! »
I : « Vous êtes une femme. Votre rôle est de vous offrir à un homme, de lui faire des enfants et de vous occuper de lui. »
J'ai senti mes côtes craquer.
I : « Vous n'êtes pas capable d'aimer une femme car vous êtes censée aimer les hommes. »
I : « Aucune femme ne voudra de vous. »
Je n'ai pas entendu ce qu'il a dit après car je me suis évanouie. Je fus réveillée quelques instants plus tard par quelqu'un qui me versait un seau d'eau sur la tête.
I : « S'il le faut je veillerai personnellement à ce que vous ne puissiez plus revoir cette femme. »
R : « Andrine n'y est pour rien ! Laissez-la en dehors de ça ! »J'ai essayé de me lever mais un poing percuta mon arcade ce qui fit jaillir le sang. Un prêtre arriva et je fus rattachée sur ma chaise.
I : « Ne vous inquiétez pas. Nous faisons cela pour votre bien. Nous allons faire sortir ce démon, qui vous pervertit. Après cela vous serez libre et à nouveau normale. »
Le prêtre commença ses invocations et les médecins fit couler de la cire brûlante sur ma peau. Il saisit un couteau dans ce qu'il appelait sa trousse médicale. Il attrapa mon poignet et me tailla la veine. Il traça des injonctions sur mon ventre et sur mon dos avec mon sang.
Ce n'était pas la première fois que je subissais ce genre de thérapie de conversion et la douleur était de plus en plus forte.
Ma famille ne s'est jamais opposée à un tel traitement car elle pense que cela peut m'aider à guérir. Le seul moyen d'échapper à tout ça et de m'émanciper totalement... Mais je n'ai aucune raison de rompre avec ma famille. Je veux dire, si encore je le faisais par amour... Mais je n'ai personne. Alors pourquoi rejetterai-je mon éducation et mes valeurs pour rien ?
Il fallait que je tienne. C'était le seul moyen de montrer à tous ces soi-disant médecins leur inefficacité !
Je veux bien être accusée de tous les crimes mais pas celui de crime contre l'humanité car je pourrais aimer une femme...
J'étais sur le point de m'évanouir encore une fois, quand j'entendis des hurlements. Des policiers arrivèrent en trombe dans la pièce où nous étions tous. Qui les a appelés ? Comment ont-ils su où je me trouvais ? Ce ne sont pas des policiers royaux car ils ont tous été choqués par la scène se déroulant sous leurs yeux. Les policiers royaux peuvent aussi être choqués et dégoûtés mais ils connaissent ce genre de thérapie.
?? : « Plus un geste ! Les mains en l'air ! Vous êtes en état d'arrestation pour torture volontaire et séquestration ! »
I : « Vous êtes dans une séance privée ! Vous n'avez pas le droit d'être ici ! Je- »
Un policier ne le laissa pas finir sa phrase et l'assomma d'un coup de matraque. Il coupa ensuite mes liens et un ambulancier me prit en charge.
L'ambulance m'emmena à l'hôpital. Quelqu'un se tenait à côté de moi mais mes yeux regardaient dans le vide.
Mon corps brûlait, mes os étaient broyés et mon sang coulait... Tout est devenu noir autour de moi...
« Riley ! » entendis-je.
R : « Lou-Louisa ? »
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La guerre des mondes
Fiksi PenggemarRiley Nikolaïevna Illitchevna, jeune aristocrate russe, vit en France depuis que sa famille a été exilée. Renfermée, stricte et protocolaire, elle a été élevée dans la pure tradition de la haute noblesse. Mais que se passera-t-il quand certaines per...