Chapitre 76

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Je regardais Milia se bouger un peu partout chez moi. Celle-ci était à la maison afin de m'aider à ranger, et également, parce qu'elle souhaitait me voir. Je m'étais réveillée de très mauvaise humeur malgré moi. Toute la nuit, j'avais été assailli de douleur qui n'avait pas cessé un seul instant. Par ma faute, Ceylan avait très peu dormi, mais il ne s'en était pas plein une seule fois.

J'étais installée dans mon canapé confortablement avec une tasse de thé bouillante dans la main. Milia nettoyait le sol, et je m'en voulais énormément qu'elle ait à faire ça. Ceylan était beaucoup trop occupé avec le travail pour m'aider, de toute façon, il ne voulait pas que je fasse quoi que ce soit. J'avais cru comprendre, qu'il était celui qui avait ''demandé'', ou plutôt ordonné à Milia de me donner un coup de main.

J'étais ravi de la revoir, ça faisait longtemps que je n'avais plus eu l'occasion d'être avec elle. Celle-ci semblait tout aussi heureuse que moi. C'était agréable d'avoir autant de positivité pour m'entourer, j'en avais bien besoin aujourd'hui.

Une fois son ménage fini, elle s'installa à mes côtés. Elle n'était pas aussi proche que je l'aurais espérée, mon corps étant fragile, elle avait peur de me faire accidentellement mal. Elle savait que j'avais des périodes où cela était plus vif que d'autres.

- Tu peux te rapprocher hein, je ne vais pas me casser. Je souriais brièvement.

- Je ne peux pas, si je me rapproche.. j'aurais envie de te serrer contre moi !

Je ne pus m'empêcher de rire, face au grand geste qu'elle avait réalisé avec l'aide de ses bras.

- J'adorais, mais si Ceylan rentre, il risque de ne pas apprécier nous voir ainsi. Il me dit toujours que ses bras devraient être les seuls autorisés à m'enlacer. Tu devrais voir sa tête quand je fais des câlins à Kitai. Je lui avouais non sans rire de façon narquoise.

On riait toutes les deux à gorge déployée. Milia imitait son expression de visage à la perfection. Nous rigolions si fort et si intensément, que j'en avais extrêmement mal partout. Cependant, j'étais si joyeuse, que c'était une douleur acceptable.

- Ce n'est pas un alpha pour rien, possessif jusqu'au cou. Elle me répondit tout en essuyant une petite larme au creux de son œil.

En dépit de tout ça, Milia vint quand même m'enlacer délicatement. J'inspirais son odeur rassurante, elle était comme une sœur pour moi. Je sentais également que de son côté, ses muscles se détendaient. Comme si dernièrement, c'est la chose dont elle avait eu besoin, un câlin. Je l'avais très peu vu, c'est pourquoi, je me doutais bien que le creux dans sa poitrine avait dû être un peu plus présent.

Elle était toujours souriante, peu importe à quel point elle souffrait. Elle était toujours là pour les autres, peu importe à quel point elle se sentait seule. Elle faisait des efforts sur-humains. Mon amie était un bijou, un diamant que personne ne souhaiterait réellement perdre.

On se détacha l'une de l'autre, et à ce même instant, la porte d'entrée s'ouvrit. J'eus cru d'abord que c'était Ceylan, mais il s'agissait simplement de Levy. C'était d'ailleurs très étrange.

- Je ne vais pas pouvoir rester, je suis simplement là, pour te prévenir que Ceylan ne rentrera pas de la journée. Si tu as un souci, il faudra que tu m'appelles moi.

- Qu'est-ce qui se passe ? Je demandais, sentant que quelque chose n'allait pas.

Je vis Levy hésiter.

- La meute de Clark, n'est pas la seule à avoir été touché par le Xovaz de Hazaléia, comme on s'en doutait. Et Rosko profite de cet avantage pour prendre le contrôle un peu partout. Il n'avait pas touché à la Tasmanie, et comptait le faire plus tard. Seulement, en arrivant là-bas, il n'y avait plus aucune âme existante.

Who do you love ? [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant