Bazile n'a plus dit un mot, les yeux rivés vers le sol, immobile.Après sa tirade si humiliante, Orion prend son manteau sur le canapé, glisse son portable dans sa poche et s'approche de Bazile pour lui tapoter gentiment l'épaule:
-Allez remets toi ce n'est pas bien grave. La prochaine fois tu seras simplement un peu moins naïve. C'est bien, c'est une belle leçon de vie, ça forge. Tu pourrais presque me payer pour ça...
Il la dépasse et va vers la porte d'entrée, près à partir.
Il a raison sur toute la ligne. Tout, absolument tout ce qu'il vient de dire est vrai: jamais personne de sa famille ne la croira, et parler de tout ça détruira sa propre vie bien avant de détruire celle d'Orion.Mais elle ne peut pas s'y résoudre.
Elle ne peut pas le laisser si aisément gagner. Pas comme ça. C'est impossible.-Attends.
Orion s'arrête dans son élan et se tourne de nouveau vers elle en soupirant:
-Quoi? Si c'est ça la question: non tu ne peux pas me sucer en signe d'adieu désolé, je suis pressé.
-Personne ne me croira. Tu as raison.
-Bien, heureux de voir que tu es lucide.
-Personne ne me croira dans ma famille. Oui. Mais la police elle oui. Qu'en dis tu?Orion explose alors d'un petit rire:
-Mais qu'est ce que tu racontes encore? Je suis navré de t'annoncer que même si tu avais des preuves, l'infidélité n'est pas un délit. C'est simplement... immoral c'est vrai je te l'accorde. Mais bon n'est ce pas toi qui a dit que la morale on s'en foutait?
-L'infidélité non. Mais le viol oui.Il hausse un sourcil:
-Tu ne m'amuses plus Bazile, et tes tentatives de bluff sont bien tristes, toi qui m'a toujours supplié à genoux pour que je remplisse tous tes petits trous.
-Rien de tout ceci n'est du bluff. Veux tu que je te rappelle ces deux moments? Dans cette salle de bain. La première fois, quand tu m'as sodomisée malgré le fait que je t'avais dit « non » et t'avais demandé d'arrêter. Mais tu as continué. Jusqu'à éjaculer en moi. Jusqu'à m'en faire saigner. Tu n'imagines pas à quel point j'ai eu mal sur le moment, et après. La souffrance physique la plus atroce que je n'avais jamais ressenti... Et la deuxième fois. Au même endroit. Lorsque tu as continué de m'enfoncer ta bite jusqu'au fond de la gorge alors que je te repoussais et essayais de reculer. Mais tu m'as obligée, jusqu'à m'en faire vomir. C'est à mon tour d'être navrée de t'apprendre quelque chose mon chéri, mais ces deux actes, selon la loi en France, ça porte le nom de viol.