/92/ Coup de poing

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Bazile est forte, Bazile se bat, Bazile ne veut pas mourir!

Elle sent que son cerveau va bientôt la lâcher s'il n'est pas rapidement oxygéné, mais malgré tout elle résiste, elle s'accroche à la vie.

Orion est à genoux au dessus d'elle, écrasant sa cage thoracique sous son poids ce qui a pour effet de la mettre encore plus en difficulté de respiration.
Il est comme hypnotisé, ne ressentant ni les coups, ni les griffures.

Elle ne veut pas! Non! Pas comme ça!

Alors, dans un dernier élan d'énergie, elle vient puiser dans ses dernières ressources de vie pour le frapper au visage de son poing fermé de toutes ses forces.
Cette fois-ci, enfin, il réagit et n'a d'autre choix de la lâcher tout en perdant l'équilibre en arrière.
Aussitôt elle prend cette opportunité pour dégager ses jambes et se retourne à plat ventre pour s'éloigner. Elle veut hurler, espérant interpeler ses voisins, mais aucun son ne sort de sa gorge qu'il a si violemment écrasées entre ses mains.
Elle essaye de se relever, mais alors un poids l'écrase de nouveau et elle se retrouve étalée sur le sol, cette fois ci à plat ventre. La situation est la même: il est à genoux au dessus d'elle, en position de force; et elle est nue, victime de sa force contre laquelle elle a la sensation de ne rien pouvoir.

Il la retourne violemment sur le dos, et alors, sans prévenir, la frappe au visage de son poing fermé comme elle l'a fait elle même. Il saigne d'ailleurs du nez, prouvant qu'elle ne l'a pas loupé, mais la manière dont il la frappe alors est mille fois plus puissante et en un seul coup Bazile est complètement anéantie.
Il lui donne alors un deuxième coup, puis un troisième. Encore, encore et encore.
Le visage de la jeune femme est camouflé sous une couche de sang.
Son nez est brisé en trois endroits, sa mâchoire inférieure fracturée et son arcade sourcilière ouverte tout comme ses lèvres.
Elle ne bouge pas, toujours consciente mais incapable du moindre geste. Elle s'étouffe dans son propre sang, et elle ne peut plus rien y faire.
Il arrête de frapper, reprend son souffle puis la saisit par les cheveux pour tourner son visage vers lui avant d'articuler entre ses dents serrées:

-Tu pensais que je te laisserai faire? Que je te laisserai détruire ma vie?! Tu n'es qu'une pute, et tu vas crever comme une pute.

Bazile Où les histoires vivent. Découvrez maintenant