Il sort de l'appartement, ferme la porte, s'assure que personne n'est dans les escaliers et sans hésiter donne un grand coup de pied au niveau de la poignée.
La porte est assez ancienne ainsi que sa sécurité et en seulement de coups bien portés le verrou lâche et la porte s'ouvre.
Par peur que le bruit n'ait été trop important il ne perd pas une seconde et court dans les escaliers à toute vitesse.
Il sort de l'immeuble et trottine jusqu'à sa voiture, trop heureux de ne croiser aucun passant.
Il jette le sac sur le siège passager et démarre, souhaitant plus que tout s'éloigner de cette rue de l'horreur.*****
-Will, il faut que tu me rendes un service.
-Oui après la dernière fois c'est normal bien sûr, qu'est ce que je peux faire pour toi?
-J'ai merdé.
-Ou là tu me fais peur, qu'est ce qui se passe?
-J'ai... couché avec une nana que je venais de rencontrer.
-Oh putain Orion t'as pas fait ça...
-Je sais je sais j'ai fait de la merde. Mais j'étais bourré et je ne sais pas ce qui m'a pris. Tu sais que je n'ai jamais trompé Béatrice, et ce que je viens de faire... je me dégoûte Will!
-Bon ne dis pas ça non plus... une seule erreur après toutes ces années de mariage ça arrive... « pour le meilleur et pour le pire » après tout.
-J'ai dit à Béatrice que j'étais au cabinet cet après midi.
-Mmm... tu veux que je te couvre c'est ça?
-Oui. Si elle te demande promets moi de faire ça pour moi. Je ne me pardonnerai jamais ce que j'ai fait mais je ne peux risquer de la perdre à cause de cette bêtise!
-Tu sais très bien que je ne te trahirai jamais...
-Merci Will, tu es un frère.
-Je sais. Et je sais aussi que tu l'aimes et que tu es quelqu'un de bien...
-A demain au cabinet alors.
-A demain.Orion raccroche et lâche son portable sur le siège passager qui va alors rejoindre le sac de Bazile. Il observe l'objet quelques secondes, le front plissé et l'esprit embrumé par trop d'émotions. Ne supportant plus de le voir il saisit finalement le sac et le met dans la boîte à gants. Un klaxonne retentit alors, Orion se redresse subitement et donne un coup de volant à temps pour éviter une voiture venant d'en face.
Il s'arrête près d'un pont par lequel il passe quotidiennement, reprend le sac et avance à pieds.
Il regarde autour de lui qu'il n'y ait ni voiture ni passants et se met à descendre vers la rive. Il s'aidait des pierres qu'il met dans le sac pour le lester et, après encore un dernier regard, le lance de toutes ses forces au milieu de la rivière.Il regarde l'eau, reste ainsi plusieurs minutes.
-Ce n'était pas un meurtre. C'était de la légitime défense. Je ne pouvais pas la laisser nous détruire...