Chapitre 9

902 56 1
                                    

• « Shooting » •

Qu'est-ce qu'il m'a pris d'accepté ce shooting si peu de jour après le nouvel an? J'ai toujours une tête de déterrée et l'absence de nouvelles de la part de Valentin n'arrange pas mon état. Je n'ai aucune nouvelles depuis qu'il a quitté la soirée après mon refus. Il fait le mort et personne n'a de ses nouvelles, enfin ceux qui on essayer de là contacter. Je ne me suis toujours pas résignée à aller directement à son bureau mais c'est ce que je vais finir par faire.

Je prends le VL et charge ma malle et les deux chevaux. J'ajoute les affaires qui ne passait pas dans la malle et prend la route des écuries qui nous accueillent pour cette séance photo. J'y suis allée plusieurs fois et j'admet que le choix est plutôt bon. Ces écuries sont magnifiques ce qui en fait un cadre de premier choix. Nous avons pris un hôtel pas loin et les chevaux dormiront sur place je ne veux pas trop les fatiguer avec le temps de route et les séances montées.

Lorsque j'arrive je fais descendre mes deux chevaux et les mets au paddock. Je vais salué le propriétaire des lieux qui discute avec Margot. Je prends un café à la machine et me pose avec eux. On discute de tout et de rien et je suis plutôt surprise qu'il me connaisse par les résultats.

- Enfin, ne soyez pas modeste. Vous avec un sacré parcours depuis vos année poney.

- J'ai sûrement beaucoup de chance et de bons chevaux.

- Vous restez une très bonne cavalière.

Je ne réponds rien et je me sens rougir légèrement. Je ne suis pas habituée à avoir ce type de compliments.

- Elle est gênée, se moque Margot.

Je me renfrogne dans mon siège et annonce que je vais chercher mes affaires dans le camion. Lorsque j'arrive sur le parking, Lubin s'avance sur ce dernier dans sa voiture. Je me dépêche de monter dans le camion et fait semblant de chercher un truc tout en priant pour qu'il ne me voit pas. Mais dans mon petit plan, j'ai oublié un détail; j'ai déjà utilisé cette technique quand il était encore mon coach.

- Tu me prend pour un con là non?

- À peine, souriais-je faussement.

- C'est bien ce que je pensais.

- En tout cas pour une fois c'est moi qui suis à l'heure.

Il rit doucement et prend ses affaires dans le coffre de sa voiture. Je descends les miennes et on rejoint Margot dans le silence le plus total. Elle prend sa casquette de directrice artistique et de photographe en nous donnant toutes les indications sur la journée. Elle me montre toutes les tenues que je vais devoir porter et celles de mon cheval. Nous en avons trois chacun et j'ai déjà la flemme avant même d'avoir commencé.

Lubin semble si peu emballé lui aussi. Je trouve ça assez drôle l'écart qui se créée entre notre flemme et l'enthousiasme de notre amie. Je file me changer dans une petite salle qu'on nous a laissé et vais chercher Vivaldi. Lubin montera Concorde pour cette première série de photo. Je ne suis pas très sereine de préparer l'alezan qui a tendance à être un vrai pot de colle en pantalon blanc, encore plus quand je vois les tâches de boue. Je me résigne à enfiler mon jogging et finis de le préparer. Nous avons le droit un bel ensemble composé d'un tapis Kentucky noir avec un galon blanc et un rose et le bord semble avoir une espèce de motif assez léger. Elle a assorti cela avec un jolie bonnet long Equiline, des guêtres Veredus kevlar noir et le protèges-boulets assortis. De mon côté, j'ai une veste noire Horse Pilot, un pantalon de la même marque tout comme le polo. Je garde ma Samshield et les cuirs de mon cheval.

Viser plus hautOù les histoires vivent. Découvrez maintenant