La fête se déroule de manière tout à fait normal, égale à ce que Bazile s'attendait, c'est à dire sans saveur et plate, aux clichés toujours si insupportables. Quand elle pense qu'elle a financièrement participé à un cadeau commun choisit par Marie qui s'avère être une voiture, rouge évidemment, et au moteur grondant pour bien montrer qui est le plus virile et plein de testostérone!
Si c'est le genre de cadeau qu'on lui réserve pour ses trente ans à elle, elle préfère mettre immédiatement fin à ses jours ça sera plus simple...Mais aujourd'hui tout est différent. Parce qu'il y a Orion. Et ce baiser échangé.
La jeune femme essaye de paraître neutre devant les autres mais c'est bien difficile et heureusement qu'il y a beaucoup de monde car au moins personne ne se soucie d'elle.Finalement, vers les coups de seize heures, alors que les adultes commencent à être pompettes et les enfants plus hystériques que jamais à courir partout dans le salon, Bazile s'éclipse dans la salle de bain pour se laver les mains et se passer de l'eau sur le visage.
Elle se regarde dans le miroir.-Bordel Bazile... calme toi...
-Je peux t'aider si tu veux...Elle sursaute et apparaît dans le reflet du miroir, derrière elle, Orion.
Elle reste dos à lui, à ne le regarder qu'à travers le reflet, et essaye de ne pas montrer son trouble.-Je ne savais pas que les jeunes hommes de bonne famille suivaient les jeunes femmes dans les salles de bains.
-Je ne savais pas que les jeunes femmes de bonne famille disait des mots aussi grossiers que « bordel ».
-J'ai toujours été le vilain petit canard de ma famille c'est pour ça.
-Oh je vois... Ça doit être pour ça le baiser alors.Cette fois Bazile cesse de sourire et baisse les yeux, les mains toujours appuyées sur le rebord du lavabo. Elle se racle la gorge.
-Je sais que je n'aurai jamais du faire ça. C'était... complètement irréfléchi.
-Mais tu regrettes?Elle relève les yeux, met quelques secondes à répondre:
-Non. Je ne crois pas. Et toi?
-Moi non plus.Elle se retourne alors face à lui, les fesses appuyées contre le lavabo. Orion avance d'un pas pour entrer complètement dans la pièce et ferme la porte à clef derrière lui. Puis il s'approche soudainement d'elle pour venir plaquer de nouveau sa bouche à la sienne avec empressement et passion. Il passe l'une de ses mains sous ses cheveux et saisit sa nuque et l'autre dans le creux de ses reins.
Leur baiser est fou, passionné, encore irréfléchi bien sûr.
Ils continuent longuement avec fougue puis il la saisit par ses cuisses et la porte pour la faire assoir sur le rebord du lavabo. Elle sépare aussitôt sa bouche de la sienne.-Non arrête je suis trop grosse! Tu veux que je le casse ou quoi?!
-C'est du marbre, ça ne cassera pas aujourd'hui...Et sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit il revient mélanger sa langue à la sienne et glisse sa main sous sa robe le long de sa cuisse...