-...Tous les sacrifices en valent la peine...
Orion la fixe quelques secondes en silence, et finit par entrouvrir les lèvres pour murmurer:
-S'il n'y avait pas tout ce beau monde autour de cette table, j'aimerai t'y allonger pour t'y baiser toute la nuit...
-Ca ne me dérangerait pas de voir l'expression horrifiée de ma chère famille en ce qui me concerne.
Orion sourit, amusé, et vient poser sa main sur le cuisse de la jeune femme sous la nappe sans la lâcher du regard.
Il glisse sous sa robe et vient caresser deux doigts contre sa culotte. Il se penche alors un peu plus vers elle et chuchote:
-La prochaine fois tu devrais omettre d'enfiler une culotte...
-Orion. Papa se demande dans quelle branche tu travailles, s'exclame soudainement Laura.
Aussitôt ils tournent son visage vers eux mais ne retire pas sa main.
-Je suis avocat.
-Ah oui c'est bien ce qui me semblait... dans quelle spécialisation?
-En droit pénal.
-Vous devez bien gagner votre vie non?
Bazile intervient:
-Papa!
-Quoi? Je demande simplement...
-Disons que je suis loin de pouvoir me plaindre en tout cas.
-Et cela vous plait?
-Oui beaucoup, même si je peux avoir des journées parfois particulièrement longues...
Et sur ce mot il enfonce en Bazile un doigt.
-Et dures...
Puis un deuxième.
La jeune femme est tellement surprise qu'elle pousse une sorte de petit gémissement. Aussitôt tous les visages se tournent vers elle et elle simule une toux violente.
-Bazile ça va?! demande Béatrice.
-Oui oui... je... j'ai avalé de travers... pardon.
Elle prend son verre et boit une gorgée d'eau, et au même instant Orion retire un peu ses doigts pour les enfoncer de plus belle, cette fois encore plus loin.
Bazile recrache l'eau dans son verre et tousse de nouveau.
Sylvie ne cache pas son exaspération:
-Et bien dis donc... que quelqu'un lui tape dans le dos je ne sais pas...
-Non non c'est bon maman, c'est bon...
Bazile se reprend et jette alors un coup d'œil en coin à Orion d'abord assassin, puis ils se mettent à rire tous les deux en se cachant derrière leurs verres.
Orion retire ses doigts et les porte a sa bouche pour les sucer l'un après l'autre devant le visage décomposé de Bazile. Il dit fièrement:
-Délicieux, vraiment...
Sylvie, pensant naturellement qu'il parle du repas le remercie avec fierté.
•••••
Après le repas tous se rejoignent dans le salon, un verre à la main, pour discuter, assis ou debout, de tout et de rien.
Les petites groupes discutent chacun de leurs côtés: Marie et Béatrice; Paul, Mathis et Henri; Laura et sa mère.
Et dans un autre coin de la pièce: Orion et Bazile.
-N'importe qui aurait pu comprendre tout à l'heure...
-Bien sur que non. C'était bien trop énorme pour ça. Même s'ils avaient eu l'acte sous les yeux ils n'y auraient pas cru.
-Mais moi j'ai envie d'y croire... maintenant.
-Maintenant?
-Oui. Maintenant.
La jeune femme se tourne alors vers son père en posant son verre sur la table basse.
-Papa, Orion aimerait voir ta collection d'épées.
-Oui oui allez y. N'oublie aucun détail en lui expliquant surtout.
-Ne t'en fais pas pour ça. J'ai bien l'intention d'être d'une précision absolue...
