" Est-ce que je t'ai dit à quel point tu as l'air hideuse ce soir ?"
Cardan, Le Prince Cruel
Quelques semaines se sont écoulés depuis la reprise des cours, nous sommes le 23 février et je suis déjà particulièrement fatiguée. Je travaille d'arrache-pied pour suivre le rythme de travail que nous ont imposé les professeurs. J'ai évité Charles sans aucun scrupule, plusieurs fois il est venu me voir mais j'ai toujours décrété un devoir urgent à finir. Je n'ai pas envie de lui parler, ni maintenant ni jamais. Je sais que je devrai le faire un jour mais je préfères reculer ce jour au maximum. Je me suis cachée à la bibliothèque un nombre incalculable de fois. J'espérais que personne ne viendrait jamais me déranger. J'ai besoin de calme en ce moment, j'ai besoin de ne pas m'émouvoir pour rien, et la bibliothèque m'apporte tout ça. Même au fond j'espère toujours que les jumeaux m'y rejoignent. Je les vois arriver en rigolant et en se faisant sermonner par Mme. Pince, ils me regarderaient en m'appelant « Sammy chérie », ils s'assiéraient de chaque côté de moi et piqueraient ma feuille pour voir sur quoi je travaille. George commencerait une phrase et Fred la finirait, il me regarderait avec des yeux attendris et se pencherait sur moi. George ajouterais une blague gênante et Fred rigolerait tout en me regardant intensément avec un sourire en coin. Il finirait par se penser sur mes lèvres et y déposer un chaste baiser, George clapperait des mains en hurlant : « Enfin ! » et Mme. Pince nous sortirait de la bibliothèque parce qu'on fait trop de bruit. George nous laisserait tout les deux, non sans nous avoir sermonner de ne pas faire de bêtises. On rigolerait et tu me prendrais la main pour faire disparaître ma gêne.
« Miss Dickinson, pouvez-vous me répéter ce que je viens de dire ? me questionne froidement le professeur Rogue, son regard est glacial.
- Euh... je me creuse les méninges mais je suis incapable de m'en souvenir trop occupée à rêver de Fred, je sens mes joues prendre une teinte colorée. Non, monsieur. ma réponse me vaut des yeux en l'air de la part des autres élèves.
- Je comprend donc que Mme. Dickinson préfère s'éparpiller plutôt que se concentrer sur cette potion qui pourrait très certainement tomber à l'examen. dit-il en s'adressant à toute la classe, son sourire mauvais me donne des frissons. Puisque que vous avez la prétention de ne pas écouter mon cours, j'en déduit que vous savez déjà tout.
- Je.. Non...non... dis-je la voix tremblante, tout les élèves me regardent et le professeur se dirige vers ma table, il baisse les yeux sur ma frêle personne, je baisses les yeux pour ne pas croiser son regard.
- Regardez-moi quand je vous parle. Dit-il amèrement, je lève difficilement mes yeux vers lui, je sens sous la table Katie me serrer la cuisse en signe de soutien. Quels-sont les ingrédients pour faire un Philtre de Paix ? me questionne-t-il sournoisement.
- Il faut... Hum... je réfléchis à toute vitesse, je me souviens de brides du cours précédent où je devais encore papilloner mais je n'arrive pas à me souvenir de tout. Il faut de la poudre de pierre de lune et de la Mandragore... et un liquide brun... je regarde Katie paniquée, je suis incapable de me souvenir des ingrédients manquants... je dois y arriver, je peux y arriver, je ne peux pas lui donner cette satisfaction. Il faut aussi de la poudre rose... je prie intérieurement pour que les autres me reviennent, je sais qu'il m'en manque, je me tourne de nouveau vers Katie pendant que le professeur Rogue à le dos tourné, elle m'articule plusieurs mots, qui me reviennent ensuite à l'esprit. Et finalement du sirop d'ellébore et de la poudre bleu. je ne peux retenir le petit sentiment de fierté qu'y m'envahit.
- Et bien manifestement je me suis trompée. marmonne-t-il dans sa barbe pour ne pas avouer trop fort qu'il s'est trompé. 10 points pour gryffondor. fini-t-il par dire avec difficulté."
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Si j'avais été là.
FanfictionAujourd'hui je vais vous raconter une histoire. Mon histoire. Je ne suis pas Harry, Luna ou même Remus, et ma vie n'est guère passionnante comparé à la leurs. Mais j'étais là aussi. J'ai moi aussi pris ce train, mangé sur ces tables, été dans une...