La guerre des mondes

Un appel inattendu

Je me réveille sur le canapé de mon bureau avec Andrine dans mes bras. Je ne peux pas croire que cela est arrivé... Dans, et sur mon bureau... Mais je ne regrette rien. Andrine n'est pas seulement douée avec ses pieds si vous voyez ce que je veux dire.

Je la sens remuer sur moi. Je pousse une mèche de ses cheveux et lui embrasse le front.

R : « Bonjour, vous avez bien dormi ? »
AnH : « Bonjour. Je pense que maintenant tu peux me tutoyer... »
R : « Seulement en privé alors. »

Elle hocha la tête et je vis un éclair de peur traverser ses yeux.

R : « Tout va bien ? »
A : « Riley, écoute à propos de ce qu'il s'est passé je- »
R : « Je sais ce que tu vas dire. Tu veux que ça ne se reproduise pas car c'était une erreur et tu ne veux pas en parler à Ada. »
A : « Je voulais le faire et être avec toi. J'en avais vraiment envie. Tu as découvert ce que c'est d'aimer et je sais que tu es désormais capable de reconnaître ce genre de sentiments. Tu es maintenant prête à rencontrer des femmes dans cette optique. Mais non ce n'était pas une erreur ni un test ou quoi que ce soit. En revanche, oui j'apprécierais que nous ne disions rien à Ada. Cela ne regarde que nous deux. »
R : « Je vois. Et oui pour Ada. Surtout que je lui avais promis de ne pas m'intéresser à toi. »
A : « L'amour est un sentiment complexe Riley. Nous tombons parfois amoureux de la personne que nous voulons détester. »
R : « Pas d'O'Hara ! »
A : « Laisse-toi le plaisir de le savoir. Fais-le pour moi. »
R : « J'essaierai. »

Nous sommes restées de longues minutes dans les bras de l'autre puis nous avons estimé qu'il était temps que je rentre chez moi pour me préparer pour le rassemblement. Les grands invités ne vont pas tarder à arriver et je ne vais pas accueillir l'Empereur d'Autriche ou le Roi de France, en sous-vêtements...

Andrine me suivit à mon appartement. Elle y restera jusqu'à demain soir et compte voir Laure pendant que je suis partie.

J'ai pris une douche puis enfilé mon uniforme de la garde royale. Andrine entra dans la salle de bain à ce moment-là et écarquilla les yeux.

A : « Ah oui ! Quand même ! Tu es splendide. »
R : « Regardez qui est en train de parler. » répondis-je en faisant un clin d'œil, qui la fit rougir.

C'est le genre de relation que j'aimerais avoir avec ma future amoureuse... Hum bref. Il est l'heure de partir. Je dis au revoir à Andrine puis pars en direction de Versailles.

Une fois arrivée, je me rends aux écuries royales où mon cheval est déjà sellé. Je monte et marche dans la cour. Mes hommes étaient déjà en place, prêts à partir. Nous partons alors vers le château, assurer la sécurité des grands invités. Cela s'annonce comme une longue journée...

Dans l'après-midi, je descends de cheval et confie la garde extérieure à mon premier lieutenant. Je pénètre dans le château à la recherche d'Erinn. Toute la haute aristocratie d'Europe se tenait là dans la Galerie des Glaces.

E : « Commandant ! »
R : « Capitaine ! Avez-vous repéré quelque chose d'inhabituel ? » demandais-je à Erinn.
E : « Rien de spécial mon commandant, en dehors du fait que vous semblez... Différente. »
E : « Ce n'est pas le moment. »

Elle me fit un sourire qui voulait tout dire. Erinn me connaît définitivement mieux que personne.

Les heures passèrent lentement mais sans incident. La garde raccompagna chaque famille aux aéroports, puis ramena les chevaux aux écuries.

J'ai attendu le rapport de mes lieutenants et chacun m'assura du bon déroulé de la journée. J'ai effectué une dernière ronde avec Léo, Erinn et Keziah pour m'assurer que la zone était dégagée et sécurisé.

Deux heures plus tard, nous avons pu rentrer chez nous. Andrine m'attendait déjà et regardait la télé. Quand elle m'entendit, elle tourna la tête vers moi et me sourit. Je suis allée me changer et passer des vêtements plus confortables que mon uniforme. Je ne voulais pas m'asseoir car j'avais passé toute la journée à cheval.

Mon téléphone vibra dans ma poche. Un numéro inconnu apparut sur l'écran.

R : « Allô ? »
?? :: « Riley Illitchevna ? »
R : « C'est moi. Qui êtes-vous ? »
?? : « Je suis Corinne Diacre, la sélectionneuse de l'Equipe de France. »

Ma voix fut coupée et Andrine se précipita vers moi pour m'empêcher de m'effondrer sur le sol.

CD : « Nous vous suivons depuis un moment et plus précisément depuis que votre premier petit duel avec Louisa. Votre technique et votre leadership nous ont beaucoup impressionnés. De plus, vous semblez avoir un don naturel pour rassembler les gens. C'est pourquoi nous voudrions que vous nous rejoigniez notre camp national à Clairefontaine la semaine prochaine. Je sais que le délai est court mais j'espère que vous accepterez. Vous connaissez déjà les joueuses lyonnaises et ne vous inquiétez pas pour les parisiennes, elles ne vous diront rien car elles tiennent à leur place dans l'équipe. »
R : « Bien sûr que j'accepte ! » riais-je.
CD : « Votre amie Mathilde sera aussi appelée. Malgré son expulsion du PSG, elle est une joueuse formidable et je la veux également dans l'équipe avec vous. »
R : « Mon dieu ! Elle sera tellement heureuse de pouvoir poursuivre son rêve ! »
CD : « J'en suis certaine. Et pour être honnête, il y a le Tournoi du TOP 10 où s'affronteront les dix meilleures équipes de la planète. »
R : « Dont les Etats-Unis ? » dis-je d'une voix tremblante et Andrine comprit immédiatement à quoi je pensais.
CD : « Oui. Si vous vous entraînez bien, je suis certaine que vous pourrez être alignée dès le début. »
R : « Wouo ! Je vous remercie ! »
CD : « Je compte sur vous alors pour le prochain camp ? »
R : « Absolument coach ! »
CD : « J'aime ça ! A bientôt Riley. »
R : « A bientôt coach ! »

J'ai raccroché et sauté dans les bras d'Andrine.

A : « Je suis tellement fière de toi ! »
R : « C'est génial ! Mais trêve de bavardage ! J'ai faim. Que veux-tu manger ce soir ? »
A : « J'ai une petite idée. » dit-elle en m'embrassant le cou.

Bon je vais passer directement au dessert...