Fly with me (Caspian X)

chapitre 1: la trompe de la reine Susan

De nos jours

Nella, maintenant âgée de dix-sept ans, se promenait encore dans la forêt. Mais cette fois pas pour jouer avec les papillons mais bien pour protéger Narnia. Durant toutes ces années, elle apprit l'invasion des telmarins et la chasse aux narniens, ainsi que son rôle à jouer. Dernière de son espèce, elle prenait son rôle de gardienne très au sérieux. Armée d'un sceptre elfique, héritage de sa mère, elle arpentait les bois en quête d'intrus. Ses ailes transparentes aux ramifications tel les branches d'un arbre étaient déployées, ses cheveux attachés en une tresse qui descendait sur son épaule droite accompagnée de sa couronne, et sa robe verte traînait derrière ses pas, lui donnant l'impression de glisser et non de marcher. Ses yeux violets tapissaient chaque centimètres carrés de la foret, et ses oreilles pointues entendaient la moindre branche cassée, le moindre pas sur l'herbe. Le murmure des arbres, de plus en plus faible, l'informait des moindres gestes des habitants de Narnia. Elle n'était pas repartie près de la rivière depuis la fois qu'elle avait été vu par des telmarins, et n'en avait pas l'intention. Elle se souvenait encore du regard choqué et surpris du petit garçon, Caspian s'appelait-il. Elle se souvenait des rires et du bruit de l'eau qui coulait le long de son lit. Perdue dans ses pensées pendant quelques secondes, le bruit d'une corne la réveilla de suite. Se retournant vers le bruit, elle se rendit compte que ce n'était pas n'importe quelle corne, mais celle de la reine Susan. Ses amis les centaures lui avait bien entendu parler des anciens rois et reines de l'âge d'or. Elle était fascinée de savoir qu'à cette époque, la paix régnait et son peuple était en nombre et fort. Les guerriers gardiens de la forêt, au service de ses majestés. Une armée d'élite, prête à tout pour la paix et la sécurité des habitants de Narnia. Elle avait appris qu'un de ces ancêtres, un dénommé Ragnus, était chef du peuple des fées sous l'âge d'or et elle ne pouvait que se demander s'il connaissait les rois et reines de l'ancien temps en personne.

De retour dans la forêt, Nella partit en trombe vers la source du bruit, s'écartant des arbres les uns après les autres avec une vitesse alarmante. Elle vola au dessus des obstacles, tout ses sens en alerte. Si la corne de la reine Susan avait été soufflé, alors les ennuis se trouvaient derrière. Elle se rendit compte qu'elle s'approchait de la maison de chasseur-de-truffes et des deux nains et s'arrêta devant, reprenant à peine son souffle avant de toquer à la porte frénétiquement, comme lors de cette fameuse journée il y a douze ans. La porte s'ouvrit et elle ne perdit pas de temps à entrer tout en criant presque à ses deux amis :

- La trompe !

- Oui nous savons. Répliqua le nain noir en pointant du doigt un objet sur la table derrière elle.

Elle se retourna et vit l'objet de sa visite, la trompe blanche de la reine, donnée par le Père Noël lui même, il y a de cela un millier d'années.

- Incroyable. Ne put-elle que souffler, en admiration devant elle. Elle s'adressa ensuite aux autres :

- Comment ?

De même, Nikabrik pointa son doigt mais vers la porte cette fois-ci :

- Tu n'as qu'à aller voir par toi même.

Croisant le regard du blaireau, elle leva un sourcil, et ayant son approbation, elle se dirigea vers la chambre. Elle vit de suite un jeune homme couché sur le lit, un linge sur la tête. Brandissant son sceptre, elle attendit un quelconque signe qu'il était une menace avant de relâcher les épaules et de se rapprocher de lui. S'accroupissant à ses cotés, elle l'examina d'un peu plus près. Il avait la peau bronzée et ses cheveux noirs lui arrivaient aux épaules. Il n'était vêtu que d'une simple chemise blanche, d'un pantalon noir et d'une paire de bottes. Revenant sur son visage, elle observa une fossette à son menton. Il fallait admettre que pour un humain il était très attirant, même s'il était le seul humain qu'elle rencontrait après la famille à la rivière. Levant lentement sa main un tant soit peu tremblante, elle la déposa sur celle du jeune homme avant de l'enlever en sursaut lorsque ses doigts bougèrent à son contact. Elle se releva d'un bond et repartit dans la cuisine, la bouche ouverte, le coeur battant à tout rompre.