8. Mercredi 29 janvier 2070 (suite)

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Nous arrivons à la maison. J'ai la gorge nouée. Ai-je pris la bonne décision en ne leur disant rien ? Je suis un si mauvais père.

- Alors papa, on la passe ensemble cette soirée foot ?

- Oh Freddie, je ne suis vraiment pas d'humeur. Mais si tu veux, on peut se voir en fin de semaine.

- Bon, d'accord. Je comprends, tu dois être fatigué.

Freddie comprendre que je ne veuille pas faire de soirée football ? C'est étonnant, d'habitude il aurait forcé jusqu'à ce que je dise oui.

- Bon papa, on va te laisser. On essaye de se voir dans la semaine d'accord ?

Mes filles viennent me serrer dans leurs bras, puis Freddie me rejoint pour faire de même. Je me retrouve donc dans un câlin sandwich entouré de mes enfants. Je suis le plus heureux mais le plus triste à la fois.

- On te laisse tranquille. Freddie prend soin de Basile en attendant que tu ailles totalement mieux. Gros bisous papa.

- Oui mes enfants. A plus tard.

À jamais. Je ne les reverrai jamais. Ces personnes que j'ai vues grandir, que j'ai élevées, mes enfants. C'était la dernière fois que je voyais mes enfants. Ma décision était prise, ça y est. Les voir aussi unis me fait chaud au cœur, c'est une bonne équipe.

Je les regarde passer la porte puis la fermer. Puis je me précipite vers la porte et la rouvre brusquement.

- Freddie ? Johannah ? Luciole ?

- Oui ?!

- N'oubliez jamais que je vous aime de tout mon cœur.

- On sait papa ! On t'aime aussi. Va te reposer.

C'est un soulagement. Je voulais leur dire une dernière fois, que ce soit la dernière chose qu'ils se rappellent de moi. Qu'ils sachent que si j'ai pris cette décision, ce n'est en aucun cas de leur faute, au contraire. Je les aime plus que tout au monde. Les laisser seuls dans ce monde me brise le cœur, mais je n'ai pas le choix. Plus que quelques mois à vivre ?! Je ne vaux plus rien désormais...

Je prends mon téléphone et appuie sur le contact "Zayn".

- Zayn...

- Ah tu t'es décidé. Je savais bien que tu ne changerais pas d'avis. J'attendais justement ton coup de fil. Je suis sur Londres, j'arrive.

- Tu as bien tout ce qu'il faut ?

- J'ai tout.

Il raccroche. Je m'installe sur le canapé et fonds en larmes. C'était sûr. Je suis de plus en plus sensible avec l'âge, décidément. Je décide de prendre mon téléphone et aller sur Twitter. Allez, un petit tweet ? De toute façon, je n'ai plus rien à perdre, maintenant.

"Larry is real"


J'éteins mon téléphone après m'être tapé un fou rire devant la réaction des fans. Je fais vraiment n'importe quoi ! Ça tombe bien, j'entends Zayn approcher de la porte.

- Yo mon pote. J'ai ramené tout ce qu'il faut, est-ce que tu es prêt ?

- Prêt à risquer de ne plus jamais revoir ma famille parce que je retourne chercher l'amour de ma vie dans le passé ? Totalement.

Cette histoire est vraiment dingue. J'ai l'impression de rêver.

- Bon, il faut aller dans un endroit où il y a de la place. Tu as la planche ?

Reviens-moi {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant