Chapitre 11 (partie 2)

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« Bordel de merde Meghan ! »

« Non mais t'es complètement malade ?! » Hurle-je sur Aaron en me tournant vers lui, les mains sur mon cœur palpitant douloureusement dans ma poitrine. « J'aurais pu mourir tu m'as fait une peur bleue ! »

« Pour sûr t'aurais pu mourir ! » Rage-t-il. « J'étais en pleine chasse et tu empestes l'odeur du sang à des kilomètres ! J'aurais pu te tuer ! Merde, qu'est-ce que tu fou là ?! »

L'impact de ses paroles ont un effet choc sur moi et je me sens subitement vulnérable et fragile. Je n'avais pas remarqué jusqu'alors ses canines totalement sorties. Il s'approche de moi en les faisant disparaitre et pose sa main aux longs doigts fins sur mon épaule. C'est plus fort que moi. Mon instinct de survie prend le dessus sur ma raison et un mouvement de recul me fait trébucher. Sans demander mon reste, je fini les fesses les premières dans le lac. Elle est où sa vitesse surhumaine là hein ?! Il n'aurait pas pu me rattraper avant ? L'eau est glaciale. Je me relève tant bien que mal à la hâte et le foudroie du regard quand il éclate de rire.

« Alors ça c'était vraiment comique ! On ne tient plus debout Moucheron ?! »

J'ouvre la bouche pour répliquer méchamment mais je me ravise et décide de l'ignorer. Je sors de l'eau et reprend la direction du manoir, le vampire sur les talons. Qu'il retourne à sa chasse et qu'il me laisse tranquille ! L'air refroidi rapidement mes vêtements mouillés et je suis obligée d'admettre que je suis frigorifiée. Aaron se poste en face de moi et vient retirer le haut détrempé de mon pyjama. Je l'arrête dans son geste en le regardant avec méfiance.

« C'est pas trop l'endroit ni le moment pour ça tu ne penses pas ? » Lui demande-je.

« C'est toujours le moment pour ça, mais ce n'est pas mon intention immédiate. Laisse-toi faire. » M'ordonne-t-il.

Je m'exécute, résignée et le laisse enlever mon haut, me couvrant de mes bras pour ne pas lui faire le plaisir de la vue. Il retire rapidement sa veste et me la mets, remontant doucement la fermeture éclair et m'attirant à lui pour déposer un baiser sur mon front.

« Merci. » Dis-je simplement avant de me dégager de son étreinte et de reprendre la route sans l'attendre.

Au bout d'un interminable moment, je m'aperçois que je suis complètement égarée. J'ai suivi le loup à l'allé comme si je n'étais plus moi-même. Il m'est impossible de me souvenir de cette traque. Résignée et contrainte, je décide de me retourner vers Aaron pour quérir de l'aide. Il a le même rictus que tout à l'heure, mais ses yeux affichent cette fois un air triomphant.

« A un moment j'ai presque cru que tu allais arriver à retrouver le chemin toute seule, mais je me disais bien que tu n'étais pas assez douée pour ça... » Se moque-t-il ouvertement.

« Au lieu d'être cynique, tu veux bien me dire par où aller ? »

Il se rapproche de moi dans un mouvement félin et prédateur. Il s'arrête à quelques centimètres de mon visage et parle avec une voix grave.

« Supplie-moi. » M'incite-il.

Pour toute réponse, je lui donne un coup de coude dans les côtes et repars en serrant les points tandis qu'il s'esclaffe. Non mais quel con ! Je ne suis pas d'humeur à jouer et il en viendrait presque à me faire regretter la nuit que nous avons passés ensemble. Il s'avance à mon niveau pour marcher à côté de moi. Il se déplace avec grâce alors que je trébuche et avance tant bien que mal parmi les buissons et les branchages. Sa facilité qu'il a à marcher vient en rajouter une couche à mon agacement déjà accru par la fatigue.

« La prochaine fois que tu décides de sortir en cachette en pleine nuit, prévient au moins l'un d'entre nous. Qu'on sache au moins où récupérer ton cadavre. »

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