Sweet Kitten

chapitre 6

Ce matin, j'ai été réveillé par un Rive tout excité. C'était nouveau pour moi de le voir dans un tel état de joie. J'étais étonné par sa grande envie de découvrir de nouvelles choses. Je me suis préparé rapidement pour faire plaisir à monsieur Rive. Je prends ma tablette et lui donne pour qu'il commande des vêtements, des chaussures et ses affaires pour l'école. J'espère qu'il y arrivera. En tout cas, je sors de la villa et monte dans ma voiture.

En chemin, je ne peux m'empêcher de penser à Rive. C'est une bonne chose qu'il aille à l'école ; cela me permettra de travailler dans mon entreprise légale. Être PDG d'une entreprise de management demande beaucoup de temps et de concentration, et j'ai pris du retard dans mon travail. Cependant, je mets en quelque sorte Rive en danger. Il sera moins protégé en dehors de la maison. Je sais qu'il peut se défendre seul, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter. Je ne sais pas jusqu'où il peut aller pour se défendre, parce que dans cet univers d'illégalité, c'est soit toi, soit ton adversaire. Tu es obligé de faire beaucoup de concessions et de mettre de côté tes principes. Dans certains cas, s'ils se mettent à plusieurs sur lui, je ne pense pas qu'il puisse s'en sortir tout seul. Néanmoins, je pense avoir une solution pour ça...

*******

Le trajet s'est passé dans le silence, logique puisque j'étais seul dans la voiture. Mes hommes étaient dans une autre voiture derrière moi. Arrivé sur le parking, je leur ai demandé d'y rester et que seul l'un d'entre eux pouvait entrer avec moi. D'habitude, celui qui partage ma voiture et qui m'accompagne dans ce genre d'endroit, c'est Karle, mais j'ai préféré le laisser avec Rive. C'était plus sûr. Les couloirs sont vides, ce qui prouve que les élèves sont en classe.

Je suis dans le bureau du futur proviseur de ma princesse et je le trouve très jeune, mais ça m'importe peu.

« Monsieur Nabokov, ce n'est pas un problème qu'il vienne ici. Nous venons de commencer le mois de novembre, mais il nous faut son ancien dossier scolaire », me demanda-t-il. C'était la procédure habituelle, mais le problème, c'est que Rive n'en avait aucun et n'en a jamais eu. Vu son âge, il est évident qu'il doit être en terminale. Il ne peut pas inscrire un ado de dix-huit ans dans une classe en dessous, sinon il aurait un retard.

« Il n'en a pas. Écoutez, inscrivez-le juste en terminale S et on réglera le reste plus tard. Je veux qu'il commence demain. Je tiens à vous prévenir qu'il a un style un peu particulier. Si je vois une seule larme sur son visage à ce sujet, je peux vous assurer que vous allez disparaître, et ce n'est pas du bluff », dis-je d'une voix très calme qui le fit se crisper. « Il aura un garde du corps qui le suivra partout dans l'école sauf dans la salle de classe. Ça ne vous dérange pas, j'espère ? » l'avertis-je en me levant. Je suis plutôt satisfait qu'il n'ait pas voulu me contredire et ait accepté ma demande sans problème. Je le fixe encore pour lui montrer que j'attends une réponse de lui, ce qu'il fit quelques secondes plus tard. Je préfère aussi les avertir pour le style un peu particulier de Rive. Certains enfants peuvent être cruels quand ils le veulent.

« D'accord, Monsieur Nabokov. »

Je me lève et sors de son bureau, un peu pressé de revoir mon petit ange. Direction chez moi. Maintenant, je dois demander à l'un de mes employés de me créer un faux dossier scolaire que j'enverrai ce soir par mail à l'école.

*******

« Rive, je suis rentré », annonçai-je en entrant dans la chambre.

Il court vers moi dès que j'ouvre la porte de la chambre.

« Alors, c'est ok ? Je commence demain ? » me demanda-t-il avec beaucoup d'appréhension.

« Oui, tu commences demain. Aurais-tu douté de moi ? » lançai-je avec un fin sourire. Subitement, il se mit à crier de joie alors que je n'avais pas fini. Ceci venait encore de me prouver à quel point je m'étais amouraché d'un gamin.

« Aahhhhhhhh ! »

« Rive, arrête de crier. Il faut qu'on parle », le coupai-je directement.

Il se calme rapidement, puis vient s'asseoir et me questionne du regard.

« Rive, tu iras à l'école mais pas tout seul. Il y aura un homme qui te suivra partout. Il est là pour te protéger, donc n'aie pas peur. Il te déposera à l'école et te ramènera à la maison. D'accord ? » Je le fixe intensément, je veux qu'il comprenne ce que je lui dis. J'ai déjà parlé à Karle et je lui ai aussi bien fait comprendre que je ne veux pas qu'il le lâche d'une semelle, même pour aller aux toilettes.

« Oui, Haiden », répondit-il.

Je sors une boîte de sac puis la lui tend. C'était impératif qu'il en ait un.

« Tiens, c'est ton téléphone. Tu pourras m'appeler ou m'écrire en cas de problème ou autre. Mon numéro, le numéro de Logan et celui de Karle sont déjà enregistrés dedans », l'expliquai-je calmement.

« Karle, c'est le monsieur qui ne parle pas ? » questionna Rive, curieux, parce que jusqu'à présent, la seule personne qu'on lui avait présentée était Logan.

« Oui, et c'est lui qui sera ton garde du corps. Tu as commandé tout ce dont tu as besoin ? » voulus-je savoir, même si j'avais déjà reçu la facture au préalable et une notification de la banque.

« Oui, Haiden. Je suis vraiment heureux de pouvoir aller à l'école. »

*********

**PDV de Rive :**

Je me réveille de bon matin, file à la salle de bain, prends une douche rapide et m'habille. J'ai choisi de mettre un pull top col roulé en maille rouge bordeaux, une jupe courte en soie légèrement moulante et taille haute avec une petite raie à l'avant, rouge bordeaux également, et un petit sac en cuir noir. Pour les chaussures, j'ai simplement mis des baskets rouges, noires et blanches à certains endroits. Pour les bijoux, j'ai opté pour un long collier. Le rendu me plaît beaucoup, mais je me demande si c'est beau.

Je sors de la salle de bain et dis au revoir à Haiden. Il est encore tout endormi, donc je ne veux pas le déranger plus longtemps. Je sors de la maison pour la première fois depuis que je suis ici. Je suis tellement heureux de pouvoir sortir. Je vois Karle devant une voiture.

« Bonjour, Karle. »

« Bonjour, Rive », dit-il en ouvrant la portière. C'est la première fois que je l'entends parler et ça me fait sourire grandement.

Je monte et il fait de même. Direction mon école.