-Chapitre 3

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Je me réveille en transe, des perles de sueurs dévalant chaque parcelle de mon corps. Les larmes coulent sur mes joues.Ma respiration est saccadée, je n'arrive pas à respirer normalement .Un cauchemar ?

Après quelques minutes à essayer de reprendre ma respiration, je décide de me lever de mon lit et à sortir de ma chambre. De l'air frais me calmera sûrement.
Je me dirige comme naturellement, jusque sur les toits. C'est l'endroit de la dernière fois.

Je m'assois sur le rebord du muret et inspire profondément. L'air est frais. Je me mets à lever les yeux au ciel.La nuit est claire et piquante sous un ciel semé d'or. En ce moment même, je voudrais croire que rien ne pourrais gâcher ce moment, que ce spectacle que j'ai sous les yeux ne s'arrêtera jamais. Je pourrais croire que je suis enfin libre.

La liberté ? Qu'est-ce que cela signifie finalement ? D'aussi loin que je puisse me souvenir, je ne me suis jamais sentie libre, toujours l'impression d'être enfermée dans une cage silencieuse. Le silence est l'âme des choses, il guérit de grandes névroses comme le regret ou la rancune.Des regrets ? J'en ai certainement des centaines. De la rancune ? Oui, peut-être.

Je ne me souviens de rien, de rien à part ces hommes, ces chaînes de fer, du sang, mon sang. J'aimerais tellement me souvenir, me souvenir de tout ce qu'il aurait pu m'arriver, avant cette maudite course dans cette forêt. Je n'y arrive pas... Pourquoi ?

Ça me fait aussi penser à mon premier essaie de 3D manœuvre d'hier.

Flash-back

Je suis devant l'entrée de la forêt, le Caporal est en train de m'attacher mon équipement tridimensionnel tout en m'expliquer brièvement comment les étapes pour l'attacher.

Livai : Au boulot. Monte sur cette branche.

Je regarde la branche qu'il me montre de sa main et lui fais un signe d'approbation.

Je prends mes gâchettes en mains et essaye de planter mes grappins au niveau de la branche puis je m'élance vers celle-ci. J'atterris difficilement, mais j'y arrive. Je regarde vers le Caporal qui est toujours sur le sol puis il me fais signe de descendre ce que je fais.

Livai : Recommence et cette fois prend plus d'élan. Tu iras plus haut et ton atterrissage sera plus équilibré.

Je réessaye alors et c'est exact, mon atterrissage est plus maîtrisé que le premier.
Je redescends vers Livai.

Livai : Tu me fais 10 aller-retour entre le sol et cette branche-là. Sans louper 1 seul atterrissage, si tu en loupes 1, tu rajoutes 2 aller-retours à ta série.

J'approuve et recommence.

**

J'ai loupé 2 atterrissages sur 10, résultats, j'ai dû en faire 14. Mes jambes tremblent toutes seules à cause du changement

Livai : Pas mal morveuse.

Fin Flash-back

J'avais plutôt bien réussi, dans les airs, tu te sens tellement libre, j'avais l'impression d'avoir toujours volé comme ça, c'était tellement agréable que je m'en lasserais jamais je crois.

???: Oi, qu'est ce que tu fiches encore ici ?

Je sursaute et me retourne brutalement vers le son de cette voix.
Caporal ?

Livai : Tch. Il est 3 heures du matin, qu'est ce que tu fiches ici ?

Je hausse les épaules. Je n'ai pas pensé à prendre mon carnet avec moi, je ne peux donc parler qu'à travers mon corps et mes gestes.
Il me jauge du regard avant de s'avancer vers le muret et de s'appuyer sur celui-ci à l'aide de ses coudes. Son regard est dirigé vers le ciel et après quelques secondes à l'observer, je me décide à reprendre ma contemplation du ciel.

𝗔𝗶𝗱𝗲-𝗠𝗼𝗶 ||𝙇𝙞𝙫𝙖𝙞𝙭𝙊𝙘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant