Reviens-moi {L.S}

2. L'appel

Je prends le téléphone que me tend Freddie.

- Louis ? Tout va bien ? Comment te sens-tu ?

- A ton avis je me sens comment Liam ? Je suis dévasté, brisé.

- Je me doute mon frère... Je sais bien comment vous étiez proches tous les deux. On le sait tous avec les boys. Niall m'a envoyé un message pour me demander si j'avais des nouvelles de toi. On s'inquiète tous pour toi. Nous sommes nous-mêmes assez choqués, tous les souvenirs remontent, c'est difficile... Harry était quelqu'un de bien, un vrai ami. Il nous manquera à tous.

- Tu sais si il était en contact avec un autre des boys ?

- Oh tu sais, je ne parle que très régulièrement à Niall. Il ne m'en a jamais parlé, donc je pense que non. Et Zayn, inutile de te dire que c'est silence radio depuis les One Direction.

- Oui, je vois... Enfaîte, vous êtes vraiment les seuls au courant de notre relation... Je n'en ai même pas parlé à mes propres enfants...

- Oui, c'est vrai. Bon, tu oublies quand même nos fans. Beaucoup d'entre elles se doutaient de beaucoup de choses. Tu te rappelles quand on regardait des montages vidéos Larry Stylinson ?

- Haha, oui, c'était le bon vieux temps. Tu m'avais manqué, Liam. Ça me fait du bien d'entendre ta voix.

- Moi aussi, mon frère, n'oublie pas que je suis là si tu en as besoin. Allez, je rends le téléphone à Bear. Love you.

- Love you too, bud.

Liam. Plus grand cœur que lui, ça n'existe pas. C'est drôle comment après toutes ces années, on se parle comme si on n'avait jamais été séparés. C'est à ça que l'on reconnait les vrais amis. Je passe le téléphone à Freddie qui reprend l'appel avec Bear. Ma petite Diana s'approche de moi.

- Pépé, qu'est-qu'il se passe ?

Elle est mignonne à essayer de se débrouiller avec les mots.

- Et bien, tu vois le monsieur qui est passé à la télé tout à l'heure, Harry ? Pépé était très proche de lui quand il chantait, mais il ne pourra plus jamais le revoir parce qu'il est parti. Tu comprends ?

- Oui.

Comment expliquer ça à une enfant de 3 ans ? Comment lui expliquer qu'un jour, comme le monsieur à la télé, son pépé ne sera plus là ? Son papi ne sera plus là ? Je ne sais pas, mais ce n'est certainement pas le moment.

Freddie me rejoint après son appel.

- Qu'est-ce-que tu comptes faire papa ?

- Je ne sais pas. J'en ai aucune idée.

- Ça me fait de la peine de te laisser seul cette nuit, mais je ne peux pas rester à cause de la petite... Ça va aller ? Je reviens te voir le plus vite possible. C'est le week-end, je vais demander à l'une des filles si elle peut passer te voir ces deux prochains jours.

- Ça va aller Freddie, merci. Je ne veux pas les déranger.

Il me donne une tape sur l'épaule et part chercher ses affaires dans la chambre.

- PAPA ??!!

Il revient dans le salon à toute vitesse.

- C'est quoi, ÇA ????

Il me tend un paquet de cigarettes entamé.

- Orh, tu n'étais pas censé tomber dessus...

- Tu as recommencé à fumer ?! Après tous les antécédents de cancers qu'on a dans la famille ? Mais tu te fous de nous ! Avoue le, tu ne voulais pas que l'un de nous vienne te voir ce week-end pour pouvoir foutre en l'air ta santé encore plus, c'est ça ?!

- Freddie...

- J'amène le paquet avec moi. Je vais le jeter dans une poubelle en sortant. Je refuse que tu possèdes un paquet de cigarettes, surtout après la nouvelle que tu viens d'apprendre. Tu t'es fait dépister pour les cancers comme on t'a dit ? Non plus je suppose...

- Non.

- On ira la semaine prochaine. Ensemble. Je ne veux rien savoir, on ira. Bon je suis fatigué, je dois ramener la petite chez elle et je rentre. Je t'appelle demain matin. Diana, viens ma chérie, on rentre.

J'embrasse mon arrière-petite-fille et les raccompagne jusqu'à la porte.

- Fais attention sur la route Freddie.

- Ouais.

Je referme la porte aussitôt. Je déteste me disputer avec mes enfants, même si la cigarette a longtemps été le sujet de dispute le plus fréquent. "Il y a d'autres façons d'évacuer le stress, tu te rends malade". Je les connais bien toutes ces phrases, mais bon je suis addict comme on dit. Je me rassois sur le canapé et prends mon téléphone. J'ai un DM Twitter de Niall.

"Mon Lou, j'ai appris la nouvelle pour Harry. Je suis profondément désolé, on aimait tous ses cheveux bouclés, enfin, ceux à l'époque, il ne lui restait plus grand chose sur le caillou. Je suis là pour toi, love you."

Ah, ce Nialler. Cela faisait des dizaines d'années que je ne lui avais pas parlé. Je réponds à son message et en profite pour lire certains tweets des fans. "We are so sorry, Louis. We love you." "Maintenant qu'Harry n'est plus là, peut-on savoir si Larry is real ?" "Comment tu te sens par rapport à ça ?" et beaucoup d'autres de fans du monde entier. Je n'ai pas la force de leur répondre. C'est beaucoup trop dur. Je pose mon téléphone et m'effondre. Je pleure en sanglots, je hurle. Je ne peux pas, c'est trop dur. Non, je n'accepte pas. Je refuse de vivre dans un monde où Harry Edward Styles ne fait plus parti. Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer, j'ai du mal à respirer, ce qui me fait tousser. Je n'en peux plus.

Je prends un moment pour me calmer, Basile s'approche de moi et me renifle, j'en profite pour le caresser, ce qui me fait déjà me sentir un peu mieux. Heureusement qu'il est là ce petit pépère. Bon, on inspire, on expire et on se calme. Les larmes coulent toujours sur mes joues, mais j'ai repris mes esprits. Je fixe mon téléphone un moment et le prends pour ouvrir Twitter. C'est alors qu'après des années sans avoir tweeté, je me lance.

"Always in my heart Harry Styles. Yours Sincerely, Louis"