Chapitre 62

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Je ne perdis pas un seul instant. Je me levais précipitamment, laissant la chaise voltiger derrière moi, et courrais vers Levy. Celle-ci était remplie de sang de la tête aux pieds, et j'aurais pu parier n'importe quoi, qu'il s'agissait du sien. Elle semblait si faible, toutefois, elle faisait de son mieux pour ne pas le montrer. Après tout, elle était sans aucun doute, la femelle la plus fière de cette meute. Je la connaissais tellement bien à présent, que je savais pertinemment qu'elle était en rogne contre elle-même. Ses yeux le montraient parfaitement bien.

J'arrivais à sa hauteur rapidement, lui attrapant ses joues rondelettes de mes mains. Je scannais chaque parcelle de son corps à la recherche de réponses. Ses plaies semblaient s'être presque toutes refermées. Néanmoins, il y en avait une plus grave, qui avait l'air de prendre plus de temps. J'étais rassurée de voir que son état n'était pas aussi critique que je l'avais imaginé en la voyant arriver.

Elle avait plus besoin de repos qu'autre chose.

Ceylan arriva seulement maintenant, il était lui aussi rempli d'hémoglobine, sauf qu'il ne s'agissait pas du sien. Je pouvais le sentir. Il transpirait et était très sale, comme s'il s'était battu. Il lança un regard suspect à Levy que je remarquais dès lors, et s'avança vers Kitai qui nous avait rejoints.

- Ceylan ? Questionna Kitai.

- On s'est fait prendre par surprise sur le territoire de Rosko, alors qu'on était en train d'essayer de pister.

- Comment ça ? Je demandais choquée.

Ceylan souffla visiblement agacé.

- Je ne sais pas comment, mais on était forcément observé, parce qu'ils ont attaqué Levy qui était toute seule.

Je regardais celle-ci qui n'avait toujours pas pipé un seul mot. Elle était bizarre, énervée, frustrée et il y avait autre chose. De la tristesse peut-être ? Elle se leva simplement et sans même me dire un seul mot, elle s'en alla. Toutefois, Ceylan l'arrêta.

- Levy, quand tu seras sur pied, toi et moi on devra avoir une discussion.

Elle se tourna de peu et répondit d'un simple hochement de tête. J'imagine qu'elle se dirigeait chez Mamata pour soigner sa blessure. Ceylan avait l'air de mauvaise humeur. Il n'avait pas lâché Levy du regard jusqu'à ce que celle-ci disparaisse de son champ de vision. J'étais certaine qu'il s'était passé quelque chose.

Kitai et moi, nous regardions tous les deux inquiets. J'avais ma petite idée, sur le pourquoi du comment, ils avaient su que Levy se trouvait sans personne avec elle. J'étais étonnée de constater que Ceylan, lui, avait oublié.

Celui-ci sembla quitter les lieux non sans me saluer, ou bien même me regarder. Toutefois, ce n'est pas pour ceci que je décidais de l'arrêter dans sa démarche. Je l'appelais fermement, et il se tourna non sans garder son froncement de sourcils.

- Tu as déjà oublié Ceylan ?

- De quoi ?

- Tu es sûr de n'avoir aucune idée de qui vous observait ?

Il baissa le regard vers le sol et sembla réfléchir. Pendant ce temps, je marchais vers lui dangereusement. Je passais près de Ceylan qui avait l'air d'avoir enfin compris de qui je parlais. Il m'arrêta instantanément.

- Elle ? Il demanda vigoureusement.

- Mmh. J'acquiesçais. Son manitou, j'en suis sûr.

Who do you love ? [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant