Si j'avais été là.

Chapitre 18 :

« La patience est un art qui s'apprend patiemment. »

Grand Corps Malade

Je n'aurais jamais cru être aussi intéressé par les bonbons aux goûts extravagants de chez Honeydukes, d'ailleurs ces sucettes parfumés au sang me retournent l'estomac, et je suis quand même là depuis 25 minutes à attendre que Ginny se décide sur celui qu'elle veut goûter, je lui aurait bien conseillés les bulles baveuses mais j'en garde un souvenir plutôt désagréable, je m'en étais collé un dans les cheveux en 2e année et j'avais du me couper les cheveux au carré... Bon pour en revenir au fait, ce n'est pas moi qui suis attiré par ces pastilles même je suis quand même là, à les regarder en détails comme si je faisais un exposé dessus. D'ailleurs ça me fait penser que j'ai pris du retard dans mon programme de révision : je n'ai pas fini mon devoir de potions que je devais déjà finir hier. Je déteste ne pas être en état de travailler.

« Ca y est j'ai trouvé ! annonce-toute sourire Ginny en se tournant vers moi, avec à la main un sachet de pastilles multicolores. Du coup j'ai pris le sac, je n'arrivais pas à me décider !

- Passons à la caisse maintenant. Murmure-je en lui prenant le paquet des mains.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? demande la rousse pendant que je donnais le sachet à la caissière.

- C'est un petit cadeau de ma part. proclame-je en lui tendant le sachet après avoir payé.

- Merci beaucoup. dit-elle en me faisant un bisou sur la joue. Merci, vraiment mais tu n'avais pas à faire ça. Dit-elle en dévorant des yeux ses précieux, elle m'en tend une. Tu en veux ?

- Non merci, mais, j'aurais besoin de tes conseils. Dis-je en regardant discrètement autour de nous pour vérifier que personne ne nous écoute, Ginny me fait signe de continuer pendant qu'elle machouille une friandise Fizwizbiz. Je suis encore plus dans le flou qu'avant, alors que je pensais qu'il était clair que je ne l'intéressait pas. Je commence à me poser des questions ! Et puis il y a Charles ... je commence à faire des grands gestes pour accentuer mes propos et ma voix se précipite aussi.

- Explique en détails que je puisse essayer de comprendre. Dit-elle en abaissant mes bras accompagnée d'un sourire encourageant, je lui explique tout les évènements récents : Fred, le râteau en plein repas, le bal, Charles, le dilemme des filles et de nouveau Fred. avant de me répondre, elle prend une grande inspiration et fixe ses yeux dans les miens intensément. Je commence à croire que vous faîtes exprès tout les deux !

- Heu... je n'arrive pas à sortir quelque chose de plus sensé, je ne sais pas trop à quoi m'attendre, elle me prend le bras et pendant que nous sortons de Honeydukes, ne peut s'empêcher de soupirer.

- Je t'adore au plus au point mais des fois je me demande si tu fais exprès. Bon en même temps c'est pas très facile à comprendre parce qu'il doit savoir qu'il te plaît mais en même temps rien ne lui confirme vu que tu es allée au bal avec Charles. Où vous étiez assez proche, d'ailleurs. Mais il ne te rend pas la tâche facile non plus. murmure-t-elle en nous dirigeant vers la cabane hurlante pour être plus tranquille.

- Je ne suis pas sûre de tout bien comprendre ... dis-je sans vraiment être sûr quelle m'écoute.

- Tu l'aimes ? commence-t-elle. Charles, tu l'aimes ? demande-t-elle en me regardant droit dans les yeux, arrêtées au milieu du chemin. sa question me prend de court mais je n'ai pas besoin de réfléchir à la réponse, elle sort avant même que je ne l'ai pensé.

- Non.

- Bien, je pense que tu lui plaît aussi, à Fred. Peut-être qu'il ne s'en rend pas encore vraiment compte mais il t'a à moitié fait une déclaration ce matin. Ca ne peut pas être des paroles en l'air. Je connais mon frère, ça a beau être un crétin : il ne joue pas avec les filles, encore moins qu'en l'une d'entre elles est la meilleure amie de sa sœur. dit-elle en me lançant un clin d'œil à la fin, mes joues ont dû rosirent à l'idée que je puisse lui plaire, même si c'est insensé.