~Chapitre 22~

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Précédemment :

La douleur ne disparait jamais, on apprend juste à vivre avec. 

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P.D.V : Hermione 

Je suis encore sur la plage, la nuit était tombée depuis quelques temps. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais là. Combien de temps j'ai arrêté de pleurer. Ni combien de temps je suis en train de regarder le ciel et la lune refléter sur l'océan en étant au plus profond de mes pensées. J'entends vaguement des pas dans le sable, mais je n'y prête pas attention. Il s'assoit près de moi et ne dit rien. Quelques minutes s'écoulent dans le silence le plus total. 

-A quoi tu penses ? 

Je reconnais cette voix. Cette question est tellement simple, mais moi il y a trop de chose. 

-A tellement de chose. 

-Tout le monde te cherches tu sais ? 

-Pourtant tu m'as trouvée. 

-Je te connais Hermione, par exemple, là je sais que tu broies du noir et que tu n'es pas bien. Ce que je veux savoir c'est pourquoi ? 

-Nymphadora à mit son bébé au monde, c'est un beau petit garçon. 

-Oui je sais Rémus est venu et nous a raconté. 

-Il est née en pleine guerre, qui sait demain il mourra, ou ce sera Tonks, ou Rémus. Peut-être qu'il ne survivra pas, après tout un bébé ne peut pas se défendre contre les mangemorts. Et nous ? Est-ce qu'on s'en sortira ? Est-ce qu'on sera un jour débarrassé de tous ça. Est-ce qu'on pourra enfin vivre une vie tranquille ? Est-ce qu'on a un avenir ? 

Il ne répond rien car personne n'a la réponse. Nous sommes en guerre. Et personne ne sait de quoi sera fais demain, même pas Merlin. La seule chose qu'il fait c'est de me prendre dans les bras. 

-Je ne peux pas répondre Hermione car je n'en sais rien. Je peux mourir demain, ou ce sera toi qui mourra dans une semaine. Personne ne le sais. Mais on peut aussi survivre, on peut se reconstruire et prier pour que Teddy vive une vie heureuse. 

Je souris dans ses bras. Même si ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, il m'avait réconforté. 

-Teddy, c'est le surnom de Ted, pour le père de Nymphadora ? 

-Oui. 

-J'aime bien. 

-C'est Harry le parrain. 

-Je le savais. 

-Aller, tu as assez trainé toute seule. En plus Fred commence à devenir fou. 

-Pourquoi ? 

-Je crois que la prochaine fois ne préviens pas avec note vite écrite. 

En effet George avait raison, Fred était un peu en colère dans notre chambre. Il avait le dos tourné et regardait pas la fenêtre. Je passe mes bras autour de sa taille et me colle à son dos espérant qu'il n'est pas trop fâché. 

-Tu es en colère contre moi ? 

-Non. 

-Alors pourquoi tu es comme ça ? 

-Je m'inquiète Hermione.

-Pourquoi ? 

-Pour toi. Je sais que vous allez bientôt partir et je sais aussi que tu ne peux rien me dire et que je ne réussirais pas à t'en dissuader. 

-Tu n'as pas à t'en faire je serais prudente. 

-C'est ce que tu avais dis quand tu es partie et regarde, tu es passé trop près de la mort et tu t'es faite torturée. 

-Je sais. 

Fred se retourne et me fais face. Il est plus grand que moi et je continue à me blottir contre lui. 

-J'ai peur Fred. Pas pour moi mais pour toi, pour George, pour ta soeur, pour Harry, pour Teddy et pleins d'autre personnes. Mais je ne peux pas les abandonner, je dois me battre. Je ne peux pas laisser Harry seule. Et c'est vrai que j'ai une cible dans le dos mais je n'ai pas le choix. Je préfère me battre que de me cacher. 

-Stupide courage de Griffondor. Moi je dis qu'on est suicidaire. 

Je glousse un peu, oui c'est vrai il a un peu raison. Mais je connais Fred, quand il fait ce genre de blague ça veut dire qu'il est nerveux. Or je sais aussi que si je continues de le rassurer, il va encore plus stressé. 

-Je t'aime Fred. 

C'est vrai que je ne lui ai pas dis. Lui il ne me l'avait dit que par écrit. Je sais qu'il a lu mon carnet, donc il doit le savoir. Néanmoins je veux quand même lui dire de vive voix. 

-Moi aussi je t'aime Mia. 

Il pose son front contre le mien. Et m'embrasse quelques secondes plus tard. Malgré la guerre, je n'oublierais jamais ce petit moment de bonheur. Puis ça s'est enflammé. Fred descendait un peu plus quand il me faisait des bisous. Il voulait savoir s'il pouvait continuer. Je lui ai dis oui,  je suis prête et je veux que se soit avec lui. Il sera mon premier et j'espère mon dernier. 

"On a tant abusé du regard dans les romans d'amour qu'on a fini par le déconsidérer. C'est à peine si l'on ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce qu'ils se sont regardés. C'est pourtant comme cela qu'on s'aime et uniquement comme cela. Le reste n'est que le reste, et vient après. Rien n'est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en échangeant cette étincelle. " Victor Hugo des Misérables. 

Ma lueur d'espoir dans cette guerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant